Sans sa dernière attaque, Márquez n'aurait pas pu dormir

Le pilote Honda a pris le risque de tout perdre dans le dernier virage en portant l'estocade sur Dovizioso.

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Dovizioso, Ducati Team

Photo de: Toni Börner

Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Dovizioso, Ducati Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, en tête au départ
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : le deuxième Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Encore une fois, Marc Márquez peut se féliciter d'avoir terminé sur le podium et d'avoir marqué de précieux points au championnat. Il faut en effet à présent remonter au Mugello pour trouver trace d'un podium sans le numéro 93 – il avait terminé à la sixième place en Italie.

Si le pilote Honda a fait de la constance son credo depuis l'an passé, une approche de la course payante s'il en est puisqu'elle lui a valu de remporter un troisième titre l'an dernier et de figurer cette saison en tête du général, celui-ci n'a pu s'empêcher de porter une attaque sur Andrea Dovizioso dans le tout dernier virage.

Une prise de risque avérée, mais l'écart était étriqué avec son homologue de chez Ducati, et après avoir signé la pole position sur un circuit où d'aucuns estimaient les Honda incapables de jouer la victoire, l'occasion était trop belle de donner tort aux sceptiques.

 

Préférant avoir des remords plutôt que des regrets, le triple Champion du monde n'a pas tergiversé et a donc tenté sa chance sur Dovizioso. "Dans le dernier tour, je pensais à tout sauf au championnat, j’ai oublié ça, j’ai décidé de faire 'all-in' [rires]. On avait souffert ici l’an dernier, mais on était plus proches de Ducati. Mais Dovizioso avait un tout petit plus en fin de course. J'arrivais à être là dans les deux derniers gauches seulement mais sur le reste du tour il était plus rapide. J’arrivais à la limite. Il fallait que j’essaie dans le dernier virage sinon ce soir je n’allais pas pouvoir m’endormir [rires]. Mais 20 points, c’est important."

Bonne opération au championnat

Pas de victoire donc en Autriche, le seul tracé du calendrier qui lui résiste encore et toujours – cela ne fait toutefois que deux saisons que celui-ci a fait son retour dans le championnat –, mais la satisfaction d'avoir offert au public un spectacle qui souligne encore une fois la qualité de la compétition cette année en MotoGP. "C’était une course impressionnante", confirme Márquez. "Deux doigts entre nos carénages à 300 km/h, et j’ai aussi touché sa roue [celle de Dovizioso] dans le virage 2 ! C’était limite ! Mais vous savez, on a survécu et je suis deuxième ! Si vous m’aviez dit jeudi que j’allais finir à cette position... C’est vraiment un super résultat. Les podiums à chaque course et être performant dans toutes les conditions, sur tous les circuits, c’est l’objectif, donc je suis content."

Malgré la bataille virile en piste face au pilote Ducati, Márquez a tenu à rendre hommage à l'exceptionnelle forme de son adversaire, face à qui il a estimé être trop juste en course pour pouvoir légitimement obtenir la victoire. "Dovizioso le mérite, il était à l’aise quand il était derrière moi. Moi, j’étais à la limite quand j’étais derrière lui. Seules les deux gauches allaient dans mon sens."

L'autre motif de satisfaction pour le Champion du monde en titre réside désormais dans la certitude d'évoluer sur une machine qui, à défaut de lui permettre de jouer la gagne lors de chaque course, l'autorise en revanche à systématiquement ambitionner le podium, alors que tout le monde ne peut pas en dire autant. "Les tests de lundi à Brno nous avaient servi à préparer cette course, et tout allait parfaitement hier. Mais avec 10°C de plus en piste aujourd’hui, j’avais un peu plus de mal. Mais le plus important pour moi, c'est le feeling global avec la moto."

Avec Guillaume Navarro

 

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