"Pas content, pas déçu" : le GP moyen de Jack Miller

La saveur du résultat du Grand Prix d'Aragón de Jack Miller n'a pas été à la hauteur de sa position sur la grille de départ, mais l'Australien se montre flegmatique en attendant un rebond sur le tracé de Misano.

Jack Miller, Ducati Team

Jack Miller, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Cinquième à l'arrivée du Grand Prix d'Aragón, dimanche, Jack Miller ne voit pas évoluer sa position au championnat du monde des pilotes, où il occupe là aussi le cinquième rang. Néanmoins, le pilote Ducati n'a désormais plus que huit points de moins que Johann Zarco au général et a fait passer son avance sur Brad Binder à 12 unités.

Pas suffisant, néanmoins, pour satisfaire pleinement celui qui se compare forcément à l'autre Ducati, celle du team factory qui partage son garage, et qui a terminé sur la plus haute marche du podium entre les mains de Francesco Bagnaia, désormais dauphin de Fabio Quartararo au général. L'Italien s'élançait de la pole position, juste devant son équipier, dont l'allure de la course n'a pas pris la même dimension.

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"Je ne suis pas content, je ne suis pas déçu", avouait ainsi Miller avec un certain fatalisme à l'arrivée. "C'est juste ce sentiment neutre, j'imagine qu'on pourrait dire ça. Je voulais mieux aujourd'hui, j'aurais vraiment aimé être sur le podium. J'avais des problèmes avec ma jambe quand j'essayais de passer les vitesses. Le levier était assez dur et je ne cessais de faire des erreurs avec la boîte de vitesses. D'où ma sortie au dernier virage et le fait que je n'arrêtais pas de sortir large au premier virage. Il faut que nous analysions ça un petit peu plus et que nous comprenions quel était le problème. Car la sensation était bonne jusqu'à 17 tours de l'arrivée environ, après quoi j'ai vraiment commencé à avoir des difficultés. Il fallait que j'utilise toute ma jambe pour changer de vitesse, c'était vraiment bizarre. Bref, les pneus fonctionnaient vraiment bien, je me sentais vraiment bien sur la moto, mais ce n'était pas pour aujourd'hui…"

Vainqueur en deux occasions en Espagne et en France dans le premier tiers de saison, après un grand moment de doute personnel, Miller peut aisément comprendre le poids qui s'est soudain ôté des épaules de celui avec qui il fait équipe et avec qui il a partagé un important parcours parallèle depuis leur temps passé chez Pramac en tant qu'équipiers. "Je suis vraiment content pour lui", sourit-il. "Il a montré à plusieurs reprises qu'il avait la vitesse, et disons que sans l'accident au Mugello, je pense que ça aurait probablement pu se faire pour lui là-bas. Mais je suis vraiment content qu'il ait réussi ici ; je ne pense pas qu'il s'y attendait au début du week-end, à écouter ses commentaires et ayant discuté avec lui avant le GP. Je suis donc vraiment content pour lui, vraiment content pour l'équipe. Nous avons une victoire chacun [Miller en a deux, ndlr], espérons désormais pouvoir en remporter quelques-unes de plus avant la fin de l'année."

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Miller sait que les satisfactions potentielles de l'équipe Ducati peuvent désormais venir de victoires et des couronnes équipe et constructeurs, et non de la quête du titre pilotes, avec un équipier que l'Australien s'attend à voir de nouveau très véloce sur un circuit qui peut lui permettre de renforcer son option sur la deuxième place du championnat. "Je m'attends à ce que Pecco soit incroyablement rapide [à Misano]. Il est toujours très rapide là-bas, mais on verra. Je me sens bien pour aller là-bas, la moto marche vraiment bien cette année, je suis donc enthousiaste de me rendre au Grand Prix à domicile de Ducati."

À titre personnel, Miller espère simplement pouvoir disposer du ressenti adéquat et d'éviter toute mauvaise surprise sur la moto en course, pour lui permettre de jouer la victoire ou le podium, après avoir tout de même franchi la ligne dimanche à 12 secondes du temps du vainqueur.

"Juste trouver la confiance dans la moto", affirme-t-il lorsqu'il lui est demandé ce qu'il recherchera à Saint-Marin. "Comprendre et trouver notre rythme, c'est le principal, comme nous l'avons fait ici. Nous avons pu réaliser un week-end solide au fil de toutes les séances et j'ai pu rouler à un bon rythme en dehors du problème que j'ai eu. Je pense que ça devrait aller pour nous. Le principal, c'est de travailler sur le rythme."

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Avec Benjamin Vinel et Angus Martin

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