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Les sauvetages de Márquez ? "Cela nous fait tous avoir l'air idiot"

Son impressionnant sauvetage lors des essais libres du Grand Prix de Catalogne a marqué les esprits, et l'Espagnol semble avoir fait passer ce type de manœuvres au rang d'art à part entière, quitte à dérouter ses adversaires.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
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Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
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Marc Marquez, Repsol Honda Team
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Marc Marquez, Repsol Honda Team

Une fois encore, Marc Márquez nous aura gratifié d'un sauvetage remarquable en Catalogne, lors de la quatrième séance d'essais libres. Si chacune de ses acrobaties est un véritable régal pour les yeux, celle survenue à Montmeló a cela de particulier qu'elle est sans doute la plus longue jamais observée.

Sur plusieurs mètres, le numéro 93 s'est en effet efforcé à légèrement relever sa moto pour éviter de perdre totalement l'avant. "Il était très long celui-là ! Peut-être le plus long de ma carrière", a d'ailleurs admis au micro du site officiel du MotoGP le quadruple Champion du monde en parlant de son sauvetage.

Deux sauvetages en un en Catalogne

Mais c'est que l'intéressé a dû éviter deux lowsides probables dans le dernier virage. "En fait, il y a eu deux sauvetages en un. D'abord j'ai pris une bosse et j'ai commencé à perdre l'avant. J'ai dû batailler avec mon genou, ma moto,  mais aussi avec mes mécaniciens ! Ils m'avaient dit de ne pas chuter car on avait besoin de deux motos pour la Q1 et la Q2. J'ai donc sauvé la situation une première fois, mais ensuite j'ai encore perdu l'avant car ça m'a déporté dans une zone sale .

Comment expliquer que le pensionnaire du HRC parvient quasi systématiquement à rattraper une situation si mal embarquée, qui plus est à haute vitesse (on rappellera tout de même qu'il a été victime de près d'une trentaine de chutes l'an passé) ?

Les réflexes et l'aspect cognitif sont sans doute à prendre en considération, notamment pour parvenir à maintenir – ou plutôt à rétablir en une fraction de seconde – l'équilibre de la moto. En ce sens, la morphologie du Catalan ainsi que sa souplesse physique sont autant de facteurs qui lui permettent d'assurer un centre de gravité correct sur sa RC213V. "Bien sûr, il faut être prêt et s'entraîner à la maison, et pour faire ce genre de sauvetage, je pousse très fort", reconnaît-il. "Mais le point fort de mon corps est que j'ai beaucoup de flexibilité : c'est important pour les sauvetages."

Dès ses débuts en MotoGP – mais aussi lors de son parcours en Moto2 et Moto3 – Márquez a détonné par son style de pilotage agressif, mais aussi et surtout par sa position atypique sur sa moto.

La capacité de l'Ibère à glisser de son siège en pleine inclinaison tout en profitant de la force centrifuge pour éviter la chute est une des particularités du pilotage du tenant du titre. Au plus grand désarroi des autres pilotes, et notamment de Cal Crutchlow. "Cela nous fait tous avoir l'air idiot", plaisante l'Anglais. "Imaginez combien il en a sauvé [des chutes] cette année, par rapport au nombre de fois qu'il a chuté ! Il est si proche du sol quand il est prêt à chuter, il colle son genou au sol. Mais tous les autres pilotes sont centraux sur la moto et essayer de s'apprendre après 15 ans à soudainement s'incliner comme il le fait…on ne le fait pas."

 

Une combinaison renforcée

Il est vrai que Márquez a développé l'habitude de réaliser ses sauvetages à grand renfort de cuirs éraflés, ce qui l'a contraint à renforcer lors des dernières manches sa combinaison au niveau des coudes et plus récemment... des épaules !

Des améliorations qui ont bien servi au Mans, un peu moins en course au Mugello, où du propre aveu du leader du championnat les forces de frottement de son cuir ont trop ralenti sa moto, l'empêchant ainsi de relever cette dernière.

Si le rôle du pilote dans ces sauvetages est donc indéniable, Valentino Rossi pointe également les spécificités de la Honda, dont le carénage est moins facilement en contact avec le sol que les autres machines.

"À mon avis c'est un mix entre la moto et lui, parce qu'il a cette position de pilotage où il place tout le corps entre la moto et l'asphalte", souligne le Docteur. "La Honda a l'avantage que quand l'avant se dérobe le carénage ne touche pas le sol, les deux roues restent posées par terre, et petit à petit il a réussi à placer son corps au milieu et beaucoup de fois à éviter la chute, mais ça n'est pas aussi simple."

Toujours est-il que Márquez semble avoir parfaitement intégré sa capacité à se tirer de situations délicates comme composante à part entière de son pilotage. De quoi renforcer encore un peu plus sa confiance, si toutefois cela est bien nécessaire, là où d'autres pilotes se plaignent souvent d'un manque de sérénité s'ils ne se sentent pas pleinement à l'aise avec l'avant de leur moto.

Avec Guillaume Navarro

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