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Schwantz : "Cela m'aurait plu d'être dans un tel championnat"

Pour le Champion du monde 500cc 1993, cela ne fait aucun doute : le MotoGP vient d'atteindre un nouvel âge d'or, similaire à celui qu'il a connu il y a un quart de siècle.

Marc Marquez, Repsol Honda Team, au départ

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Kevin Schwantz
Kevin Schwantz, Andrea Iannone et un message adressé à Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Wayne Rainey, Yamaha, et Kevin Schwantz, Suzuki
Wayne Rainey, Yamaha, et Kevin Schwantz, Suzuki
Wayne Rainey, Yamaha, et Kevin Schwantz, Suzuki
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, au départ
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Des fans de Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Danilo Petrucci, Pramac Racing
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Neuf courses de disputées et toujours cinq pilotes en lice pour le titre. C'est peu de dire que le millésime 2017 du MotoGP est sans doute l'un des plus relevés jusqu'ici. Un constat qui s'impose à mi-saison, et qui révèle le niveau de compétitivité et de spectacle que garantit plus que jamais la catégorie reine. 

Et ce n'est pas le Champion du monde 500cc 1993, Kevin Schwantz, qui dira le contraire. L'Américain estime en effet que la discipline propose à l'heure actuelle un degré de compétition à nul autre pareil, à l'origine d'une attractivité qui la rend plus que jamais populaire.

"L'ère actuelle est meilleure que la mienne, en tout cas du point de vue du spectateur", affirme-t-il sans broncher. "Chaque moto, les KTM peut-être exceptées, a une opportunité pour figurer devant. Les Aprilia affichent de bons progrès cette année, toutes les Ducati, qu'il s'agisse de celle de Bautista, Barberá, Petrucci ou Baz sont toutes très proches, et chacun a la possibilité d'évoluer devant à un moment donné."

Mais loin d'être cantonné à une bataille à cinq en haut de la hiérarchie, le suspens s'étend à toute la grille du fait d'écarts étriqués entre l'ensemble des concurrents. "Le fait d'avoir un championnat aussi serré que cela est quelque chose de bien, mais le MotoGP est toujours bien", rappelle le pilote texan. "Nous avons un beau championnat, c'est vraiment serré aux avant-postes, tout le monde a fait une erreur ou deux à présent, et je suis impatient de voir ce que va nous réserver la seconde partie du championnat."

Il est vrai qu'aucun pilote n'a été épargné cette année par les aléas de la course, chacun disposant de sa quantité de pain noir. Marc Márquez et Maverick Viñales ont ainsi chuté à deux reprises en course, et Valentino Rossi est parti à la faute dans le dernier tour du Grand Prix de France, alors qu'il tentait de récupérer une première place qui venait de lui échapper au profit de son coéquipier. 

Pression accrue sur les hommes de tête

Pour Schwantz, l'une des principales raisons de ces chutes est justement le faible delta de performance entre l'ensemble des pilotes, symbolisé entre autres par certains pilotes satellites qui viennent jouer les trouble-fêtes plus qu'à leur tour aux avant-postes. "Pour moi, cela rend le tout tellement plus excitant", reprend-il. "Et en tant que pilote, quand vous arrivez sur place le jeudi, vous avez intérêt à être prêt, de faire le maximum de tours possible, que ce soit sur le mouillé, le sec ou dans des conditions mixtes. Il faut vous tenir prêt à toute éventualité, car vous ne savez pas ce que peut vous réserver le dimanche."

Et pour appuyer ses dires, l'ancien pilote Suzuki n'a pas à chercher bien loin, et prend comme exemple la dernière manche en date, celle du Grand Prix d'Allemagne. "Le fait de voir sur un circuit comme le Sachsenring des temps au tour dans les 1'22, et l'ensemble du plateau se tenir en seulement deux secondes, cela signifie qu'il suffit que vous soyez dans un mauvais jour pour vous retrouvez en 15e position", constate l'Américain. "C'est pourquoi vous voyez les pilotes de devant faire des erreurs. C'est parce qu'ils attaquent chaque tour."

Face à un tel scénario hitchcockien, le pilote de 53 ans en viendrait même à regretter de ne plus évoluer en course. Même s'il reconnait que la Suzuki RGV500, avec laquelle il a décroché le titre, n'aurait sans doute pas eu les qualités nécessaires pour tenir la distance dans ce championnat à rebondissements. "Cela m'aurait plu d'être dans un tel championnat quand j'étais dans le circuit, mais cela n'aurait pas convenu à la Suzuki, car jusqu'à ce que nous parvenions à nos fins en 1993, c'était une moto très irrégulière", tranche-t-il. "Nous aurions gagné un week-end de façon convaincante, puis nous aurions été en difficulté le week-end suivant pour être dans le top 5. Et avec un tel plateau [cette année], nous aurions été chanceux d'être dans le top 15."

Et si certains pilotes et certaines équipes sont prompts cette année à pointer du doigt le rôle joué par les gommes Michelin dans la grande versatilité des performances de tout un chacun, Schwantz remet les pendules à l'heure en rappelant que l'ensemble du plateau évolue sur un pied d'égalité face à ce facteur. "Tout le monde pointe du doigt les pneus en MotoGP, mais ce sont les mêmes pour tout le monde", assène-t-il. "Tout le monde ne connait pas un sale moment avec eux et n'a pas de difficulté pour savoir comment les faire fonctionner. Tout cela fait partie de la course."

Avec un championnat aussi disputé, difficile de parier sur un pilote en particulier pour la victoire finale parmi les cinq hommes de tête. Faute de citer le nom d'un pilote en particulier, Schwantz se risque tout de même à isoler trois concurrents. "Au début de la saison, j'aurais dit Maverick, mais aussi Rossi et Márquez. Et je pense toujours que ce sera Rossi, Márquez ou Maverick ! Je pense qu'il ne faut pas non plus exclure Dani [Pedrosa], il a été très rapide. Il faut aussi prendre en compte Ducati. Ils ont remporté deux courses de suite, et ils très réguliers à présent, dans des conditions différentes." Un parfait résumé de la situation en somme !

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