Interview

Schwantz : "Rins nous montre ce dont je l'espérais capable"

Pour le Champion américain, les récents résultats du pilote espagnol ne sont que justice, et viennent récompenser tout son travail avec l'équipe Suzuki.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Jack Miller, Pramac Racing, Cal Crutchlow, Team LCR Honda, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Tour d'honneur de Kenny Roberts Jr., Kevin Schwantz
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Troisième place pour Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Troisième place pour Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Tour d'honneur de Kenny Roberts Jr., Kevin Schwantz
Third place Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, Brivio
Kevin Schwantz
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Après une saison 2017 très difficile où Suzuki a pour la première fois marqué le pas depuis son retour dans la catégorie reine, en 2015, le constructeur japonais semble enfin avoir redressé la barre cette année. Tout du moins le plus jeune de ses deux pilotes, Álex Rins, qui a décroché il y a bientôt deux semaines en Argentine son tout premier podium en MotoGP, après avoir lutté pendant quasiment toute la course pour la victoire.

Sans doute un juste retour des choses pour celui qui, l'an dernier à l'occasion de sa première année dans la discipline, n'avait pas été épargné par les blessures, qui avaient considérablement freiné sa bonne adaptation à sa machine ainsi qu'à la catégorie. De mauvais souvenirs qui ont apparemment été mis au placard en ce début de championnat, alors que le jeune Espagnol a pris le dessus sur son coéquipier Andrea Iannone, auteur d'un début de saison pour le moins anonyme.

De quoi réjouir l'un de ses plus fervents soutiens, et non des moindres, Kevin Schwantz, Champion du monde avec la marque d'Hamamatsu en 1993. "C'était bon de voir Álex Rins rouler devant. Je suis très content pour lui, ainsi que pour Suzuki", sourit le Texan, bien conscient du véritable talent du Barcelonais. "Rins nous montre ce dont je l'espérais capable, après avoir été accablé par les blessures la saison dernière. Il nous avait montré sa vitesse sur le tard l'an dernier, et il est à peu près à présent où nous l'attendions à mi-saison l'an passé. Il a fait du bon travail."

Schwantz ne se dédit pas sur Iannone

S'il se dit satisfait des résultats  de Rins, on ne peut clairement pas en dire autant du voisin de garage de l'Espagnol, Andrea Iannone, censé pourtant être la figure de proue de Suzuki lors de son arrivée dans l'équipe, début 2017. "Je continue de dire que Iannone n'est pas le bon choix sur l'autre Suzuki", n'en démord pas Schwantz. "Chez Ducati, il avait le scénario parfait, où il avait le meilleur pilote de développement, Dovi, en tant que coéquipier. Il aurait pu piloter comme de la m***e tout le week-end, ne rien essayer, ne rien accomplir et ensuite juste dire : 'Donnez moi ce qu'a Dovi. Je serai plus rapide que lui'."

Et le Champion du monde de dresser un parallèle entre son adversaire du début des années 90, Wayne Rainey, grand travailleur et fin metteur au point, tout l'inverse en somme de son voisin de garage, John Kocinski. "Wayne Rainey avait l'habitude de dire la même chose à propos de John Kocinski", reprend Schwantz. "Il ne voulait jamais faire le sale boulot, et se contentait de dire : 'Je vais y aller avec ce qu'aime Wayne'. Maintenant il vous faut comprendre cela [les réglages et le développement de la moto] par vous-même. C'était peut-être le problème de John, il ne pouvait pas comprendre cela, tout comme Andrea ne le peut pas."

Aussi, s'il est un domaine dans lequel Rins peut encore progresser dans sa formation de pilote, c'est celle des retours techniques prodigués à son équipe, que ce soit pour les réglages de la moto lors d'un week-end de course ou pour du plus long terme, avec le développement sur l'ensemble de la saison.

"Maintenant que Rins est au niveau et nous montre tout son potentiel, je pense qu'il va se développer en tant que pilote en formulant des retours techniques et en étant capable d'aider [à développer la moto]", insiste le Texan. "L'autre gars [Iannone] n'a jamais été bon dans l'exercice. N'importe qui avec pour qui il a travaillé vous le dira."

Le MotoGP arrive ce week-end sur les terres du Champion du monde 1993 avec l'épreuve disputée à Austin, sur un circuit qui devrait convenir aux GSX-RR, même si les souvenirs de l'édition 2017 restent mitigés, avec certes une septième place de Iannone en course, mais qui avait été précédée plus tôt dans le week-end de la blessure d'Álex Rins, la dernière en date, laquelle avait mis sur la touche l'Espagnol durant cinq courses.

Interview David Malsher

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