Interview

Siméon : "En tant que compétiteur, j'aimerais avoir beaucoup plus"

Le pilote belge a fait preuve d'une belle régularité lors du début de saison, gage d'une montée en expérience. Mais il souhaite à présent passer à la vitesse supérieure et ramener de bons résultats.

Xavier Simeon, Avintia Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Xavier Simeon, Avintia Racing
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Si ses résultats ne sont pas encore au niveau de ceux de son coéquipier Tito Rabat chez Avintia, Xavier Siméon sort d'une première partie de saison plutôt convaincante, pour ce qui constitue sa première campagne en MotoGP.

Car si la pointe de vitesse n'est pas encore au rendez-vous, le pilote belge peut néanmoins se féliciter d'avoir terminé toutes les courses disputées jusqu'ici – certaines dans des conditions très difficiles, à fortiori pour un rookie, comme en Argentine.

Plus encore, c'est l'état d'esprit combattif dont a fait preuve le natif d'Etterbeek qui séduit, alors que la dernière manche en France a tenu du calvaire physique pour lui, alors que les symptômes de ce qui semble être un arm pump se sont manifestés durant la course.

Malgré la douleur, Siméon a vu le bout des 27 tours de course, certes "en mode croisière" comme il a pu le qualifier après l'épreuve, mais en rapportant aussi de précieuses informations à son équipe et en emmagasinant plus que jamais de l'expérience.

Le Belge a donc bouclé une course pour la cinquième fois en autant de départs, preuve d'une régularité qu'il tient comme nécessaire pour pouvoir apprendre et progresser. "L'objectif c'était d'emmagasiner un maximum d'expérience, ne pas commette d'erreur, aller jusqu'au bout des courses", a-t-il confirmé, auprès de Motorsport.com.

Une régularité certaine, place maintenant à la performance

Mais après cinq manches disputées, Siméon souhaite à présent franchir un cap en termes de performance pure. "Pour les premières courses, c'étaient des objectifs corrects. Maintenant, c'est clair qu'en tant que compétiteur, j'aimerais avoir beaucoup plus. Mais il y a peu d'erreurs qui sont commises, et à chaque fois j'apprends beaucoup de choses. Mais c'est vrai que sans vouloir en faire une obsession et commettre des erreurs pour pouvoir être plus devant, j'aimerais bien faire un saut de qualité et être un peu plus devant au classement."

Il faut dire que le saut effectué par rapport au Moto2 a été considérable pour le numéro 10, auteur d'une victoire au cours de ses huit saisons passées dans la catégorie intermédiaire. Le changement de cylindrée bien sûr, mais aussi et surtout la pluralité des gommes proposées ainsi que la présence d'électronique ont constitué autant de défis à relever.

"Ça change beaucoup car en Moto2 on n'avait réellement qu'un choix de pneus par Grand Prix", rappelle-t-il. "On en avait deux à disposition, mais dans les faits on n'en utilisait qu'un, donc on pouvait vraiment ne se concentrer que sur le pilotage. Il n'y avait pas d'électronique. Il fallait faire une bonne mise au point et retransmettre de bonnes indications, mais au final c'était assez limité."

Et s'il est habituel de souligner les différences techniques qui séparent les deux catégories, la charge ainsi que le rythme de travail sont également bien distincts entre MotoGP et Moto2. "Ici, il faut être dans le rythme directement, les pilotes progressent à chaque fois qu'ils montent [sur la moto], il faut donc être capable d'être dans le rythme directement et en même temps qu'eux pour pouvoir suivre l'évolution du rythme", reprend-il. "Les week-ends sont aussi très chargés, et il y a beaucoup de débriefings, même au niveau de l'électronique ne serait-ce que pour avoir la meilleure configuration possible, de sorte que ce soit à chaque fois de plus en plus efficace quand on sort en piste. Il y a donc un peu plus de travail par rapport au Moto2."

Vaillant, Siméon a terminé les deux dernières manches à proximité du top 15. Et s'il souffre encore de la comparaison avec son coéquipier Tito Rabat, qui revit cette saison après avoir troqué une Honda qui lui convenait bien peu pour une Desmosedici, sa courbe de progression est tout de même encourageante.

Le rookie a cependant fort à faire face à une concurrence accrue cette année, alors que de son propre aveu l'ascendant des machines italiennes en termes de puissance n'est plus qu'une lubie.

C'était en tout cas son sentiment à l'issue du Grand Prix de France, sur un circuit Bugatti qui favorise de coutume les motos de Borgo Panigale. "Avant d'arriver ici [au Mans], je pensais que ce serait plus un circuit pour Ducati", explique-t-il. "Mais finalement, on a été moins performants qu'à Austin ou même par rapport à tous les autres circuits sur lesquels on est allé jusqu'à maintenant. C'est assez bizarre, car normalement c'est un circuit qui correspond aux caractéristiques de la Ducati. Mais on voit maintenant que toutes les motos ont une bonne accélération et une bonne vitesse de pointe. Donc la Ducati n'est plus aussi dominante dans ce domaine-là."

Xavier Siméon devait profiter des essais de Barcelone la semaine dernière pour rendre visite au Dr. Mir, afin de procéder à un diagnostic suite à ses douleurs à l'avant-bras droit survenues lors du Grand Prix de France et juger ainsi de l'opportunité d'une éventuelle opération. Il lui faudra espérer que les ennuis physiques ne viennent pas s'inviter dans l'équation pour que se poursuivre sa progression, avec désormais un objectif incontournable, les points, qu'il est le seul avec Lüthi à ne pas encore avoir atteint.

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