Stats - Le règne des Italiens et de la vitesse

Une pole position inédite pour Fabio Di Giannantonio et une victoire de Pecco Bagnaia : le Grand Prix d'Italie a vu triompher les pilotes italiens, mais aussi Ducati. Et qui dit Ducati au Mugello, dit vitesse : le record absolu de la V-max a encore été amélioré !

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix d’Italie restera dans les mémoires comme celui d’un grand succès des pilotes locaux, pourtant privés des foules qui teintent habituellement ses collines. Devant à peine 43'000 spectateurs que l’absence de Valentino Rossi en piste n’a pas découragés, les pilotes italiens ont trusté les premières places, qu’ils soient débutants ou confirmés.

>> Fabio Di Giannantonio a décroché samedi sa première pole position dans la catégorie reine. Mieux, avec Marco Bezzecchi qualifié deuxième, c’était un doublé de rookies, du jamais-vu sur une grille depuis le Grand Prix du Qatar 2008 avec la pole de Jorge Lorenzo devant James Toseland.

>> La première ligne était entièrement italienne, puisque la troisième place est revenue à Luca Marini, que l’on avait déjà vu à cette position en Argentine, il y a deux mois. Ce triplé italien en première ligne était une première depuis le Grand Prix d’Autriche 2016 (Andrea Iannone en pole devant Valentino Rossi et Andrea Dovizioso).

>> Ducati a également largement contribué à porter haut les couleurs de l’Italie, puisque sur la grille de départ ce sont tout bonnement les cinq premières places qui lui sont revenues, comme ce fut déjà le cas à Austin cette saison. Avant cette réalisation au Texas, cela n'était pas arrivé à une marque depuis Honda en 2003 !

>> En course, cette domination italienne a perduré, notamment car on a vu Marco Bezzecchi boucler ses premiers tours en tête en MotoGP. Il a ensuite cédé les commandes à Pecco Bagnaia, qui n’a plus été rattrapé et a conforté sa suprématie sur les tours passés en leader cette saison (57 sur 187).

>> En s’imposant, Bagnaia a signé sa deuxième victoire de la saison. Comme Andrea Dovizioso en 2017, il a la particularité d’être un Italien ayant remporté le Grand Prix d’Italie au guidon d’une moto italienne, une réussite qui leur est réservée dans la catégorie reine.

Le poleman Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing, le deuxième Marco Bezzecchi, VR46 Racing Team, le troisième Luca Marini, VR46 Racing Team

Première ligne 100% itaienne avec Fabio Di Giannantonio, Marco Bezzecchi et Luca Marini

>> Pour Ducati, cette victoire au Mugello est la cinquième après celles de Casey Stoner en 2009, de Dovizioso en 2017, de Jorge Lorenzo en 2018 et de Danilo Petrucci en 2019.

>> Quant à l’autre marque italienne du championnat, Aprilia, elle bat encore une fois son meilleur résultat en MotoGP sur cette piste grâce au podium d’Aleix Espargaró. Jeremy McWilliams avait toutefois déjà atteint la troisième place sur cette piste du temps des 500cc.

>> Depuis le début du championnat, on a donc vu s’imposer cinq pilotes − Bagnaia et Bastianini étant les seuls à avoir gagné plusieurs fois −, mais seulement trois marques : Ducati domine largement avec cinq succès en huit courses. Quant aux qualifications, elles ont décerné la pole position à six pilotes différents, seul Bagnaia et Martín y étant parvenus deux fois. Là aussi, c’est Ducati qui domine avec six poles. En course comme en qualifs, Yamaha et Aprilia ont une réalisation cette année.

Record de vitesse et écarts minimes

>> L'événement sur les compteurs, c'est que le record absolu de vitesse de pointe a été battu dimanche avec une pointe à 363,6 km/h atteinte par la Ducati de Jorge Martín. Le Mugello était déjà la piste qui détenait le record, ex-aequo avec Losail, grâce aux 362,4 km/h affichés par Brad Binder l’an dernier. Les limites sont donc encore repoussées avec cette amélioration de 1,2 km/h.

>> À titre personnel, Martín a quant à lui amélioré son record de 5 km/h. Ils sont désormais quatre à avoir touché les 360 km/h dans le cadre d’un Grand Prix : Martín et ses 363,6 km/h donc, mais aussi Johann Zarco qui a établi le record de 362,4 km/h à Losail l’an dernier et a encore atteint 360 km/h au Mugello ; Brad Binder qui y a enregistré la référence l’an dernier ; et enfin Enea Bastianini qui a également affiché une pointe à 360 km/h ce week-end en Italie.

>> Parmi les marques, outre le gain de Ducati, on note que Suzuki a égalé sa référence de 357,6 km/h et Honda a battu son propre record avec une nouvelle référence en 356,4 km/h pour Álex Márquez (une amélioration de 1,2 km/h). Mais le gain le plus spectaculaire est celui de Yamaha, qui a amélioré son record de 7,1 km/h pour atteindre 358,8 km/h avec Darryn Binder en course.

>> Le record absolu du tour n’a pas été amélioré, en revanche le meilleur tour en course oui, la nouvelle référence revenant au vainqueur, Pecco Bagnaia.

>> Le Grand Prix d’Italie a offert la course la plus serrée de ce début de championnat, avec 11"800 séparant les dix premiers (huitième top 10 le plus compact de l’Histoire) et 17"687 entre les 15 premiers (au sixième rang de l’Histoire).

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