Suzuki - Le temps a joué contre nous pour convaincre Viñales
La réaction du clan Suzuki face au départ de Maverick Viñales était attendue ce week-end en Italie. Face à la stratégie réussie par Yamaha, la firme d’Hamamatsu a tout de même réussi son pari.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
L’étoile filante Viñales a été sous surveillance très rapidement lors de son court passage en Moto2 en 2014, au point où Suzuki a fait coïncider son retour et ses ambitions avec la promotion du jeune Espagnol en MotoGP.
Avec un début en catégorie reine à la hauteur des attentes, le diamant brut s’est finalement poli pour une montée puissance concrétisée par un premier podium il y a deux semaines en France. Un résultat arrivant presque trop tardivement pour un marché des transferts s’étant emballé dès les essais hivernaux et où le jeune Maverick dut faire face à un choix révélé cornélien par Davide Brivio, team manager chez Suzuki.
"Nous avons attendus la décision de Maverick quelques semaines", relate Brivio. "D’un côté nous sommes fiers de voir qu’il a mis du temps à prendre sa décision, ce qui signifie que nous avons probablement fait du bon travail. Quitter Suzuki pour aller sur une moto qui est actuellement très compétitive n’a pas semblé si évident pour lui."
On accepte la décision dans le clan bleu, sans laisser paraître une trop grande déception, face à la perte d’un pilote capable d’offrir de concrètes valeurs et des résultats à une marque qui continue sa montée en puissance en catégorie reine.
"Notre stratégie pour conserver Maverick a débuté il y a un bon moment déjà. Nous savions qu’il nous fallait une bonne moto et un package performant pour le convaincre et lui montrer qu’il pouvait être compétitif. Et comme je l’ai dit, le fait qu’il prenne autant de temps pour sa décision est pour nous un succès. Nous avions pris le pari de le prendre du Moto2 après seulement un an, pensant qu’il puisse devenir l’un des pilotes les plus rapides en MotoGP, et c’est réussi. Ce fut un bon projet et nous devons maintenant profiter des 13 courses à venir et essayer de décrocher un maximum de podiums."
La tentation de rejoindre l’équipe Championne du monde ne pouvait donc se refuser pour le numéro 25 du MotoGP. Rapidement annoncé comme un des transferts possibles pour 2017, Viñales est surtout le grand bénéficiaire de ces mouvements de début de saison.
"Le temps a peut-être joué contre nous, le marché des transferts a débuté très tôt. On a eu juste un an pour affiner notre plan puisque dès les essais hivernaux les discussions pour 2017 ont commencé. Nous n’avons pas eu beaucoup de marge."
"Mais nous avons créé le doute dans son choix, nous avons fait le mieux que nous ayons pu. En temps normal, ce genre de décision arrive en juin ou juillet, cela donne plus de courses pour être ensemble. Mais ce fut un étrange marché des pilotes. Jusqu’au Mans, nous étions relativement relax, tout le monde parlait à tout le monde, nous avons été contactés par différents managers. La décision de Maverick est arrivée après Le Mans, où il nous a officiellement communiqué son choix et j’étais au Japon à ce moment-là."
Un second pilote à définir
L’emballement qui a suivi l’annonce de Viñales à son équipe a précipité Brivio pour se positionner sur son remplaçant, maintenant désigné : Andrea Iannone. L’Italien reste prometteur malgré un manque de constance en course et une position chez Ducati fragilisée en partie à cause de l’épisode argentin. Iannone va trouver chez Suzuki un statut de numéro 1 qu’il va devoir associer à sa nouvelle monture.
"Je dois dire qu’Andrea a été notre premier choix", avoue Davide. "Tout s’est déroulé très rapidement, les derniers jours furent assez compliqués pour tout mettre en place mais nous y sommes arrivés.''
Questionné sur le dossier du second pilote, le manager Italien est resté évasif tout en confirmant qu’Aleix Espargaró faisait partie des pilotes potentiels, sans toutefois endosser le rôle de favori. Il faut dire que la montée des pilotes Moto2 pointe également à l’horizon et qu’Álex Rins, souvent nommé, peut représenter une solution, même si c’est bien le Français Johann Zarco qui débutera prochainement sur la GSX-RR au Japon.
"Nous avons une option avec Zarco et nous allons d’abord le tester, et continuer ainsi avec lui en 2017. Mais il est trop tôt pour parler du second pilote et voir les options qui s’offrent à nous. Nous parlons avec le manager d’Aleix, et il fait partie des candidats possibles pour l’an prochain. Nous n’avons pas pris de réelle décision."
Affaire à suivre dans le clan Suzuki, qui devrait continuer sur sa lancée afin de maintenir la pression encore cette saison sur ses rivaux.
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