Suzuki : d'abord le moteur, ensuite le châssis

Cinquième et sixième du test de Valence, les pilotes Suzuki ont tous deux accueilli avec satisfaction le prototype de moteur destiné à la saison 2020. Ils ont aussi testé de premières pièces sur le châssis, mais s'orienteront plus vers ce domaine à Sepang, en début d'année.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le développement mené sur la GSX-RR cet hiver suit un plan de route très clair maintenant que les pilotes titulaires de Suzuki peuvent les découvrir et prendre le relais du travail mené en amont par Sylvain Guintoli. Les deux tests au programme de ce mois de novembre sont ainsi concentrés en grande majorité sur l'évaluation du moteur conçu pour 2020, tandis que ceux du début d'année permettront de se dédier plus au châssis.

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Pour les deux premières journées qu'ils ont pu réaliser avec le nouveau bloc, Álex Rins et Joan Mir se sont montrés enthousiastes, rapportant un gain de traction à l'accélération et une amélioration de la vitesse de pointe. L'ampleur des progrès reste pour l'heure à préciser, puisque s'agissant de la phase initiale du travail mené par l'équipe de course, les avancées sur les réglages électroniques devraient permettre d'à la fois mieux contrôler cette puissance supplémentaire et de repousser les limites de la machine.

"J'ai senti une amélioration sur l'accélération et la vitesse de pointe. Je sens plus de vitesse au niveau du moteur, et un peu plus de traction. Nous devons nous ajuster sur le côté électronique, car avec plus de puissance la moto bouge un peu plus. Mais globalement je suis assez content", témoignait Rins après la première journée, dont il a signé son meilleur chrono avec cette nouveauté, comme le lendemain où il a même choisi de lui dédier la quasi-totalité de son temps.

"Ces journées ont été très positives pour moi et pour Suzuki. On a testé un nouveau moteur et des réglages sur la moto. […] Tout semble aller dans la bonne direction", se félicitait-il mercredi soir, satisfait d'avoir réduit les mouvements de sa machine. "On a amélioré cela avec l'électronique et on a fait un pas en avant. On a aussi essayé l'ancien moteur pour voir si je ressentais une différence ou pas, et franchement oui, j'en ai senti une assez grande."

"Je suis très content de ces deux jours à Valence", abondait Mir à l'heure de quitter Valence. "On a testé le nouveau moteur et travaillé sur l'électronique pour voir où est sa limite. Pour le moment, on est très contents du travail que l'on fait. Suzuki a aussi apporté de nouvelles pièces sur le châssis pour améliorer le passage des virages. Je suis très content."

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Pour le jeune Espagnol, arrivé en MotoGP il y a à peine un an, ce nouveau moteur a une qualité principale. "Il est assez doux. C'est un bon point", juge-t-il, un peu moins convaincu par le gain de vitesse de pointe. "Avec le nouveau moteur, on semble en gagner un petit peu, pas trop. Ça n'est probablement pas le point le plus fort du nouveau moteur, mais on va continuer à travailler parce que l'électronique peut fortement le changer, alors on verra. […] Il est encore tôt pour dire si c'est le bon choix, on verra."

Choix final à Jerez, puis opération châssis

Le directeur technique, Ken Kawauchi, qui se dit "à 80% satisfait" de ce nouveau moteur, confirme que le choix définitif n'est pas encore fait : "Il est encore trop tôt pour dire que nous avons pris une décision finale quant au moteur, mais nous semblons clairement être en bonne voie. À Jerez, la semaine prochaine, nous nous concentrons encore sur le moteur, pour trouver de nouvelles solutions avec l'électronique qui nous aideront dans notre décision." Le travail va en effet se poursuivre en Andalousie, lundi et mardi, sur une piste qui devrait apporter des conditions plus favorables à l'évaluation du moteur, et cette fois en présence de Sylvain Guintoli.

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"Cela a été un test positif, c'est certain", constate Davide Brivio, team manager, au site officiel du MotoGP. "Nous avons reçu ce nouveau moteur, qui semble être une amélioration positive, et nous avions aussi besoin de travailler autour de cela, sur l'électronique et les réglages, pour comprendre certaines choses. Il y a eu des choses prometteuses, qui ont plu aux deux pilotes. Nous avons aussi fait des comparaisons avec l'ancienne version, et nous avons obtenu un feedback positif. Pendant ces deux jours, nous avons aussi vérifié certaines choses au niveau des réglages, vérifié des pièces sur lesquelles nous avions des alternatives pendant l'année. C'était assez utile pour comprendre certaines choses."

"Maintenant l'important c'est de continuer, de vérifier cela à nouveau à Jerez où nous espérons avoir une confirmation de ces améliorations. Ensuite, nous attendrons Sepang où nous devrions recevoir beaucoup plus de choses, plus autour du châssis", explique Brivio, qui voit ces différentes étapes comme une manière de "terminer le puzzle en vue de la première course".

"Le travail se porte maintenant sur le moteur, car nous voulions plus de performance et de vitesse, et cela semble OK. Concernant le châssis, notre moto n'est pas mauvaise mais nous avons quelques domaines sur lesquels nous voulons progresser et nous nous sommes donc fixé quelques objectifs. Nous verrons si nous avons des pièces qui nous permettent d'améliorer le package complet pour la saison 2020."

Avec Michaël Duforest

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