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Suzuki n'avait pas de plan B pour son line-up 2021

Garder Álex Rins et Joan Mir au-delà de 2020 était une évidence pour Suzuki, même s'il a fallu respecter de longs délais bureaucratiques.

Joan Mir, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Suzuki MotoGP

Suzuki a pu officialiser la prolongation de contrat de ses deux pilotes pendant le confinement, parvenant à un accord grâce au feu vert donné par la direction générale japonaise. Au sein de l'équipe en elle-même, on avait pris les devants et dès 2019 un accord verbal avec Álex Rins et Joan Mir semblait avoir ôté tout doute. Davide Brivio a toutefois voulu rester prudent tant que les signatures n'ont pas été apposées sur les contrats.

"L'année dernière, en avril je crois, je suis allé au Japon pour une réunion et avec notre management nous avons déjà discuté de ce nous pouvions faire pour renouveler les accords", explique le team manager. "Je voulais essayer de comprendre s'ils avaient un avis. À la fin de cette discussion, nous étions tous contents de continuer avec Rins et Mir pour 2021 et 2022. C'était déjà il y a un an, c'était notre objectif, notre idée."

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"À peu près à la même période, Álex est venu nous voir et nous a dit qu'il voulait rester avec Suzuki en 2021 et 2022 et que si nous étions contents comme ça, nous pouvions signer dès à présent", poursuit Davide Brivio, qui a alors dû se confronter à la réalité d'Hamamatsu. "Bien sûr, nous étions contents de le faire, mais compte tenu de la manière dont notre entreprise fonctionne, c'était un peu étrange d'aller voir notre président en mai, juin ou juillet 2019 et lui dire que nous devions signer un accord pour 2021. [Il se serait sans doute dit] : 'Que peut-il se passer ? Il vaut sans doute mieux avancer pas à pas'."

"Nous avons donc dû attendre le bon moment par rapport aux procédures de notre entreprise : en 2019 on règle des choses pour la saison 2020, puis lorsque la saison 2020 est sur le point de commencer on peut commencer à parler de 2021. Mais dans notre esprit, nous avions déjà un accord avec Álex et en tant que département technique nous étions contents de le garder."

Joan Mir, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP et Davide Brivio, Team manager du Team Suzuki MotoGP

Avec Joan Mir, rookie la saison dernière, l'équipe avait moins de contraintes administratives. "Avec Joan c'était un peu plus facile, car nous avions une option et nous avons donc pu l'exercer. Avec Joan, nous étions donc un peu plus détendus, disons", admet-il. "Avec Álex nous avions son engagement oral, mais ensuite cela a pris du temps au sein de l'entreprise pour en arriver à la réelle signature. Ce n'est que bureaucratique. Je suis le premier en tout cas qui, tant qu'il ne voit pas la signature sur le papier, n'est pas certain."

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Malgré sa prudence, Davide Brivio n'avait donc pas planché sur une solution de secours, son but ayant toujours été de conserver un line-up inchangé. "Nous n'avons jamais vraiment pensé à un plan B", assure-t-il. "Bien sûr, dans les derniers mois, j'ai eu plusieurs discussions avec les managers de d'autres pilotes, car c'est assez normal. Il faut comprendre que notre paddock est une petite communauté et je connais tous les managers des pilotes MotoGP, je les rencontre souvent pendant l'année. C'est donc facile et naturel. On m'a souvent demandé comment était la situation avec mes pilotes et j'ai dit que notre objectif était de confirmer Álex et Joan, [ce à quoi on m'a répondu] 'OK, tiens-moi au courant'."

"Si quelque chose s'était mal passé, peut-être qu'il aurait été facile de prendre le téléphone et d'appeler quelqu'un, mais nous n'en sommes jamais arrivés à aucune négociation ni aucun plan avec quiconque", ajoute Davide Brivio. "Bien sûr, j'étais plus ou moins au courant de ce que chacun faisait. Le paddock est petit et on sait qui va rester, on savait que Quartararo allait renouveler avec Yamaha, que Viñales voulait rester, mais aussi [ses contacts avec] Ducati… Notre objectif était de garder Álex et Joan, et je n'ai pas vraiment pu entamer de véritables négociations ou discussions. Je pense que j'étais plutôt bien informé, en tout cas j'avais les informations dont j'avais besoin sur chacun, et j'étais prêt à réagir dans le cas où il y ait eu un problème."

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