Taramasso : En 2018, Michelin veut "viser la stabilité"

Le manufacturier a d'ores et déjà annoncé son allocation complète pour la saison MotoGP, qui débute cette semaine au Qatar.

Piero Taramasso, Directeur de la branche deux-roues de Michelin Motorsport

Michelin Sport

Des pneus Michelin
Des pneus Michelin
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Des pneus Michelin
Bibendum
Des pneus Michelin
Des pneus Michelin
Des pneus Michelin
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Un pneu Michelin de Marc Marquez, Repsol Honda Team
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Des pneus Michelin
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Changement de pneu Michelin sur une Honda
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Stabilité, voici le mot d'ordre de Michelin pour la troisième saison de son programme MotoGP actuel, en sa qualité de fournisseur unique de la catégorie reine depuis 2016. La grande nouveauté pour 2018 a été de choisir avant le début du championnat les composés, les carcasses et les profils des pneus qui seront utilisés pour chaque Grand Prix.

Piero Taramasso, responsable deux-roues pour Michelin Motorsport, explique à Motorsport.com ce changement de philosophie du manufacturier clermontois, réalisé en accord avec la Dorna, tout en nous fournissant quelques indications sur ce que pourrait donner ce week-end la course de Losail côté pneus.

Cette année, vous avez défini avant le début du championnat l'allocation de pneus pour l'ensemble de la saison.

"Ce choix a été fait par Michelin et Dorna, afin de permettre aux équipes de se préparer au mieux en connaissant à l'avance les types de mélanges qu'il y aura sur tous les Grands Prix de la saison. Maintenant que nous avons deux années d'expérience, nous pouvons nous permettre de le faire pour que les teams commencent à comprendre les fenêtres de travail des composés et qu'ils puissent eux aussi porter un jugement. Les choix m'ont semblé bons, car depuis que nous les avons annoncés, j'ai eu des retours positifs."

De ce point de vue, est-il vrai qu'il y aura aussi une plus grande stabilité dans les carcasses ?

"Oui, nous avons décidé de fixer avant le début de la saison à la fois les profils et les carcasses, à l'avant et à l'arrière. Elles ne changeront pas non plus de toute la saison, si bien que les équipes seront au courant. L'IRTA contrôlera le fait qu'il y ait sur chaque course les spécifications que nous avons annoncées afin d'apporter une stabilité qu'il n'y avait pas eu durant notre première année, où nous avions changé beaucoup de choses en matière de profils, de carcasses et de composés. Cela n'avait pas beaucoup plu aux équipes, mais notre objectif était de chercher à aller aussi vite que possible dans le développement. Nous voulions arriver à un modèle de pneu qui fonctionne bien, mais maintenant que nous y sommes nous allons viser la stabilité."

Durant l'hiver, avez-vous obtenu des retours positifs quant aux nouvelles spécifications testées en piste ?

"Avec ce nouveau système, nous pouvons développer durant les essais hivernaux des mélanges et des typologies de pneus que nous pouvons introduire pour le championnat s'ils sont validés à la fois par nous et par les équipes. En Malaisie, en Thaïlande et au Qatar, nous avons apporté de nouveaux composés, à l'avant comme à l'arrière, qui ont donné des indications positives et qui ont donc été intégrés au programme des Grands Prix pour 2018. Nous avons introduit deux mélanges à l'avant, un medium et un hard, pour des circuits assez agressifs et chauds, tandis qu'à l'arrière nous avons apporté un nouveau pneu soft qui maintient le même niveau d'adhérence mais en garantissant une meilleure régularité."

Maintenant que les allocations sont déjà décidées pour 2018, comment allez-vous vous organiser pour 2019 ?

"En ce qui concerne 2019, nous pourrons poursuivre le développement après le premier Grand Prix, en essayant de nouveaux profils et de nouvelles carcasses, mais nous ne pourrons les introduire pendant les week-ends de course qu'en 2019. C'est la nouveauté la plus importante en ce qui concerne notre travail de développement."

Le championnat débute ce week-end avec le GP du Qatar, sur un tracé qui s'avère généralement plutôt exigeant pour les pneus. Quel type de choix avez-vous fait ?

"C'est une piste très exigeante autant pour les températures que l'abrasivité de l'asphalte. Il y a souvent du vent, qui amène du sable sur la piste, ce qui engendre presque un effet de papier de verre sur les pneus, et l'avant est très sollicité sur le flanc droit. Ça s'est bien passé pendant les essais, parce que nous n'avons pas eu le moindre problème à l'arrière, tandis que pour l'avant il faut trouver des réglages quasiment parfaits. Pour les teams, il sera essentiel de trouver les bons réglages pour exploiter les pneus mais je ne vois pas de problèmes de notre côté."

Le fait que l'horaire de la course de Losail ait été avancé change-t-il quelque chose en ce qui concerne la gestion des pneus ?

"La clé pour gagner la course sera toujours la gestion des pneus. Les gammes de composés n'ont pas beaucoup changé par rapport à l'année dernière. Disons qu'il y a quelques circuits sur lesquels les pneus durs n'ont pratiquement jamais été utilisés et sur lesquels nous nous sommes donc orientés vers des choix plus tendres. Mais je crois que l'équipe qui remportera la course sera celle qui parviendra à travailler au mieux et exploiter au mieux ce grip supplémentaire offert par les pneus les plus tendres."

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