Tito Rabat - "Mon objectif en MotoGP doit être ambitieux"

Champion du Monde Moto2 l'an dernier, l'Espagnol a été le premier à tenter de défendre sa couronne dans cette catégorie. Plusieurs blessures et un adversaire redoutable en la personne de Johann Zarco ont finalement eu raison de ses espoirs, sans entacher sa bonne réputation dans le paddock. C'est un jeune pilote posé et respecté qui s'apprête donc à faire son entrée sur la grande scène du MotoGP.

Mais Rabat n'est pas un tendre. C'est un compétiteur acharné qui a eu l'occasion d'apprendre la ténacité. "Mon objectif doit être ambitieux et il sera de terminer le championnat dans le top 10," annonce-t-il sans détour à l'agence espagnole Efe.

La MotoGP ne laisse aucun répit en piste

En opérant ce changement de catégorie sans changer d'équipe - Marc VDS - Tito Rabat peut se concentrer sur l'apprentissage le plus important : celui de sa machine. La Honda RC213V, il l'a découverte en Aragón lors d'un premier roulage fin septembre, avant de mener une séance plus approfondie à Valence dans la foulée du dernier Grand Prix de la saison.

"A Valence, j'ai réalisé à quel point c'était difficile après avoir passé de nombreuses années en Moto2," explique-t-il. "La moto accélère fort et freine fort, et l'adhérence du pneu arrière est impressionnante. Le traction control, on s'y habitue très rapidement, tout comme les freins carbone."

"En MotoGP, la façon dont vous gérez les choses dans votre tête change et vous n'avez aucun repos sur la moto," raconte le pilote espagnol. "Quand vous êtes en ligne droite, vous devez faire attention à ce que la roue avant ne se soulève pas et aller un peu à droite et à gauche de la piste pour maximiser la puissance. Puis, quand vous freinez, vous devez savoir bien le faire afin de maximiser l'espace et ensuite vous accélérez et vous êtes dans le virage suivant. La tête travaille tout le temps, vous n'avez pas de repos. C'est le sentiment le plus incroyable que j'ai ressentie pendant ces premiers essais."

Victime d'une fracture du bras cet automne, Tito Rabat n'a disputé qu'une séance d'essais en novembre avant d'entamer son intersaison tandis que d'autres roulaient encore à Sepang ou Jerez. il doit désormais profiter de son absence des pistes pour pleinement récupérer et peaufiner sa préparation avant de reprendre les essais en février. "Le plus dur, ce sera le travail physique. C'est beaucoup plus exigeant qu'en Moto2," reconnaît-il.