Trois chutes pour Loris Baz, en manque de feeling

Dès l'entame des essais, jeudi, le Français a dû gérer nombre de difficultés, à commencer par des problèmes techniques et électroniques sur ses deux motos durant la première séance d'essais libres. La séance suivante lui a valu la première de ses trois chutes du week-end, une perte de l'avant à grande vitesse, dont il s'est relevé indemne malgré un gros choc sur le genou.

Samedi, Loris Baz a connu une nouvelle chute, dès l'entame des EL4. "Je suis tombé sans en comprendre réellement les raisons", indiquait-il alors. La qualification ne lui réservait pas de meilleures nouvelles, puisque le manque de sensations dans son pneu avant, déjà à l'origine de son accident la veille, s'est représenté : "Durant la Q1, il s’est avéré que je n’avais aucun feeling sur l’avant et je n’ai pas pu rouler comme je le voulais. J’ai failli tomber plus de fois en deux tours que sur l’ensemble des tests hivernaux."

Qualifié en 16e position au terme de ces trois jours compliqués, le pilote Avintia Racing espérait encore réussir sa course en trouvant la bonne voie dans ses réglages. Cherchant à rendre sa moto plus maniable, il souhaitait revenir à un set-up similaire à celui qu'il utilisait pendant les essais de pré-saison. "Je pense que nous nous sommes légèrement perdus dans les réglages avec cette piste qui évolue beaucoup et qui glissait. La piste revient dans l’état dans lequel elle était durant le test et sur laquelle je me sentais bien", expliquait-il.

La course n'a pas apporté de soulagement au Français, qui s'est arrêté dans le neuvième tour après avoir manqué un freinage. "La course était pourtant bien partie", regrette-t-il. "J’ai pris un bon départ et j’ai réussi à remonter petit à petit. Je roulais avec Aleix Espargaró. Ensuite, j’ai commencé à perdre du grip, en particulier à l’accélération, phénomène qui nous a gênés tout le week-end."

"J’ai essayé de changer de style, de trouver des solutions", explique Baz. "La moto étant bien sur les phases de freinage, j’ai essayé de freiner plus fort pour changer les trajectoires. D’un tour à l’autre, j’ai été un peu trop optimiste à l’entrée d’un virage et j’ai perdu l’avant. Je suis un peu froissé, car la chute était rapide, mais je vais bien, c’est le principal."

Le potentiel reste présent

Après une pré-saison réussie, ce premier Grand Prix n'est pas à la hauteur des attentes. "C’est dommage, car en arrivant ici, il n’était pas prétentieux de dire qu’un top 10 était envisageable", souligne Loris Baz, dont le coéquipier, Héctor Barberá s'est classé neuvième, à 21 secondes du vainqueur. "Ce n’est pas ce week-end qui me fera oublier tout le positif de cet hiver. Le potentiel est présent, il va falloir comprendre pourquoi il y a eu autant d’erreurs ce week-end, sans alertes préalables."

"Il faut falloir repartir sur de nouvelles bases en Argentine, et je pense que ce n’est pas plus mal. Le fait d’avoir roulé au Qatar avant la course nous a dirigés dans de mauvaises directions", précise encore le Haut-Savoyard. "En Argentine, nous essaierons de trouver des solutions et d’évoluer progressivement séance après séance. C’est un circuit que j’apprécie et je sais que je peux y faire de bons résultats. J’espère retrouver le feeling que j’avais lors des tests."