Les 3 premiers du championnat unanimes : "Trop tôt pour penser au titre"
Marco Bezzecchi, Pecco Bagnaia et Johann Zarco ne manquent certainement pas d'ambitions, mais ils savent aussi que la saison 2023 sera exceptionnellement longue et que tout pronostic serait prématuré.
Marco Bezzecchi a créé la sensation en Argentine, en décrochant sa première victoire MotoGP et en prenant par la même occasion les commandes du championnat. Pour le jeune pilote de 24 ans, arrivé l'an dernier dans la catégorie reine, cela a eu tout l'air d'une forme de consécration, lui qui est chapeauté par Valentino Rossi et qui avait été repéré en Moto2 par Casey Stoner lui-même. Il s'était déjà fait remarquer la saison dernière en signant un podium très convaincant à Assen, et ce premier succès l'a désormais véritablement propulsé dans la cour des grands.
"Je n'ai vraiment réalisé ce qui c'était passé en Argentine qu'en arrivant à la maison. Ma première victoire et la première place au championnat... On en est à la troisième course, il est encore très tôt, mais c'est quand même une belle sensation", a admis le pilote VR46 cette semaine, après avoir célébré ce succès comme il se doit... et revisionné sa course des tas de fois.
Bien entouré, il a pu compter sur ses soutiens pour ne pas se laisser trop griser par les événements de l'Argentine. "Matt [Matteo Flamigni, son ingénieur de piste, ndlr], mon père et tout le monde dans l'équipe m'a dit de garder les pieds sur terre, mais c'est aussi ce que je pense, donc on était sur la même longueur d'ondes", a-t-il assuré en arrivant à Austin, où se déroule le troisième round du championnat. "Je suis content mais je sais qu'il est déjà temps de courir à nouveau, donc je suis aussi concentré."
Aussi concentré soit-il sur le Grand Prix à venir, Marco Bezzecchi ne peut oublier qu'il y a un an, Enea Bastianini avait lui-même dominé le début du championnat et s'était même durablement invité dans la course au titre grâce à ses succès au guidon d'une Ducati d'un an d'âge. Aujourd'hui, le pilote VR46 fait partie de ceux qui bénéficient d'une Desmosedici de 2022, déjà suffisamment aboutie pour pouvoir performer sans attendre. Entre son propre talent et le potentiel de sa moto, faut-il voir en lui un candidat au titre ?
"Franchement, je sais qu'il est encore très tôt alors je n'y ai pas pensé, j'ai juste savouré ma victoire. Au final, j'arrive ici comme je suis arrivé en Argentine, donc je vais juste être moi-même et essayer d'être rapide", a-t-il promis en retrouvant le paddock. "J'essaye toujours d'utiliser mon cerveau alors je vais essayer de continuer à le faire, mais c'est aussi une partie du championnat durant laquelle on peut prendre plus de risques", a-t-il ajouté. "Je vais essayer de faire de mon mieux. Bien sûr, mieux vaut toujours marquer un point que rien du tout. Mais s'il y a une partie du championnat où l'on peut prendre des risques, c'est plutôt au début. Je vais juste essayer de progresser et de continuer comme ça. Mon objectif ici est de faire mieux que l'année dernière, sachant que j'étais tombé très tôt pendant la course. C'est mon objectif à l'heure actuelle."
Pour Pecco Bagnaia, champion en titre, descendu à la deuxième place du classement général alors qu'il est tombé en Argentine, mais aussi compagnon d'entraînement de Marco Bezzecchi, il convient de tempérer les pronostics pour le moment tant la route est encore longue, bien qu'il imagine son ami "très compétitif toute la saison".
"Je crois qu'on connaît et reconnaît tous le talent et la vitesse de Marco, mais peut-être qu'il est trop tôt pour placer un nom dans la liste [des candidats] pour le championnat parce qu'on n'est qu'à la troisième course de la saison. Je ne veux pas non plus m'y placer", a-t-il prévenu. "Il faut qu'on garde notre calme, il reste 38 courses, ça va être très long alors il faut garder les pieds sur terre et travailler."
Troisième du championnat, Johann Zarco est de cet avis également. "On a encore des progrès à faire", a observé le Français quant à son cas personnel. "Je suis dans une bonne position au championnat. Si à la fin du week-end, je suis toujours dans cette position et avec plus de points, ou dans une position encore meilleure, ce sera la situation idéale. Mais si jamais on perd quelques places, ça ne sera pas un grand drame parce qu'il restera 36 courses à faire à la fin du week-end. Il reste énormément de choses à faire, donc c'est trop tôt pour poser cette question."
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