Rossi poursuivi par son cauchemar : "faire travailler les pneus"

Contrairement aux autres pilotes Yamaha, Valentino Rossi rencontre de grandes difficultés avec ses pneus, notamment à l'arrière, qu'il ne parvient pas à exploiter de façon optimale.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Bien que contraint à l'abandon par un problème technique sur sa Yamaha, Valentino Rossi n'a pas fait mine d'ignorer dimanche le faible potentiel qui aurait été le sien à la régulière pour le Grand Prix d'Espagne. Durant l'intégralité de ce premier week-end de course de la saison MotoGP, le pilote italien a en effet retrouvé le souci qui le hante de mois en mois, et désormais de saison en saison : un pneu arrière qui glisse, patine, et ne lui transmet pas le grip dont il a besoin.

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La carcasse de ce pneu a beau avoir été changée pour cette nouvelle saison, rien n'y fait : le cauchemar se poursuit pour Rossi, qui reconnaît ne pas réussir à correctement faire travailler ses pneus, notamment en comparaison des autres pilotes Yamaha.

Après des qualifications décevantes, déjà, il rappelait qu'il a "toujours préféré les pneus durs, qu'il s'agisse de la gomme ou de la carcasse" et qu'il trouve encore les Michelin trop tendres, bien que l'allocation ait été modifiée : elle proposait en effet des gommes légèrement plus dures pour ce Grand Prix, compte tenu de son report au mois de juillet et de la chaleur extrême qui y était attendue en comparaison des éditions habituellement disputées en mai. Rossi, après avoir testé la résistance sur la durée d'une monte pneumatique soft-soft pendant les EL4, a confirmé ce choix en course, de même que son coéquipier Maverick Viñales, deuxième à l'arrivée.

"Le problème est que, pour une raison que j'ignore, nous ne faisons pas bien travailler les pneus. J'ai beaucoup, beaucoup de problèmes", regrette Valentino Rossi. "Pour l'arrière, tout le monde a pris le tendre, si bien que si tu pars avec le medium ou le dur derrière, tu as déjà un gros désavantage parce qu'ils ont moins de grip. Il faut essayer de travailler avec le tendre, par conséquent."

"Pour l'avant, je ne vais pas dire que c'était un pari, mais nous avons fait beaucoup de tests comparatifs entre le hard et le soft, et la différence était très petite. On a donc tenté ce tendre avec Maverick. Peut-être que l'on aurait pu être un peu plus rapides avec le dur, mais ce n'est pas ce qui a été mon problème : mon problème, c'est l'arrière. L'avant n'a pas fait une grande différence."

Qualifié en 11e position, à une seconde pleine de la pole position de Fabio Quartararo, Rossi était dixième en course, à 14 secondes du Français, lancé vers la conquête de sa première victoire, lorsqu'un voyant d'alerte sur sa M1 en a coupé la puissance et l'a forcé à se garer en bord de piste. Dans le 18e tour s'arrêtait ainsi une course anonyme pour le nonuple Champion du monde.

Dernier pilote du clan Yamaha, Rossi assure ne pas comprendre d'où vient son problème, que Michelin mettait ces derniers jours sur le compte de son style de pilotage. Il estime quoi qu'il en soit que passer en revue les données des autres pilotes ne lui est d'aucune aide.

"On peut voir les données et c'est très intéressant, mais notre problème est avec les pneus : au bout de quelques tours, je me retrouve toujours en difficulté. Et pour ça, les données ne nous sauvent pas", tranche-t-il. "Pour une raison quelconque, ils font plus travailler les pneus, ils restent plus dans leur fenêtre d'utilisation et ils arrivent à être rapides jusqu'au bout, mais franchement, on ne comprend pas pourquoi."

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Après cette première course manquée, qu'attendre de la seconde qui sera disputée cette semaine sur le même circuit ? "Il est clair qu'on va essayer d'utiliser le hard [à l'avant], mais pour moi personnellement le problème est à l'arrière. On a beaucoup de problèmes avec l'arrière. Ce sera une situation étrange, car on va courir sur le même circuit deux semaines de suite. D'un autre côté, ça pourrait être un avantage, parce qu'on va pouvoir voir ce qui s'est passé ce week-end et essayer autre chose, des réglages ou des pneus différents, pour essayer de progresser."

Avec Guillaume Navarro  

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