Ne pas changer de pneu était "la bonne stratégie" selon Rossi

Les deux pilotes Petronas ont pris le risque de disputer l'intégralité des qualifications du Grand Prix de France en pneus slicks, malgré la pluie. Une stratégie assumée par Valentino Rossi, mais que regrette quelque peu Franco Morbidelli.

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT, quitte les stands

Gold and Goose / Motorsport Images

L.B., Le Mans - Valentino Rossi a beau ne pas vraiment goûter la météo mancelle en ce week-end de l'Ascension, force est de constater que le déplacement en Sarthe lui réussit plutôt bien jusqu'à présent. Neuvième vendredi, il a obtenu son ticket d'accès à la Q2 pour la deuxième fois seulement cette saison et s'est finalement qualifié en troisième ligne. Lui qui venait d'enchaîner trois qualifications entre la 17e et la 21e place, il retrouve un entrain directement proportionnel à ce rapprochement des avant-postes.

Dès ses premiers tours de roue, vendredi, Rossi mettait son regain de performance sur le compte des essais menés au lendemain du Grand Prix d'Espagne, la semaine dernière. "J'ai mieux piloté pendant toute la séance, je suis plus régulier, j'ai un rythme correct", se réjouissait-il après les EL2. "Je pense que le travail mené à Jerez nous aide beaucoup. On a travaillé dur pendant les tests de lundi, on a modifié les réglages des suspensions, [testé] différentes fourches. On a modifié la répartition des masses de la moto, on a aussi essayé un bras oscillant en carbone différent, qui est bien, et toutes ces choses nous aident à être plus forts, particulièrement au freinage et en entrée [de virage]. J'arrive à emmener plus de vitesse dans les virages, sans élargir, et je me sens mieux sur la moto."

Ce samedi après-midi, Valentino Rossi a suivi une stratégie différente des hommes qui ont finalement joué la pole position. À l'instar de son coéquipier, Franco Morbidelli, de Takaaki Nakagami et de Lorenzo Savadori, il a pris la piste avec une paire de pneus slicks quand les autres pilotes entamaient prudemment la séance en gommes rainurées, et il les a conservés jusqu'à la fin de cette Q2, sans changer de pneu arrière comme le veut le schéma classique du time attack.

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Le pilote au numéro 46 estime ne pas avoir pris la mauvaise décision en opérant de la sorte. En revanche, un rappel à l'ordre de la piste mouillée en début de séance a quelque peu entaché sa confiance. "Dans le team Petronas, on a appliqué le bon choix, la bonne stratégie. Mon coach, Idalio Gavira, nous a indiqué la bonne voie à suivre, on a commencé en slicks et ça a été un petit avantage pour nous", estime-t-il.

"Malheureusement, dans mon deuxième tour je suis passé sur une trace d'humidité dans le dernier virage et j'ai bien failli tomber. Ça m'a fait perdre des sensations, surtout dans le quatrième secteur", explique Rossi. "Je suis passé un peu plus large et j'ai touché une trace mouillée. C'était une question de 5 ou 10 cm peut-être ! J'ai perdu l'arrière et je me suis fait une grosse chaleur. Au final, j'ai pu me rattraper, mais j'ai perdu des sensations car à ce moment-là j'étais fort, j'avais allumé des casques rouges et j'étais rapide."

"Et puis dans mon dernier tour, j'ai été un peu trop conservateur, sans quoi j'aurais peut-être pu faire un peu mieux. Monter un autre pneu neuf à l'arrière ? Je ne pense pas que cela aurait été d'une grande aide, parce qu'il vaut mieux rester en piste pour améliorer les sensations étant donné qu'on était plus rapide de tour en tour. Si on avait monté un pneu neuf, je ne pense pas qu'on aurait eu un gros avantage."

De l'autre côté du stand Petronas, Franco Morbidelli, qualifié quatrième, ne partage pas complètement ce point de vue et regrette de ne pas avoir changé de pneu en fin de séance. "En sachant maintenant comment s'est passée la séance, le mieux aurait été de changer de pneu", juge-t-il. "Mais je crois qu'à ce moment-là on a appliqué la meilleure stratégie. La météo était incertaine, on a pris le risque de prendre les pneus slicks et on a fait d'assez bons tours. Je pense donc qu'on a appliqué la meilleure stratégie à ce moment-là, mais pas dans l'absolu parce qu'après la séance la meilleure stratégie a été celle des autres. Ils avaient des pneus un peu plus frais quand est venu le moment de faire le temps, c'est certain."

Indépendamment de la difficulté à adopter l'approche parfaite dans cette séance mouvementée, Rossi retient un résultat bien plus probant que lors des trois dernières qualifications. "Cet après-midi, la météo a été incroyable : la pluie s'arrêtait, puis repartait, s'arrêtait… C'était comme ça toutes les 15 minutes, et ça l'a fait au minimum six fois. C'était donc très difficile, mais heureusement on a réussi à trouver une fenêtre pour rouler sur le sec. Au final, j'ai pu faire un tour correct et je partirai de la neuvième place demain. Le problème c'est que les prévisions météo pour demain sont les mêmes que pour aujourd'hui, alors ce sera très difficile, mais on verra", conclut-il.

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