Le premier GP a fait douter le patron du team Petronas sur Rossi
Razlan Razali admet qu'il a eu des doutes sur le recrutement de Valentino Rossi chez Petronas après sa piètre performance au Grand Prix d'Espagne. Son podium une semaine plus tard l'a rassuré.

Le patron de l'équipe Petronas a admis avoir eu des doutes quant à la pertinence du recrutement de Valentino Rossi après le premier Grand Prix de la saison, où l'Italien est apparu moins performant que les autres pilotes Yamaha. Toutefois, après avoir obtenu des ingénieurs Yamaha un changement de réglages auquel il tenait, son podium au Grand Prix d'Andalousie a remis les choses en place et son recrutement, déjà anticipé avec clarté par Rossi lui-même, ne devrait plus tarder.
"Vale, c'est Vale. Pour être honnête, j'avais des doutes après la première course", admet Razlan Razali à La Gazzetta dello Sport. "Tout le monde continuait à me dire que le Docteur serait revenu et il l'a fait. Il m'a beaucoup impressionné. Il faut lui tirer un grand coup de chapeau, surtout en considérant les conditions extrêmes dans lesquelles la course s'est déroulée."
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Pour Razlan Razali, une performance comme celle de dimanche lui est utile afin de faire comprendre au conseil d'administration d'une grande entreprise comme Petronas les raisons pour lesquelles le #46 est recruté au poste qu'occupe actuellement Fabio Quartararo, vainqueur des deux premiers Grands Prix et leader du championnat.
"Cela rend tout plus facile. Nous sommes Petronas et nous faisons des choix dictés par le business, mais nous ne pouvons pas ignorer les fans, qui souhaiteraient peut-être un pilote local. Ce n'est pas un choix obligatoire, mais lui ce n'est pas un pilote normal. Il a fallu du temps pour être sûrs, mais ce qu'il a fait dimanche a rendu les choses plus simples pour expliquer aux actionnaires pourquoi nous avons choisi Valentino."

Le patron de l'équipe reste toutefois ferme sur une chose : il ne s'agira pas de l'équipe de Valentino Rossi et elle ne sera pas bouleversée pour tourner autour de lui. "Nous ne voulons pas que notre équipe soit célèbre pour Valentino. Nous voulons que quiconque court pour nous obtienne des résultats. D'une certaine façon, je suis plus heureux du fait que nous avons créé quelque chose en partant de zéro et que nous en soyons là aujourd'hui avec Fabio."
"Nous voulons continuer en maintenant cette philosophie, et nous voulons être certains de pouvoir aider Valentino. Nous ne voulons pas être connus parce qu'il est là, mais contribuer à le rendre compétitif même à son âge. Après avoir parlé avec lui et son staff, nous comprenons ce qu'il lui faut."
D'après Razlan Razali, le contrat n'est toujours pas prêt. "Il reste à définir certaines choses, pas tant liées à Valentino et à la question des mécaniciens mais à la finalisation de la structure entre Yamaha, VR46 et le circuit de Sepang. C'est pour cela qu'il faut un peu de temps", précise-t-il. S'oriente-t-on vers une annonce à Misano, dans un mois et demi ? "Si nous pouvons le faire avant, tant mieux, mais le faire chez lui serait encore mieux."

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Pilotes | Valentino Rossi |
Équipes | Petronas SRT |
Auteur | Matteo Nugnes |
Le premier GP a fait douter le patron du team Petronas sur Rossi
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