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Rossi : "L'enduro n'était pas sur la liste noire"

Tandis que Yamaha pense à son remplacement, le Docteur ronge son frein après s'être blessé à l'entraînement. Il défend néanmoins sa pratique de l'enduro, avec le soutien de ses collègues.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi interviewé par Guido Meda
Valentino Rossi
Valentino Rossi et les participants du Yamaha VR46 Master Camp
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Luca Cadalora, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

En l'espace de trois mois, Valentino Rossi a été victime de deux lourdes chutes à l'entraînement, la première en motocross, la seconde en enduro. Fin mai, à quelques jours du Grand Prix d'Italie, il avait pris un violent coup au thorax et, s'il avait pu prendre part à la course du Mugello, c'était avec des douleurs consécutives à ce choc, qui lui avait par ailleurs valu un passage par l'hôpital. La semaine dernière, le bilan a été plus radical puisqu'il s'est cassé le tibia et le péroné de la jambe droite.

Opéré quelques heures plus tard, il a pu rentrer rapidement à son domicile, avec devant lui, d'après le médecin qui l'a pris en charge, 30 à 40 jours d'indisponibilité. Le pilote italien, qui a commencé de la physiothérapie au bout de quelques jours à peine, n'exclut pas encore totalement de participer au Grand Prix d'Aragón, dans deux semaines, mais convient que le Japon, à la mi-octobre, sera probablement un objectif plus réaliste.

La conséquence immédiate est que sa partie du stand Yamaha reste vide ce week-end, à Misano. "Nous avons décidé de ne pas remplacer Valentino sur sa course à domicile, parce que c'était impossible de le remplacer ici", résume Massimo Meregalli, team manager, auprès du site officiel du MotoGP.

Le règlement du championnat stipule cependant que les équipes doivent faire le nécessaire pour trouver un "remplaçant qualifié" dans les dix jours qui suivent le forfait du pilote blessé, si bien qu'un scénario sera annoncé dès la fin du week-end de Misano pour la suite des événements. "Nous prenons quelques pilotes en considération et lundi prochain Yamaha annoncera qui sera le remplaçant de Vale en Aragón", indique Meregalli, qui ne sait quelle date envisager pour le retour du numéro 46 : "On ne sait jamais. Les médecins ont dit entre 30 et 40 jours et je pense qu'il va probablement voir jour après jour quelles sont ses sensations et ce que diront les médecins."

Tandis que Yamaha cherche une solution palliative, le débat sur la dangerosité des entraînements à moto se poursuit, chacun y allant de son avis. Valentino Rossi, lui-même, a fait savoir dans un demi-sourire qu'il lui faudrait trouver une solution pour moins se mettre en danger entre les courses. "Maintenant, je vais m'entraîner avec la Playstation, c'est moins dangereux et peut-être que je vais réussir à ne pas me faire mal !" renchérissait-il hier soir dans une interview accordée à Sky Sport, en Italie.

Il n'empêche que le principal intéressé reste convaincu que cette séance d'enduro n'avait rien d'exceptionnel dans son programme d'entraînement et qu'elle était parfaitement juste. "On est pilotes de moto et, pour nous, s'entraîner à moto est la meilleure chose. Le problème c'est que cette année ça m'est déjà arrivé deux fois. L'autre fois, avec la moto de cross, j'ai eu vraiment de la chance parce que j'ai pris un gros coup et j'ai réussi à courir au Mugello, mais cette fois non", explique-t-il. "Le calcul de probabilité faisait voir le cross sous un mauvais jour parce que tout le monde s'est fait mal avec la moto de cross, et y compris moi. L'enduro, par contre, n'était pas sur la liste noire, mais dès lors qu'on monte sur une moto c'est toujours dangereux. C'est quelque chose qu'on a toujours fait quatre ou cinq fois par an."

Cuisiner aussi est dangereux...

Les collègues de Valentino Rossi tendent eux aussi à défendre la pratique de la moto en dehors des Grands Prix, souvent d'avis qu'il s'agit de la meilleure façon de solliciter les compétences essentielles dans leur discipline.

"Je déteste lire parfois 'Pourquoi pilotes-tu une moto ? C'est dangereux'. Cela fait partie de notre travail", rappelle Marc Márquez. "Bien sûr, on aimerait être sur la plage et juste se détendre, mais on ne peut pas y améliorer nos compétences. Pour ça, il faut piloter des motos et s'entraîner à la maison. Les blessures peuvent arriver, cela peut arriver tout le temps. Cela fait partie de notre travail… mais on peut aussi se blesser en cuisinant, comme Cal !"

"Il est impossible d'être en forme si on reste sur son canapé ou si on ne s'entraîne pas à moto, et si on ne prend aucun risque comme en faisant du vélo ou d'autres choses", renchérit Maverick Viñales. "En pilotant une moto, en faisant du vélo ou en allant courir en montagne, il y a toujours des risques, mais c'est quelque chose que l'on doit faire pour être très en forme, et surtout en MotoGP où le niveau est très élevé."

 

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