Valentino Rossi - La pression est sur les épaules de Lorenzo

Alors qu'il compte onze points d'avance sur son adversaire, cette avant-dernière manche de la saison MotoGP offre au pilote italien une première opportunité de remporter le titre. Un premier cap après six mois d'une lutte acharnée et souvent très serrée.

"C'est une très longue saison," souligne Rossi. "Avec Jorge ça s'est toujours joué point par point et ça a été très difficile. On est passé par toutes sortes de moments et on arrive ici, avec deux courses encore à disputer, et juste 11 points [d'écart]."

Lorenzo n'a pas peur

Cette première balle de match est aussi l'occasion pour Valentino Rossi de jouer un autre jeu, celui de la pression psychologique, en rappelant à son adversaire qu'il est aujourd'hui en position d'infériorité : "C'est ma première chance, cela signifie que Jorge a plus de pression parce qu'il doit arriver devant moi et me reprendre des points avant Valence."

"Non, pas de pression," balaye immédiatement Jorge Lorenzo. "A Misano j'ai fait une grosse erreur et le titre était pratiquement perdu. Je ne peux donc que le gagner et pas le perdre, car ça s'est déjà fortement compliqué, même si j'ai récupéré beaucoup de points sur les trois dernières courses."

"J'ai été derrière pendant tout le championnat et j'ai maintenant une possibilité de gagner, alors je vais faire de mon mieux, sans peur, sans rien à perdre," promet le pilote espagnol, qui peut compter sur sa vitesse pure et un score, à ce jour, de six victoires contre quatre pour Rossi.

C'est comme un match de football : une première mi-temps ici et une deuxième mi-temps à Valence.

Valentino Rossi

Une première depuis 2009

C'est la première fois depuis 2009 que Valentino Rossi se retrouve en position d'être titré. Et à l'époque, déjà, son opposant s'appelait Jorge Lorenzo. C'est finalement l'Italien qui s'était imposé et c'est justement à Sepang qu'il avait fêté ce qui est à ce jour son dernier titre.

"En 2009, c'était une très grosse bagarre contre Jorge," se souvient-t-il. Mais le scenario était très différent de celui de 2015 : "En 2009 on avait eu plus de hauts et de bas et plus d'erreurs en course. J'avais pris une bonne avance, mais j'ai fait une faute à Indianapolis et une mauvaise course au Portugal. Jorge s'est rapproché, puis il a fait une erreur à Phillip Island."

"Cette fois on est tous deux plus réguliers," souligne Rossi. "On est tout le temps au top, on est rapides et surtout réguliers. Chaque saison est une histoire à part entière et celle-ci est clairement plus serrée."