Valentino Rossi n'aime pas les trois courses consécutives
Valentino Rossi s'attend à devoir "serrer les dents" lors des deux séries de trois courses en trois week-ends qui l'attendent à nouveau à partir de cette semaine en MotoGP, un format qu'il n'apprécie pas.
La pandémie de COVID-19 a contraint le MotoGP a remodeler profondément son calendrier 2020. Retardé de quatre mois, la saison n'a débuté qu'au mois de juillet, et afin de maintenir suffisamment d'épreuves, quatre séries de trois courses en trois week-ends ont été mises en place, comprenant à chaque fois deux Grands Prix sur le même tracé, au Red Bull Ring, à Misano, au MotorLand Aragón puis à Valence. Ce rythme, inédit dans la catégorie, ne séduit pas Valentino Rossi, qui juge ces enchaînements difficiles aussi bien mentalement que physiquement.
"Maintenant qu'on a un peu d'expérience avec ces doubles Grands Prix [sur le même circuit] je peux dire que ça ne me plait pas tellement, aussi bien psychologiquement car après avoir donné le maximum sur une piste, retourner [y] courir est assez ennuyeux, et ça n'a pas le même attrait, ça ne suscite pas la même excitation que si on changeait de piste ; et puis aussi physiquement car c'est dur de faire ces séries de trois courses [sans pause]", a expliqué le pilote Yamaha à Barcelone.
"Ça a surtout été le cas entre les deux de Misano, car on a fait un test le mardi et c'était vraiment extrême physiquement, ça n'était pas une super idée. Maintenant il n'y a que des séries de trois courses jusqu'à la fin, alors il va falloir serrer les dents. Mais c'est comme ça, c'est une année étrange, il fallait faire comme ça sinon on n'aurait pas couru, donc tant mieux. Mais j'espère qu'on pourra vite revenir à une situation normale."
Joan Mir se montre moins critique face à ce format, mais il espère retrouver les épreuves outre-mer en 2021, alors que les 14 épreuves figurant au calendrier 2020 du MotoGP sont toutes programmées en Europe et la moitié se déroulent même en Espagne. "Il faut se préparer à toute éventualité", a expliqué l'Espagnol en marge du Grand Prix de Catalogne. "J’aimerais retrouver le calendrier habituel. Faire trois courses consécutives, ça va, mais en début d’année il n’y avait personne et je préfère visiter des lieux différents, c'était beaucoup mieux. Les gens en Indonésie et dans les autres endroits où nous n'irons pas [en 2020] me manquent."
Maverick Viñales est du même avis que son compatriote, à ceci près qu'il semble même enthousiaste par les séries de trois Grands Prix sans pause : "J’aime avoir trois courses consécutives, alors ce serait bien d'avoir cela [en 2021]. Mais j’aimerais aussi me rendre hors d’Europe. Il y a des endroits que j’aime, avec beaucoup de fans, comme en Indonésie, au Japon ou en Australie. Alors j’aimerais aussi aller là-bas, pas uniquement ici."
Les futurs calendrier restent flous
En raison de l'incertitude qui plane toujours autour de l'évolution de la pandémie de COVID-19, la Dorna n'a pas encore présenté de calendrier 2021 ni annoncé si les sept courses extra-européennes annulées cette année pourront faire leur retour la saison prochaine, ni même ce qu'il adviendra des quatre manches qui, bien que devant se tenir sur le Vieux continent, ont dû renoncer à leur édition 2020.
Au mois de juillet, Carmelo Ezpeleta, PDG de la Dorna, précisait à Motorsport.com que même les plans sur deux ans restaient incertains, et que le calendrier 2022 pourrait ainsi être moins fourni que prévu. "Nous devrons nous adapter aux circonstances, comme nous l'avons fait cette année. Cela dépendra également de la découverte ou non d'un vaccin contre le coronavirus. Si ce n'est pas le cas d'ici là, nous devrons peut-être organiser moins de courses et faire un roulement entre elles", avait-il expliqué.
Malgré une situation sanitaire toujours évolutive, Andrea Dovizioso craint qu'il soit impossible de quitter à nouveau l'Europe en 2021, en tout cas en début d'année. "Je n’ai pas d’informations à ce sujet", a prévenu l'Italien à Barcelone. "La situation n’est pas facile en ce moment. Mais je pense qu'il est un peu tôt pour savoir. Je pense qu’il y a des chances que nous courions plutôt en Europe en début de saison. C’est mon opinion, mais je ne sais pas ce qu'il en est."
Avec Léna Buffa
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