Valentino Rossi va mieux, malgré la frustration de son absence
Infecté par le coronavirus, Valentino Rossi assure se sentir mieux, d'autant plus frustré de devoir manquer un deuxième Grand Prix alors qu'il doit rester à l'isolement.

La grille MotoGP avait déjà perdu l'un de ses deux champions de la catégorie reine avec la blessure de Marc Márquez, et c'est désormais Valentino Rossi qui manque à l'appel. Positif au COVID-19, le pilote italien est bloqué chez lui, à Tavullia, où il est resté jeudi au lieu de prendre la direction d'Aragón, alors qu'il ressentait les premiers symptômes de la maladie et attendait avec un mauvais pressentiment les résultats des tests.
Bien que contraint à l'isolement pour dix jours, Rossi a malgré tout gardé le contact avec le monde extérieur et donné quelques nouvelles. Vendredi, il témoignait auprès d'une radio italienne ressentir les effets d'une "grosse grippe". Dimanche, au moment où il aurait dû lui-même être au départ de la dixième course de la saison, il assurait aller déjà beaucoup mieux.
"Par rapport à il y a deux jours, je vais bien. Je suis encore un peu faible, mais je n'ai plus de fièvre. En fait, je ne me suis senti mal qu'un jour et demi. Ça change les choses. Réussir à bouger sans avoir mal à la tête, c'est déjà différent", expliquait-il à Sky Sport Italia. "C'est vraiment moche de rester à la maison, c'est triste. C'est dur de suivre [le Grand Prix] à la télévision", concédait-il toutefois, assurant "rester tout le temps seul, sans voir personne".
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Les autorités italiennes imposant un isolement de dix jours à toute personne infectée, l'absence de Valentino Rossi pour un second Grand Prix a d'ores et déjà été confirmée, présageant d'un Grand Prix de Teruel encore plus frustrant à suivre à distance pour lui. "Ce week-end, je n'aurais de toute façon pas pu courir. Jusqu'à [samedi] je n'étais pas bien. Ce sera encore plus difficile le week-end prochain, quand j'irai bien mais que je ne pourrai malgré tout pas reprendre la piste", anticipe-t-il.
Ces deux forfaits dus au COVID-19 viennent s'ajouter à trois abandons consécutifs du pilote Yamaha qui avaient plombé son championnat. "C'était déjà un moment difficile. Ce Grand Prix arrivait après trois scores vierges", soulignait-il dimanche, admettant sa frustration après deux premières journées en Aragón dominées par les Yamaha : "C'est encore plus difficile de voir que les Yamaha sont aussi fortes, avec Quartararo et Viñales devant. Voir les Yamaha aussi compétitives [samedi] tout en étant à la maison, c'est dur."
Yamaha a décidé de ne pas remplacer Rossi pour ces deux manches en Aragón, et ce n'est que pour le Grand Prix d'Europe, du 6 au 8 novembre à Valence, que son retour est attendu. L'équipe aura aussi retrouvé entre-temps les six ingénieurs placés à l'isolement avant le Grand Prix de France après l'infection de l'un d'eux.

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Pilotes | Valentino Rossi |
Équipes | Yamaha Factory Racing |
Auteur | Léna Buffa |
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