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MotoGP GP du Qatar

Viñales croit dans le potentiel d'Aprilia : "Je veux gagner une course !"

Passé tout près du podium à Losail, Maverick Viñales a bouclé l'avant-dernier Grand Prix de la saison quelque peu frustré par un potentiel qu'Aprilia n'exploite pas totalement. Mais grâce aux enseignements qu'apportent les courses, l'Espagnol est certain de ce qu'il faut améliorer pour y arriver.

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Après avoir perdu une position au départ, Maverick Viñales a réalisé une belle remontée jusqu'à franchir la ligne d'arrivée du GP du Qatar à la quatrième place. Neuvième après les deux premiers tours, le pilote Aprilia a réussi à réaliser plusieurs dépassements pour finalement frôler le podium.

"C'est très bien, mais je veux gagner, je veux gagner une course", a commenté l'Espagnol à l'issue de la course, exprimant une certaine frustration après avoir manqué la troisième place de huit centièmes et concédé quatre secondes et demie au vainqueur. La veille, son retard était sensiblement le même à l'issue de la course sprint, qu'il a finie sixième.

Pour la troisième fois de suite, Viñales s'est qualifié neuvième à Losail. Or il le sait, il doit avant toute chose partir plus haut et il est convaincu qu'il aura ensuite les moyens de se battre : "Notre objectif cet hiver est de concevoir un super embrayage, pour prendre les départs comme des fusées et après je pense qu'on s'amusera beaucoup pendant l'année !"

"On a dû beaucoup travailler à partir des EL1 et ça s'est bien passé", a-t-il expliqué à la fin de ce week-end. "Franchement, je n'ai rien à dire parce que la moto a été au niveau et elle se pilotait exceptionnellement bien aujourd'hui. Même à Sepang, j'étais très positif parce qu'on a identifié cette question de l'équilibre et je pense qu'à partir de là, on peut grandement progresser", a-t-il souligné. "On sait où progresser et on a bien identifié les choses. Quand je ne me sens pas bien, on sait d'où ça vient. Les ingénieurs ont juste besoin de concevoir un bon embrayage, et c'est tout."

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"Je sais ce dont le suis capable. Quand je roule en exploitant mon potentiel, je peux gagner des courses. Je pense qu'avec ce qu'on a compris et ce qu'ils ont identifié, ce sera plus facile d'avancer. On peut facilement être plus rapides. Il est clair que les Ducati sont parfois à un autre niveau, mais c'est la vie !"

Après les qualifications, déjà, il rageait gentiment face aux Desmosedici, qui venaient de s'emparer des six premières places sur la grille : "Je ne sais pas ce qu'elles mangent le matin, ces motos ! Ils gagnent deux secondes !" Mais il assurait que cette journée avait été "très bonne en termes de données pour l'avenir", pointant des besoins d'améliorations en termes de comportement et d'équilibre de la moto en milieu de virage.

"La clé, ce qu'Aprilia doit améliorer, c'est le tour qualifs le samedi et les départs. J'ai fait une liste des choses que j'aimerais améliorer : la première c'est le départ, la deuxième c'est de comprendre l'équilibre de la moto, la position en virage, et la troisième c'est d'avoir un peu plus de puissance. Le reste de la moto me plaît beaucoup."

Que signifie cet équilibre qu'il cherche sur sa moto ? "Il y a des moments où je n'ai pas assez d'adhérence à l'avant et où j'en ai beaucoup plus à l'arrière, et je ne tourne pas. Et puis on se lance à l'attaque du chrono et c'est encore pire."

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Photo de: Aprilia Racing

Maverick Viñales veut un bon embrayage et un meilleur équilibre en milieu de virage.

Malgré la frustration face à cette victoire tant attendue qui continue à lui échapper, Maverick Viñales assure que sa motivation est intacte : "Je suis toujours très motivé. Même à Sepang où j'ai terminé 11e, cela n'a pas entamé ma motivation, parce que j'ai trouvé une réponse et une façon de travailler. Ça permet d'être calme et de savoir qu'à la prochaine course, les solutions viendront."

"On doit continuer comme ça, parce que c'est la façon de grandir. Il y a trois ans, Aprilia ne faisait qu'un seul podium, l'année dernière Aleix [Espargaró] a eu l'opportunité d'être dans le coup, cette année on a eu de nombreuses occasions de gagner et je suis tombé ou j'ai été percuté. On est en train de grandir. Ducati est là depuis sept ans et Aprilia depuis trois ans : nous devons continuer à grandir et, surtout, nous devons avancer ensemble et donner le meilleur de nous-mêmes. Je me sens vraiment en confiance pour le faire."

Une limite atteinte dès les premiers essais

Tout au long du week-end passé à Losail, Maverick Viñales a souligné le besoin de progression d'Aprilia, et ce même si la première journée s'était conclue avec trois RS-GP dans le top 5, la version 2022 de Raúl Fernández et le modèle de 2023 troisième et cinquième aux mains respectivement du pilote de Roses et d'Aleix Espargaró.

"Le truc, c'est que je suis déjà arrivé à la limite de la moto vendredi", indiquait-il le lendemain. "J'étais déjà au sommet de la moto, alors il faut qu'on fasse en sorte que ce sommet soit un peu plus haut." Et d'ajouter : "Je ne me suis pas senti à la limite, mais ils [les Ducati] arrivent à gagner encore une seconde après le vendredi, et certains pilotes encore plus, or nous on arrive à gagner trois ou quatre dixièmes."

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Cette bonne performance d'ensemble le premier jour et son aisance au guidon de sa machine sur la piste qatarie ne faisaient que mettre en évidence à ses yeux le contraste avec des circuits qui se révèlent bien plus compliqués, comme l'a été Sepang la semaine précédente. "C'est quelque chose qu'Aprilia doit bien analyser, il faut comprendre pourquoi sur certaines pistes on est si bons alors que sur d'autres on ne peut pas pousser au maximum. On n'y est pas mauvais, mais on ne peut pas pousser la moto au maximum."

"Il faut que l'on comprenne ce qu'on doit faire dans le cas où on n'a pas un bon équilibre. Quand on est en difficulté, on ne touche à rien pour changer l'équilibre. À Sepang, on a essayé mais on n'est jamais arrivé au stade de s'améliorer. Il nous faut vraiment comprendre ça cet hiver, parce que je pense que c'est la clé : un bon embrayage et un bon équilibre. C'est la clé pour faire une bonne moto, parce que le reste est bien."

"Bien sûr, on aimerait toujours avoir plus de vitesse de pointe pour dépasser plus facilement, mais je pense qu'Aprilia a une super moto. Il faut juste comprendre la raison des mauvaises journées, car pour le moment on n'a pas la réponse", a insisté Maverick Viñales qui, sur le fond, continue à y croire : "Je connais mon niveau en tant que pilote. C'est une question de temps, je vais mener cette moto au sommet, j'en suis complètement sûr."

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