Viñales - "J'ai des offres de quasiment toutes les marques"

Les progrès significatifs accomplis par Suzuki pendant l'hiver ont mis entre les mains du jeune Espagnol une machine capable de régulièrement le mener vers le haut du classement. Rapide en tests d'intersaison, il a confirmé son potentiel durant les essais du Grand Prix du Qatar, jusqu'à s'inviter en première ligne pour la deuxième fois de sa courte carrière.

Sa première saison en catégorie reine, auréolée du statut de Rookie de l'Année, l'avait déjà positionné dans le radar des équipes les plus importantes du plateau MotoGP. Désormais, à l'heure où bon nombre de contrats sont réévalués, Viñales sait que le choix s'offre à lui. "Bien sûr, j'ai des offres", indiquait-il ce week-end, "de la part de quasiment toutes les marques."

Le plus jeune pilote de la catégorie est courtisé, mais assure vouloir être loyal envers son employeur : "Pour le moment, je pense à Suzuki, on va voir comment se passeront les trois ou quatre premières courses. Ce sont eux qui m'ont fait confiance et j'aimerais que ce soient eux qui m'offrent la moto qui me permettra de devenir champion. C'est mon objectif", annonce-t-il.

"Je n'ai pas aimé la moto en course"

Si les trois ou quatre premières manches de la saison doivent peser dans la balance, des progrès immédiats vont être nécessaires, car celle de Losail n'a pas répondu aux attentes de Maverick Viñales.

En troisième place sur la grille, il n'était plus que septième dans le premier virage et jamais il ne parviendra à rejoindre le groupe de tête qui allait bientôt se former. Engagé dans un duel contre Dani Pedrosa, il n'a pas non plus été en mesure de durablement rivaliser avec le pilote Honda, qui a fini par se détacher pour le devancer de 1"4 sur la ligne d'arrivée. "Dani était impossible à dépasser. Systématiquement, il se détachait un peu en ligne droite et ensuite il me fallait tout le tour pour combler mon retard", explique le pilote Suzuki.

"Sur un tour, tu peux attaquer et faire un chrono, mais sur 22 tours c'est très différent", constate Maverick Viñales. "On a encore besoin de progresser, le grip était très bas et je n'ai pas aimé la moto en course. En revanche, je me sentais vraiment bien au warm-up."

"Sixième, ça n'est pas un mauvais résultat, mais ce n'est pas suffisant à ce stade", juge l'Espagnol, qui égale ainsi son meilleur classement en MotoGP. "J'ai eu un très bon feeling pendant tout le week-end, avec un rythme de course en 1'55, mais je n'ai pas pu le rééditer en course. Je ne sais pas bien pourquoi : je n'ai pas retrouvé de bon feeling et la moto glissait beaucoup. Il faut que l'on contrôle les données pour comprendre ce qui a changé et ce qu'il s'est passé."

"Je suis quand même content, parce qu'on a récolté beaucoup d'informations que l'on sait importantes. On sait que quand tout est en place, on est assez rapides", juge-t-il. "Je vais travailler très dur pour l'Argentine, parce que tout est possible : j'ai 14 secondes de retard (15 en réalité, ndlr), mais je me sentais vraiment mal sur la moto, alors je pense qu'il est possible d'être dans le coup."

Le point essentiel à améliorer en vue de la prochaine course : l'adhérence. "Le grip est très important. Pendant la course, je n'en avais pas du tout sur le pneu arrière", pointe le pilote espagnol, qui va également devoir régler ses soucis avec la boîte de vitesse full seamless, qu'il n'a pas utilisée en course.

Avec Oriol Puigdemont