Viñales - "Je me préparais à un contact" avec Rossi au dernier virage

Maverick Viñales pourra se targuer d'avoir remporté un intense duel face à Valentino Rossi en faisant craquer celui-ci dans le dernier tour du Grand Prix de France, alors que les équipiers Yamaha se battaient pour la victoire.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, le deuxième, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3 dépasse Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Podium : le vainqueur Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, le deuxième, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, le troisième, Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Son équipier et rival Valentino Rossi est réputé pour être l’homme des situations de pression dans le dernier tour. Et pourtant ! C’est bien Maverick Viñales qui a remporté son duel de la plus belle des façons, en déstabilisant son aîné et en poussant celui-ci jusqu’à la faute dans l’ultime passage d’un Grand Prix de France alors mené par l’ex-leader du Championnat du monde.

Après avoir perdu l’autorité de sa pole position au profit de Johann Zarco en début de course, Viñales a offert, comme il l’avait promis, une attaque de tous les instants, ne laissant jamais l’écart avec le commandement dépasser la demi-seconde. Prêt à porter son attaque pour les commandes du Grand Prix dans le septième passage, l’Espagnol a fendu le cœur d’une partie des 104'000 spectateurs présents en replaçant le pilote Français dans son sillage.

"Je crois que ce fut la course sur laquelle j’ai été le plus solide", réalise Viñales, conscient de l’intensité de ce Grand Prix. "Johann a été incroyable ! Je pensais que ses pneus allaient tomber, mais non, ils ne tombaient pas ! J’ai essayé d'attaquer pendant dix tours, et à chaque fois, il était à 0"3, 0"3, 0"3… Après, quand j’ai vu Valentino essayer de me rattraper, je me suis donné à 100%."

La bataille était loin d’être achevée, et le trio Viñales/Zarco/Rossi s’est livré une intense lutte, regroupé dans une petite seconde, pendant l’essentiel du Grand Prix. Jusqu’à ce que Rossi, à six tours de l’arrivée, ne décide de lancer l’offensive sur un Zarco devant préserver ses pneus tendre-tendre, et qu’il ne se porte en un unique tour à la hauteur de son équipier, qui comme lui, disposait d’une combinaison medium.

La planification de l'attaque finale sur Rossi

Passé avec autorité, Rossi a ensuite dû résister à la charge incessante de Viñales dans les ultimes boucles, jusqu’à sentir une pression telle qu’il perdit son train avant dans l’une des dernières courbes de la distance de course.

"Quand j’ai vu Valentino devant, je me suis dit qu’il fallait bien planifier pour les secteurs 2 et 3, et je savais que j’étais fort dans le 3", révèle Viñales. "J’ai attaqué et fait mon meilleur tour à la fin, je me sentais vraiment bien sur la moto."

"Je pense que, sur cette piste, on a de nombreuses opportunités. Je planifiais une attaque dans le virage 8, mais quand j’ai vu Valentino faire une petite faute, je me suis dit que je devais y aller, tant pis, et tenir jusqu’au bout. J’ai juste freiné aussi tard que possible et j'ai pris beaucoup de risques : je suis entré en courbe avec pleine pression sur les freins et un gros angle, et dans le dernier virage, je m’attendais et me préparais à un contact car je savais que Valentino n’allait pas lâcher comme ça sans tenter quelque chose ! [rires] Alors, quand j’ai franchi la ligne, je me suis senti si bien : c’était la même émotion spéciale que celle de ma première victoire en 125cc !"

Viñales avoue qu’il a abordé les derniers instants de la course sarthoise avec une philosophie excluant la notion de risque de chute, qui a finalement coûté si cher à Rossi.

"À deux tours de l’arrivée, je me disais : 'Tu ne peux pas laisser passer la victoire. Il faut prendre tous les risques, et voir ce qui se passe'. La moto était vraiment bonne, et j’ai tout fait comme en qualifications, je pilotais à 110%. Je crois que ça a ça été mon meilleur pilotage sur une moto, mais Valentino était si impressionnant, il faisait de tels seconds secteurs, il était vraiment rapide ! Mais je me suis dit dans le dernier tour que c’était le bon moment, que je devais y aller !"

Un tournant moral pour le championnat ?

Vainqueur par K.O. technique après avoir poussé son rival à finir à terre, Viñales reprend non seulement les commandes du Championnat du monde avec cette troisième victoire en 2017, mais se voit offrir sur un plateau une inespérée avance de 17 points sur Dani Pedrosa. Rossi est désormais à 23 unités ; Márquez, victime d’une chute, à 27…

Une victoire qui pourrait par ailleurs être très forte moralement, au moins pour le vainqueur, à l’heure où le nouvel arrivant de l’équipe Yamaha avait plus que besoin de se rassurer.

"Je suis désolé pour ceux qui chutent, ce n’est jamais chouette ; ça m’est arrivé à Austin et c’était dur", se souvient l’Espagnol, qui pense néanmoins qu’il serait présomptueux de se dire que le mental de Rossi en sera affecté pour les autres batailles.

"Je ne savais pas qu’il était tombé : j’ai pris des risques jusqu’à la fin : je poussais tellement le pneu avant ! Quelle belle reprise après deux courses difficiles ! Le Mugello sera très difficile, car Valentino y est très bon. Mais ça se prête bien à mon style de pilotage et à Yamaha là-bas. Je ne veux pas créer trop d’attentes, car on pensait ça aussi à Jerez, mais j’ai un bon grip à l’arrière et de bonnes sensations à l’avant et on fera de notre mieux."

"Ce fut aussi une course incroyable de Dani [Pedrosa]. Je regarde aussi toujours les autres panneautages en début de course, et je voyais qu’il était à 0"9 de Dovi et Dovi n’était pas loin ! Il a montré à Jerez qu’il peut aussi gagner le championnat et il faut faire attention à lui…"

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