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Viñales leader chez Yamaha ? "Seuls les résultats en piste comptent"

Ce qui compte pour le pilote espagnol ? "Être le premier pilote Yamaha sur la ligne d'arrivée" et pas uniquement sur le papier.

Victoire pour Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Victoire pour Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Le départ de Valentino Rossi de l'équipe officielle Yamaha désigne Maverick Viñales comme le leader naturel de la formation, désormais associé à un Fabio Quartararo encore peu expérimenté et devant faire sa place. Mais l'Espagnol n'est pas dupe : ce qui compte avant toute chose, indépendamment du parcours de chacun, c'est le classement qui ressort des courses, or les débuts tonitruants de Quartararo et le potentiel qu'il a immédiatement affiché en font une menace redoutable, même en interne.

"Je me sens confiant mais calme. Je me sens préparé, mais je suis également conscient qu'il n'y a pas de pilote numéro un chez Yamaha : seuls les résultats en piste comptent", explique-t-il dans une interview pour Cycleworld. Associé à Rossi depuis 2017, il a déjà appris que le verdict de la piste compte plus que l'aura. "J'ai fait mon boulot et j'ai gagné la confiance de l'équipe et ma place avec les résultats en piste. Quand j'ai rejoint Yamaha, j'ai pu être rapide dès le début et cela m'a beaucoup aidé. Mais Rossi était mon idole depuis l'enfance et pour moi, courir avec lui a été une motivation supplémentaire", souligne-t-il. "Valentino a une influence énorme dans notre sport et aussi dans l'organisation de Yamaha. Je pense qu'on a bien travaillé ensemble, et j'ai beaucoup appris."

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Viñales, qui expliquait récemment avoir notamment appris de son expérimenté coéquipier à plus relativiser les difficultés, apparaît plus solide que jamais à l'approche de cette saison pourtant si particulière. "Il est très important pour moi d'être le premier pilote Yamaha sur la ligne d'arrivée", prévient-il, alors que trois M1 identiques apparaîtront sur la grille, annonçant une concurrence féroce en interne. Rossi et Quartararo ? "Je ne les considère pas comme un danger, mais comme une motivation supplémentaire pour aller plus vite", assure-t-il. "Avoir un pilote rapide comme Valentino dans le stand, et Quartararo l'année prochaine, nous aidera à développer encore plus la M1."

"Chaque année, on fait un pas de plus et je me sens désormais encore plus fort. Je recherchais de la stabilité et je l'ai trouvée", se félicite Maverick Viñales, qui a rejeté une offre de Ducati, convaincu par la confiance que lui témoigne Yamaha et désireux de miser sur la stabilité. "Par le passé, j'ai changé d'équipe assez souvent et cela ne m'a pas donné le sentiment d'avoir de la stabilité ou de pouvoir compter sur une équipe derrière moi. C'était important pour moi de renforcer ce team, afin de me sentir vraiment soutenu et de ne penser qu'à piloter."

L'arrivée du très jeune Fabio Quartararo dans le groupe Yamaha l'an dernier a toutefois rebattu les cartes, et là aussi le pilote espagnol a su tirer des enseignements qui peuvent lui être bénéfiques. "L'année dernière, j'ai été très fort au début de la saison, mais je perdais beaucoup au départ des courses, je n'arrivais donc pas à faire la différence. Il suffit de penser à Austin : j'ai pris un départ anticipé et j'ai réussi à terminer en neuvième position ; le potentiel était là, mais le départ a gâché ma course. Et puis, dans une équipe d'usine, il y a de nombreux autres facteurs à prendre en compte pendant le week-end de course, si bien qu'un résultat peut être trompeur. À l'inverse, l'équipe de Fabio n'a pas touché à sa moto, ils n'ont rien changé. C'était la clé et nous en avons tiré des leçons", assure-t-il.

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Après une intersaison très prometteuse, Viñales attend désormais le verdict des courses, sur lequel il mise tant. Confiant de ne rien avoir perdu du potentiel qu'il affichait lors des tests de pré-saison, en février, il compte aussi sur les progrès qu'auront pu réaliser les équipes techniques à l'usine durant cette longue pause forcée sans toutefois estimer le travail encore abouti. "La moto est compétitive et elle a beaucoup de potentiel, mais on a encore beaucoup de travail à faire sur le châssis et les réglages. Au Japon, ils ont travaillé dur sur l'électronique, en particulier pour les départ et l'entrée dans les virages", explique-t-il. L'entrée dans la compétition, dans deux semaines, dira si les améliorations apportées à la M1 et le moral d'acier du pilote suffiront à le mener au sommet.

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