Viñales pense qu'il aurait pu se battre pour le podium

Deuxième en qualifications, le pilote Suzuki avait glissé hors du top 10 au moment où le peloton a plongé dans le premier virage, à l'extinction des feux. Il explique le retard pris sur la ligne droite de départ par un problème électronique.

"Je suis assez en colère. On a eu un problème d'électronique", a-t-il expliqué après la course. "Une espèce de 'limiteur de vitesse' s'est enclenché et la moto n'avançait pas et n'avait aucune puissance. (…) Je suis bien parti, normalement. J'ai mis la première, la seconde, la troisième et j'étais à la hauteur de Márquez. C'est là que le limiteur s'est enclenché et que la moto n'a plus eu de force."

Expliquant avoir par la suite retrouvé une GSX-RR parfaitement normale, Maverick Viñales a dû cravacher pour remonter dans la hiérarchie. Or, ses pneus ont souffert de cet effort supplémentaire et il en a pâti en fin de course.

"J'ai beaucoup stressé le pneu dans les premiers tours pour essayer de dépasser et de bien accélérer, j'ai plus détruit le pneu que gagné des places", regrette-t-il. "La moto fonctionnait bien en termes de set-up, j'étais plutôt content. À quatre tours de l'arrivée, j'ai cessé d'attaquer parce que j'étais proche de la limite. Je me suis dit 'Ok, sixième c'est ma place aujourd'hui'. En tout cas, la moto fonctionnait bien, j'ai beaucoup récupéré et j'ai presque rattrapé Dani [Pedrosa]. Le rythme était celui des avant-postes."

"Franchement, je suis triste : je pense que j'aurais pu me battre pour le podium. Après avoir repris tous les pilotes, j'ai affiché le même rythme que Jorge et Marc, avec un bon départ j'aurais donc pu être avec eux", estime Viñales, auteur au Mans du premier podium de sa carrière MotoGP.

Le contraire du Mans

Maverick Viñales est parvenu à remonter jusqu'à la sixième place, tandis que son coéquipier Aleix Espargaró a dû se contenter de la neuvième position. Ce dernier avait pourtant parfaitement réussi son envol, se plaçant derrière Jorge Lorenzo et Valentino Rossi dans les premiers kilomètres, mais il a peu à peu rétrogradé. Après avoir fortement endommagé sa moto en chutant au warm-up, il a expliqué ne pas avoir retrouvé d'aussi bonnes sensations que précédemment.

"Nous ne sommes pas satisfaits de cette course", reconnaît Ken Kawauchi, directeur technique de l'équipe. "C'est exactement le contraire de la France : au Mans, nous avons connu un week-end très difficile, mais nous avons finalement réussi à trouver de bonnes solutions pour la course et le résultat a été positif ; ici, nous avons eu le sentiment d'être compétitifs dès vendredi, mais nous n'avons pas pu finaliser le résultat en course."

"Concernant le départ de Maverick, nous allons mener des analyser approfondies pour trouver ce qu'il s'est passé. Quant à la course d'Aleix, elle n'a pas été aussi bonne que ce à quoi nous nous attendions et nous devons comprendre ce qui n'a pas été avec sa moto. Nous allons à Valence pour une séance d'essais privés, car nous avons de nombreuses pièces à tester, et nous espérons trouver des solutions à ces soucis", précise le directeur technique.

Avec Oriol Puigdemont