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Viñales s'est adapté plus vite que ne le pensait Yamaha

Arrivé en MotoGP en 2015 chez Suzuki, au moment même où l'équipe japonaise amorçait son retour dans la catégorie reine, le pilote espagnol a rapidement pris le pli chez Yamaha.

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing, et Ramon Forcada
Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing, et son ingénieur Ramon Forcada
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Wilco Zeelenberg, Team Manager Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Wilco Zeelenberg, Yamaha Factory Racing Team Manager, Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Après deux premières années en MotoGP passées chez Suzuki, Maverick Viñales a rejoint Yamaha pour 2017, où il aura la lourde tâche de succéder à Jorge Lorenzo, parti chez Ducati après neuf saisons passées avec la marque aux trois diapasons.

Véritable espoir de la discipline compte tenu de ses excellentes performances, notamment l'an passé où il a signé son premier succès à Silverstone, Viñales devra poursuivre sur sa lancée s'il veut faire au moins aussi bien que son prédécesseur, mais aussi et surtout soutenir la comparaison avec son non moins illustre coéquipier, Valentino Rossi.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le jeune pilote espagnol est parti du bon pied avec sa nouvelle équipe, réalisant le meilleur chrono absolu de des deux séances d'essais collectifs de 2017, d'abord à Sepang puis à Phillip Island il y a dix jours.

Ne voulant pas faire le nombre, le jeune Catalan entend bien remettre en question l'ordre pré-établi par le palmarès au sein du team, et donc tailler des croupières à Rossi, comme l'a souligné son ingénieur en chef chez Yamaha, Ramon Forcada auprès du site officiel du MotoGP : "C’est un gars qui sait exactement pourquoi il est là, il veut travailler et il est attentif aux détails. Il sait exactement ce qu’il veut faire, et pourquoi Yamaha le veut ici. Il a dit lors des premiers essais : ‘Il n’y a pas de seconds pilotes chez Yamaha, si vous êtes ici c’est pour gagner’."

Loin de se laisser décontenancer par le professionnalisme de l'équipe japonaise, Viñales entend bien imposer sa façon de faire, dans une structure qui n'a compté qu'un seul départ de mécanicien avec Jorge Lorenzo durant l'hiver. "C’est tellement important pour nous quand il nous dit que quelque chose ne fonctionne pas bien", reprend Forcada. "Il fait les choses à sa manière, et c’est important. Le fait d’être charismatique signifie avoir son propre caractère et ne pas se laisser influencer par les autres. Il sait cela parfaitement. La vérité c’est qu’il s’est adapté à la moto plus rapidement que nous le pensions."

L'un des maîtres-mots du management chez Yamaha est la stabilité de l'effectif. À l'instar de Ramon Forcada, qui a épaulé Jorge Lorenzo durant l'intégralité de son passage chez Yamaha, soit la totalité de sa carrière en MotoGP jusqu'ici, l'ensemble des mécaniciens et du département technique ont donc pu facilement dresser une comparaison entre les deux Espagnols.

Comparaison avec Lorenzo

Wilco Zeelenberg, analyste de la performance et ancien bras droit de Jorge Lorenzo chez Yamaha, explique ainsi que le principal point de divergence entre les deux hommes réside dans leur approche du freinage. "Jorge a un style [de pilotage] plus spécifique. Ses vitesses de passage étaient très élevées, il ne freinait pas si fort. Maverick a plus tendance à freiner tard, et à très bien utiliser le poids de son corps."

Il est vrai que les caractéristiques différent également entre l'ancienne Suzuki de Viñales, machine physique s'il en est, et son actuelle M1, qui fait la part belle à l'agilité. Mais cela n'a pas pour autant ralenti la rapide acclimatation de l'Ibère. "Dans toutes les catégories où j’ai évolué mon adaptation s’est faite rapidement", assure-t-il.

Viñales a donc dû s'habituer à un niveau d'appuis plus élevé sur son nouveau bolide. Une spécificité en grande partie autorisée par des innovations techniques, comme le double carénage renfermant des ailettes censées plaquer la moto au sol et donc remplacer le rôle auparavant dévolu aux ailerons, interdits cette année.

"Ce n’est pas une moto si différente de celle que j’avais l’an passé, les trajectoires que je prends sont similaires et je n’ai dû m’adapter qu’à l’électronique et au freinage. La chose la plus importante ce sont les points de freinage de référence, car si vous êtes dans le dernier tour, cela peut s’avérer décisif, et c’est là que je ne me sens pas à 100%. Avec la Suzuki je freinais très tard et avec la Yamaha je dois changer cela, freiner un peu plus tôt, et laisser la moto rouler."

L'Argentine comme révélateur

Maverick Viñales est donc désormais bien installé chez Yamaha, et représente plus que jamais l'avenir dans un duo de pilotes très complémentaire. Reste à savoir si le jeune homme de 22 ans sera en mesure de soutenir le rythme de fonctionnement de l'équipe japonaise une fois les hostilités lancées. Un lièvre que soulève Wilco Zeelenberg. "Lorsque nous allons arriver au Qatar pour la première course, nous aurons probablement un bon rythme, car le test précédent sera lui aussi au Qatar."

Pour le Néerlandais, le véritable révélateur du niveau d'adaptation de Viñales se déroulera en effet davantage en Argentine. "Nous sommes curieux d’être en Argentine. Nous y serons alors que Maverick sera encore en train de s’habituer à la moto", souligne-t-il. "Nous savons qu’il est déjà rapide sur ce tracé. Mais il faudra aller beaucoup plus vite, car il n'y a que quelques séances d’essais libres et il faut être prêt avec ce temps-là. C’est un point d’interrogation pour nous, mais je n’ai pas de doutes qu’il puisse y arriver."

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