Viñales : "Ma seule tactique ? Attaquer dès le premier virage"

"Rien à perdre et tout à gagner", tel est l'état d'esprit un Maverick Viñales particulièrement déterminé avant le Grand Prix d'Aragón.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Leader de la première journée, Maverick Viñales a été convaincu de son potentiel dès le début du Grand Prix d'Aragón, au point même de pouvoir limiter son roulage samedi matin en EL3 par crainte de températures encore très basses et rendant la piste insidieuse. Gêné dans son tour le plus rapide en qualifications, le pilote Yamaha reste confiant, idéalement positionné à la deuxième position sur la grille de départ et déterminé à aller chercher la victoire dès les premiers instants.

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Tu semblais avoir le potentiel pour faire encore mieux en qualifications, mais es-tu confiant pour la course au vu du rythme que tu as affiché ?

Je pense que cette journée a été très positive. J'étais déterminé à trouver un bon rythme, parce que l'année dernière on a beaucoup souffert dans la seconde partie de la course. Cette année on semble avoir trouvé quelque chose de plus, surtout pour les dix derniers tours. C'est toujours positif, car on a besoin quelque chose de plus s'il faut se battre contre quelqu'un et on semble avoir trouvé quelque chose, surtout au niveau de l'électronique.

En course, je vais essayer d'être fluide, de ne surtout faire aucune erreur. Je vais essayer d'être agressif et d'attaquer dès le premier virage. Le leader du championnat se trouve juste à côté de moi, alors il faut juste que je parte avec lui et ensuite je vais essayer d'adopter un bon rythme. Je me sens confiant et je pense avoir de bonnes chances, alors j'ai hâte !

As-tu la crainte que la course soit pour toi du déjà-vu, avec une possible baisse de performance alors que tu as été très rapide en essais ?

Je n'ai pas peur ! On a très bien travaillé pendant le week-end. On a mis la moto dans les plus mauvaises situations, et malgré tout le rythme est resté fantastique. Je vais donc attaquer dès le départ, essayer de très bien piloter, d'une manière très fluide, et de faire de très bons chronos. Il n'y a pas de pression, le leader du championnat se trouve juste à côté de moi, alors il faut que je me base sur lui.

L'an dernier, la ligne droite de retour te posait pas mal de difficultés ici. Qu'en est-il cette année ?

J'ai un peu amélioré mon pilotage dans le secteur 4, j'ai donc comblé mon retard sur les meilleurs à cet endroit. Par contre, il y a des choses qui ne changent pas, surtout pour les premiers tours : il faut être très précis dans les secteurs 2 et 3 pour prendre un peu d'avance sur ceux qui sont derrière. On verra. Franchement, la différence n'est pas si grande cette année, je pense qu'elle s'est un peu réduite, et la traction est très bonne aussi à la sortie du virage 14 et du dernier.

Joan Mir est qualifié en deuxième ligne : te parait-il dangereux ?

On va voir. C'est clair que Joan sera rapide, on voit surtout qu'il est assez rapide dans les derniers tours des pneus, alors ma seule chance est d'attaquer au début. Il faut que je pousse fort au début et que je garde un rythme régulier jusqu'aux cinq derniers tours. Il faut que je réédite la bonne course que j'ai faite à Misano et que je prenne un bon départ. Je n'ai pas grand-chose à faire, parce que le job a déjà été fait. C'est juste dommage que je ne puisse pas être en pole, parce que j'ai trouvé des pilotes devant moi, surtout dans le secteur 3. Je suis quand même plutôt content, mes sensations en général sont très positives et mon état d'esprit aussi.

Le fait de devoir à ce point attaquer au départ ne signifie-t-il pas que tu vas manquer d'options tactiques pour la course ?

Ma seule tactique est d'attaquer dès le premier virage. C'est la seule tactique que j'ai : pousser, pousser, pousser. Ensuite, on verra. Si je finis mes pneus, eh bien on essaiera de mieux travailler à la prochaine course, mais je pense en tout cas avoir de bonnes chances de faire quelque chose de bien.

Fabio Quartararo dit depuis un moment qu'il ne faut pas prendre de risques inutiles par rapport au championnat. Comment gères-tu cette situation ?

[Samedi] matin je ne voulais pas être le premier à sortir, parce que j'avais de bonnes sensations, j'ai donc voulu attendre un peu que les températures augmentent en piste et de voir comment ça se passait pour les autres pilotes. Quand on a vu que c'était plutôt sûr, je suis sorti et on a travaillé. J'ai beaucoup travaillé pour le rythme de la course, en pneus usés, mais je pense pouvoir encore apporter quelque chose de plus. Je peux en donner un petit peu plus en termes de style de pilotage, alors je suis plutôt content. Je vais prendre tous les risques que je peux prendre ! Pour moi, la seule chose que j'ai en tête à l'heure actuelle, c'est d'aller au maximum, pour moi et pour la moto, je ne regarde rien d'autre.

C'est clair qu'il faut prendre des risques, ou plutôt il faut que j'attaque au maximum dès le premier virage parce que je n'ai rien à perdre et tout à gagner. Fabio est à ma droite alors je vais essayer de me battre contre lui. Je n'ai rien à perdre, alors je veux essayer de pousser, de donner le maximum. Bien sûr, il faut prendre des risques mais aussi être intelligent. Et puis le bitume sera chaud : [samedi] à 15h le grip était fantastique et on a bien vu que les chronos étaient très rapides.

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On a vu samedi un incident dans le dernier virage : est-ce un endroit particulièrement technique à passer ?

Je n'ai pas vu ce qui s'est passé, mais en 2018, j'ai ralenti alors que Bradley [Smith] était derrière, et vu la manière dont il m'a parlé il semble assez dangereux de couper les gaz dans les deux derniers virages ! [Samedi] j'ai repris Aleix [Espargaró] au secteur 3, ce qui m'a pas mal gêné. Il n'était pas au milieu, mais à un endroit qui faisait que je n'ai pas pu prendre ma bonne trajectoire. [...] C'est dommage pour les qualifs, parce que je pense que j'aurais pu être plus rapide, mais ce qu'il y a de bien c'est qu'on en a une autre séance la semaine prochaine.

Après, je ne sais pas... Franchement, il faut faire attention parce qu'on doit montrer aux pilotes du Moto3 qu'il ne faut pas rester attendre, qu'il faut pousser, et pourtant [samedi] beaucoup de pilotes étaient en train d'attendre un gars rapide...

Qu'est-ce que cela fait d'être seul dans le stand en l'absence de Valentino : reçois-tu plus d'attention de la part de Yamaha ?

Le staff japonais [à l'isolement depuis Le Mans, ndlr] n'est pas revenu au stand samedi alors on n'est que quatre ! [rires] C'est un peu dingue, franchement. C'est très différent, le box semble trop grand !

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