Viñales : Yamaha m'a "promis une moto pour gagner"

Huitième en course, Viñales était à nouveau "perdu" après avoir vu ses sensations changer du tout au tout dimanche après-midi. Il en appelle à une réaction de Yamaha.

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
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Le week-end du Mugello aura été une nouvelle expérience difficile pour Maverick Viñales, qui peine à comprendre les changements de sensations et de performances le faisant passer de premiers essais très prometteurs à une modeste huitième place à l'arrivée de la course.

"J'ai perdu beaucoup de positions dans le premier tour, car dans Arrabbiata 2 j'ai perdu l'avant. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas chuté, parce qu'en général, quand la Yamaha part, elle part. Mais là, j'ai pu la récupérer et au moins ramener la huitième place", résume le pilote Yamaha, dépité.

"Je suis perdu, parce que je pense que je travaille d'une bonne façon en essais, je suis compétitif. Et je ne sais pas pourquoi, entre les EL4 et la course, on perd une seconde, ou même plus, car dans les derniers tours j'étais en 1'49. L'an dernier, dans les derniers tours, j'étais en 1'47"7. Je ne peux pas croire que la moto ait empiré à ce point."

Si le rythme de course a globalement été faible ce dimanche, avec des chronos relativement éloignés de ceux qui ont été enregistrés pendant les essais libres, ce sont surtout ses mauvaises sensations et le sentiment de ne pas pouvoir en demander plus à sa moto qui perturbent Viñales. "C'est difficile à croire, en tant que pilote, je ne peux pas attaquer. Je suis à 50%, je ne transpire même pas en course. Je ne peux pas attaquer, je peux seulement faire ce que la moto veut faire. C'est difficile."

Je suis à 50%, je ne transpire même pas en course. Je ne peux pas attaquer, je peux seulement faire ce que la moto veut faire.

Maverick Viñales

Qualifié en première ligne, l'Espagnol a perdu gros dès le départ, rapidement relégué en dehors du top 10. Mais encore une fois, s'il a fait de premiers tours anonymes, le #25 a réussi à retrouver un rythme plus convaincant durant la seconde partie de la course, où il a alors réduit son retard sur le groupe qui le devançait et qui se battait pour le podium. Il est aussi celui qui a établi le plus tard (au neuvième tour) son meilleur temps en course.

"Je me suis senti vraiment mal pendant toute la course. J'avais l'impression de chuter à chaque virage, surtout avec l'avant, ça glissait beaucoup", martèle-t-il. "Finalement, j'ai réussi à aller un peu plus vite car je faisais en sorte de réduire la vitesse dans les virages, pour ne pas glisser, et d'utiliser un peu plus l'arrière, qui heureusement fonctionnait pas mal par rapport à nos adversaires. Mais l'avant était horrible."

Maverick Viñales avait fait exactement le même choix de pneus que Valentino Rossi pour cette course, avec la gomme avant hard (et asymétrique) et la gomme arrière medium. Dimanche soir, il ne savait pas expliquer si le soudain changement dans ses sensations était causé par ce choix pneumatique, par le dépôt de gomme dû à la course Moto2 – et souvent pointé du doigt par les pilotes MotoGP –, par quelques degrés de plus ou par un tout autre facteur.

"Ce matin [au warm-up], j'étais assez rapide en pneus usés, et en course, tout a changé, tout. C'était la même moto, la même électronique, on a juste changé les pneus, et la moto était complètement différente. Donc je ne sais pas, peut-être que c'est parce qu'il y avait le Moto2 avant, mais je n'avais pas de grip, surtout à l'avant", déplore-t-il.

"J'essaye de trouver une explication parce qu'en tant que pilote, vous vous perdez. En EL4 on avait de bonnes sensations, des qualifications incroyables, le warm-up qui se passe très bien… Honnêtement, après le warm-up je me suis dit que j'avais une chance de gagner, que j'allais attaquer. Et soudainement on arrive en course, et aucun feeling. C'est difficile."

"Le problème c'est la course, j'ai seulement des problèmes en course. Je n'ai pas de grip avec les pneus. Si la moto fonctionnait normalement, je pense que j'aurais pu être avec Jorge [Lorenzo], en regardant les tours que j'ai fait en fin de course avec une moto qui ne fonctionnait pas bien", assure-t-il. "C'est très étrange, car quand j'étais chez Suzuki les essais étaient normaux, et on progressait beaucoup en course, toujours. Et là on dirait qu'à chaque fois je m'effondre. J'ai de la chance que mon style de pilotage m'aide à récupérer en fin de course sinon je finirais 11e ou 12e."

Un message pour Yamaha

Après un Grand Prix de France qui s'était déjà terminé en eau de boudin, Maverick Viñales avait retrouvé le sourire à son arrivée en Italie. Le test de Barcelone était passé par là, avec de très bonnes performances pour l'Espagnol et la satisfaction d'avoir vu son équipe retrouver une bonne dynamique. Dimanche soir, c'était un retour à la case départ, le pilote en appelant aux efforts de Yamaha pour inverser rapidement la tendance.

"Je veux gagner le championnat, peu importe comment, mais j'ai besoin d'un peu d'aide de l'équipe. Quand j'ai signé avec Yamaha, c'est parce qu'ils m'ont promis une moto pour gagner, il est temps de prouver que la moto peut gagner", prévient-il. "Je suis chez Yamaha pour gagner, en tout cas c'est ce qu'ils m'ont promis. On va voir si d'ici à la fin de la saison on pourra progresser et gagner. On est à 28 points de Marc, il reste encore une chance."

"J'espère que Yamaha pourra régler ces problèmes, car quand on vous promet de pouvoir gagner, vous voulez gagner, non ? Peut-être pas gagner toutes les courses, mais [au moins] être là", souligne l'Espagnol, qui ne peut se satisfaire d'avoir gagné sa bagarre pour la huitième place contre Zarco et Bautista. "J'espère que Yamaha reçoit le message et va se mettre au travail, car ils m'ont promis une moto pour gagner, pas pour finir septième ou me battre avec des Ducati satellites."

"On doit réagir et trouver la solution, maintenant. C'est bon, ça fait un an ou plus qu'on a ce problème. Je sais que c'est difficile, mais en essais on a réglé pas mal de choses, pas en course. Si Yamaha le veut, ils ont une chance de pouvoir remporter le titre. Ils ont deux pilotes qui peuvent gagner le titre."

Avec Michaël Duforest

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