Viñales : Pourquoi suis-je rapide au warm-up et 14e en course ?

Maverick Viñales essaie de comprendre sa décevante 14e place à l'arrivée du Grand Prix de République Tchèque à Brno, après un warm-up encourageant et une course durant laquelle sa moto avait changé de comportement.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Maverick Viñales a connu un de ses pires Grands Prix en carrière à Brno, avec une 14e place à l'arrivée d'une course qui a été un enfer pour lui sur la moto. Le pilote Yamaha a terminé loin des trois autres machines du constructeur de Hamamatsu − bien que Fabio Quartararo ait lui aussi connu de grandes difficultés − et avoue son incompréhension alors qu'il avait accompli un warm-up encourageant en préparation de la course, en signant le deuxième temps. Cette contre-performance fait suite à deux podiums à Jerez, et cela ajoute à son désarroi.

"Tout le week-end, nous avons eu du mal avec les pneus", se désole l'Espagnol. "Je ne sais pas, c'est dur à comprendre pour moi. Pourquoi suis-je si rapide pendant le warm-up puis 14e en course ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas été 14e en course et c'est un résultat difficile."

Cette 14e place égale en effet le plus faible résultat que Viñales ait obtenu à l'issue des courses MotoGP dont il a vu l'arrivée, un placement obtenu seulement lors de sa première année, en 2015.

"La seule chose que l'on peut faire est de conserver une attitude positive et de travailler très dur pour comprendre", souligne-t-il. "Rien n'est parfait dans la vie, on a fait une erreur et il faut comprendre où aller et quels réglages utiliser, mais il était vraiment difficile de piloter la moto. Quoi qu'il en soit, on sait qu'on a du potentiel et je pense que le plus important est de tenter de progresser. Yamaha va essayer de régler le problème en Autriche, où je pense que les pneus seront très similaires à ici. Il nous faut travailler vraiment dur."

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Il se plaint d'un patinage et d'une moto dure à piloter lors de la course, un comportement qu'il n'avait pas connu de la part de sa machine jusque-là : "Dans la matinée, au warm-up, je me sentais très bien. J'ai même réussi à faire des 1'57'' avec des pneus qui étaient pourtant usés. Mais en course, tout de suite, sur les premiers tours, j'ai senti que c'était impossible et que j'avais beaucoup de patinage, qui n'a ensuite fait qu'augmenter. Puis à la fin, c'était même très difficile de piloter la moto. J'ai essayé de faire de mon mieux."

Les regards se tournent alors vers les pneus, mais Viñales ne veut pas rejeter la faute sur Michelin et, plutôt que de penser à une défaillance particulière des gommes qu'il a utilisées, il regarde plutôt du côté de sa moto, puisqu'il a été le plus en difficulté du quatuor de la marque japonaise : "En réalité, on a beaucoup parlé pendant la commission de sécurité et tout le monde a la même chose... des pneus noirs et ronds !" plaisante-t-il. "Il faut donc comprendre comment en tirer le meilleur et l'on travaille très dur avec les gars de Michelin pour comprendre lequel des pneus est le meilleur pour la course. Il est certain que certains pneus sont plus difficiles que d'autres mais la plupart sont bons. Je crois que pour moi, le problème était surtout lié à la moto."

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Désormais, le futur équipier de Fabio Quartararo veut comprendre les différences auxquelles il a fait face entre les essais et la course, jugeant que les soucis de dimanche, bien qu'extrêmes, n'étaient pas une première pour lui : "C'est difficile, il faut se poser avec les autres chez Yamaha pour travailler et particulièrement pour comprendre quoi faire pour être rapide en course car pour moi, parfois, c'est vraiment difficile. Le feeling change beaucoup entre les essais et la course et ça m'arrive souvent. Je ne peux pas abandonner tout mon potentiel en course ! J'en ai parlé très en détail avec mon staff et je vais à nouveau en parler avec eux en Autriche car il faut trouver quelque chose de différent."

"Il me faut pouvoir utiliser tout le potentiel pendant la course. Comme vous pouvez le voir, je suis toujours super et devant en essais et je veux faire la même chose en course. Il faut changer les choses. Je pense que le point positif aujourd'hui est que nous ne pouvons que progresser nous souhaitons nous améliorer et trouver un meilleur réglage pour moi et particulièrement pour ne pas avoir cette perte de temps entre les essais de la course. Il nous faut maintenant faire face, garder les pieds sur terre et travailler très dur. Je pense que tous les gars comprennent bien cela et il est certain qu'en Autriche nous allons travailler pour avoir un résultat très différent."

Peu de points perdus sur Quartararo et Dovizioso

Grâce au résultat en demi-teinte de Quartararo, Viñales n'a perdu que sept points sur le Français au championnat, son retard arrivant à 17 unités. Préoccupé par le fonctionnement de sa moto et l'exploitation des pneus, il admet ne pas s'en soucier pour le moment : "Je n'ai même pas pensé au championnat ! [Mais] on ne peut pas se battre au championnat en étant 14e, c'est impossible. Ce que je peux trouver positif, c'est que Fabio n'arrive que septième et Dovi 11e, c'est la seule chose. Il y a une Yamaha devant et elle est de l'an dernier [celle de Morbidelli, ndlr] donc il faut essayer de comprendre pourquoi nous avions été si rapides et constants à Jerez et pas ici." 

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Interrogé sur son calme relatif après une telle performance, il explique garder le même état d'esprit plus posé que par le passé, et ne pas vouloir céder à la panique après une course décevante, jugeant qu'il y a forcément des raisons pour l'expliquer : "Oui, ma mentalité la même. On ne perd pas un championnat sur une course. Il reste beaucoup de courses. Maintenant, il nous faut nous regrouper et prendre des forces. Il ne faut pas être à terre et nous devons garder notre motivation. On ne peut pas avoir perdu notre vitesse comme ça."

"Nous savons que nous avons beaucoup de potentiel et il faut comprendre comment le retrouver. Je pense que Yamaha est aussi déçu que moi car c'est très difficile d'arriver 14e et je suis juste chanceux car je n'ai pas perdu tant de ça que pour le championnat. Il faudra donc maintenant ne plus commettre d'erreur, mais je pense que l'Autriche est une piste très différente : l'an dernier, c'était une super course, alors restons motivés. On n'a pas perdu la vitesse comme ça, on n'a juste pas compris comment fonctionnaient les pneus", insiste-t-il.

Avec Guillaume Navarro

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