Yamaha - Bons débuts et déjà des progrès

Cinquième au terme de la première heure de roulage, le pilote majorquin n'a pas tardé à se hisser au sommet, améliorant ensuite sa performance pour atteindre les 2'00"684. Pour abattre le travail prévu, Lorenzo a multiplié de courts runs rapides, et ce malgré l'impact du décalage horaire et d'un mal de gorge.

"Pour moi, Sepang est toujours difficile", rappelle le Champion du monde en titre. "Je n'ai dormi que deux heures cette nuit à cause du décalage horaire et je prends des antibiotiques parce que j'ai mal à la gorge. Mes conditions physiques ne sont pas parfaites, mais je peux très bien boucler deux ou trois tours. Si j'étais plus en forme, je ferais des runs plus longs."

"On n'aurait pas pu mieux commencer"

Jorge Lorenzo n'est peut-être pas très en forme, mais force est de constater qu'il reste diablement efficace lorsqu'il prend la piste. Et tout cela, sans témoigner de la moindre difficulté. "Franchement, aujourd'hui tout m'a paru assez simple", assure-t-il. "J'ai été surpris par la facilité avec laquelle j'ai été si rapide avec les nouveaux pneus Michelin. L'électronique a également beaucoup progressé en comparaison du premier jour où on l'a testée à Valence."

"Je me sens très bien avec les pneus, en particulier à l'accélération, je peux exploiter tout mon potentiel dans ce domaine. On n'aurait pas pu mieux commencer", se félicite l'Espagnol qui, à l'instar de son coéquipier, a testé en fin de journée une seconde version de sa YZR-M1.

Avec trois motos à disposition, le travail des pilotes Yamaha est bien calibré. "L'une des motos était comme celle de 2015 et je n'ai fait que quelques tours pour le feeling", explique Valentino Rossi. "On a ensuite deux autres motos : l'une est plus similaire à celle de 2015 et l'autre est modifiée. Aujourd'hui c'est sur la moto similaire à celle de 2015 que je me suis concentré, à cause des délais, parce qu'on doit travailler en particulier sur l'électronique."

"J'ai testé une fois l'autre moto et mon feeling n'était pas trop mauvais, mais pour le moment je ne sais pas si elle est meilleure ou moins bonne. Il sera important de comprendre cela demain et mercredi, d'autant que les Michelin ont déjà progressé et cette moto était pour les anciens pneus Michelin", précise le pilote italien.

L'électronique ? "Nettement pire à Valence"

Dauphin de Jorge Lorenzo au championnat 2015, Valentino Rossi l'est aussi au classement - plus anecdotique dans sa carrière - de cette journée d'essais. Il note des progrès du manufacturier et constate par ailleurs que l'électronique s'est améliorée pendant la pause. "Je m'y attendais : généralement, quand nos ingénieurs travaillent sur l'électronique ils règlent le problème. Ils sont bons ! Et c'est le cas, en effet. Elle est moins sophistiquée [que celle de 2015], mais la moto se pilote bien. C'était nettement pire à Valence, surtout sur l'angle."

Pour autant, même les meilleurs ingénieurs ne pourront pas atteindre le niveau de haute technologie du système qu'utilisait Yamaha jusqu'à l'année dernière. "C'est comme avoir un Mac et un ordinateur vieux de dix ans", résume le pilote italien, qui sait qu'un intense programme doit se poursuivre sur les deux jours à venir, puis sur les deux autres séances de tests massifs prévues avant l'entame du championnat.

Pour Massimo Meregalli, l'équipe Championne du monde en titre est repartie du bon pied. "Cette journée a été très positive. Nous n'avons rencontré aucun gros problème et les pilotes s'habituent à piloter avec les pneus Michelin et le nouveau software [électronique]", constate le directeur du team. "Ils apprennent à mieux comprendre l'association de la moto, de l'électronique et des pneus Michelin et ils gagnent en confiance à chacune de leur sortie. Nous allons étudier les données ce soir et poursuivre demain notre programme d'essais comme prévu."