Yamaha a du mal à faire homologuer son carénage 2023

Les difficultés s'accumulent pour Yamaha. Alors que Fabio Quartararo tire la sonnette d'alarme et se plaint d'une machine à la peine face à la concurrence, le constructeur japonais éprouve également des difficultés à faire homologuer son premier carénage pour l'année 2023.

Chaque marque a le droit d'utiliser deux carénages différents en course pendant la saison, mais le premier doit être enregistré auprès de la FIM avant la première manche. Vendredi, avant d'entamer le test de Portimão, Yamaha confiait avoir besoin de mener des essais sur la version qui sera utilisée à partir du Grand Prix du Portugal, au risque de ne pas avoir le temps d'évaluer des nouveautés aérodynamiques, et ce travail ne se fait pas sans mal.

Comme le montre l'image ci-dessous, le carénage, comprenant l'aileron avant, ne doit pas toucher le gabarit utilisé par la FIM. Selon nos informations, Yamaha a demandé aux responsables techniques de la fédération de leur fournir cet outil de mesure, une procédure inhabituelle et un signe de ses difficultés à disposer d'un ensemble ne dépassant pas la largeur fixée par le règlement. Habituellement, la mesure du carénage se fait dans un garage occupé par la FIM dans les jours précédent le premier Grand Prix de la saison.

Le gabarit utilisé pour homologuer les carénages en MotoGP

Yamaha n'est pas le premier constructeur confronté à une telle difficulté. En 2019, Suzuki avait dû limer son carénage à l'occasion du premier Grand Prix de la saison, afin d'avoir une moto conforme. La situation est plus favorable pour Yamaha, qui dispose encore d'une dizaine de jours pour garantir la conformité règlementaire de sa moto.

Cette mésaventure est néanmoins un nouvel écueil dans une préparation de saison bien compliquée pour la firme d'Iwata. Si le nouveau quatre-cylindres en lignes semble avoir apporté le gain espéré en vitesse, Quartararo juge sa moto trop agressive et déplore un manque de performance en pneus neufs, qui le pénalise sur un tour et dans la première partie des relais longs, ce qui pourrait être un gros désavantage dans les courses sprint cette année.