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Yamaha "n'a jamais eu de négociation" avec Viñales pour 2021

Si le pilote espagnol a bien été tenté par un transfert chez Ducati, Yamaha n'a eu besoin que d'une proposition pour le convaincre de rester après la saison 2020.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Depuis plusieurs mois, les bruits de couloir se multipliaient quant à des liens semble-t-il avancés entre Maverick Viñales et Ducati. Trois ans après le début d'une union quelque peu tumultueuse, au cours de laquelle il n'est pas rare de l'avoir vu abattu, agacé, parfois lassé, le pilote espagnol aurait pu être à l'origine du transfert le plus retentissant du début d'année… Et pourtant, s'il a bien été le premier à être officialisé pour 2021, c'est le prolongement de son accord avec Yamaha qui a fait les gros titres fin janvier.

Pour le constructeur d'Iwata, cette annonce n'était que la première d'une salve impressionnante, puisque dans la foulée Fabio Quartararo a été promu dans l'équipe officielle et Valentino Rossi s'est vu ouvertement promettre un guidon factory dans l'équipe Petronas s'il décidait de poursuivre sa carrière. Et même le team test s'est enrichi d'un atout majeur, avec le retour au bercail de Jorge Lorenzo. En trois jours, le service de communication de Yamaha avait assommé la concurrence.

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Lorsque Motorsport.com l'interroge sur la manière dont se sont passées les négociations avec Maverick Viñales, placé donc au cœur du line-up 2021-2022, Massimo Meregalli lève le voile sur des coulisses plus calmes qu'elles n'y paraissent. "C'est une question qu'il faudrait poser à Lin Jarvis", souligne le directeur de l’équipe officielle, "mais disons que nous n'avons pas convaincu Maverick de renouveler son contrat. Il n'y a jamais eu de négociation : quand cela a été le moment, nous avons fait notre proposition et il l'a acceptée. Maverick avait toujours dit que sa priorité était de rester chez Yamaha et nous avons avancé quand notre offre a été prête."

"Comme vous le savez déjà, nous ne pouvions pas attendre Valentino, parce qu'il nous avait demandé de pouvoir faire plusieurs courses pour prendre une décision", poursuit Massimo Meregalli, qui admet : "Nous avions peur de perdre Fabio, et nous avons donc vraiment bien opéré, en réussissant à le garder en tant que jeune pilote émergent et à mettre à disposition de Vale un package officiel s'il devait décider de continuer à courir. Si Morbidelli aussi devait rester, le package Yamaha serait le même qu'aujourd'hui, et il serait donc très compétitif."

Yamaha a dû "souffrir un an pour retrouver la direction"

Maverick Viñales a admis avoir bel et bien pris en considération l'éventualité d'un transfert chez Ducati, ne cachant pas son admiration pour le génie technique de Gigi Dall'Igna, cependant être placé au cœur du programme Yamaha a été pour lui un élément majeur. Se sentant plus en confiance, le pilote espagnol semble avoir trouvé grâce à ce nouveau contrat les bonnes conditions mentales pour réussir à performer au mieux.

"Avec lui, nous avons construit une équipe à sa dimension, dans laquelle il se sent très bien, et cet aspect est important pour lui", confirme Massimo Meregalli. Cependant, cette démarche s'inscrit pour Yamaha dans un plan bien plus vaste, initié la saison dernière. "Depuis Barcelone l'année dernière, un changement assez général a été réalisé. Une révolution a été menée au Japon, après quoi toute l'équipe a commencé à bien travailler. À partir de là, nous avons été compétitifs sur pratiquement tous les circuits, nous avons trouvé une base de set-up qui fonctionne partout, ce que nous avions perdu jusqu'à la moitié de l'année dernière."

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"Le département course au Japon a été restructuré, des personnes clés ont été déplacées et d'autres sont arrivées. Mais nous avons aussi fait un pas en arrière afin de retrouver la direction que nous avions perdue", poursuit le directeur de l'équipe. "L'année dernière, nous manquions de moteur : la distribution de puissance était bonne ainsi que l'usure du pneu – un peu moins, peut-être, avec Valentino –, mais notre point faible était la vitesse de pointe. Cette année, nous avons progressé, en ne perdant rien de nos points forts et en gagnant en traction. Nous avons dû faire un pas en arrière et souffrir un an pour retrouver la direction et repartir en force."

Et si certains estiment que le fait d'avoir joué le titre 2015 avec deux pilotes jusqu'à la dernière manche pourrait avoir détourné Yamaha du développement majeur devant être mené à l'époque, au moment clé du passage à Michelin, Massimo Meregalli n'y croit pas : "Non, cela a probablement été un choix technique qui n'a pas apporté les résultats espérés. Cette année-là, nous avions cherché de la puissance et malheureusement la distribution a un peu tout compromis."

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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