"Se libérer l'esprit", le but de la collaboration entre Zarco et Bayle

Le partenariat entre les deux hommes va être pour la première fois mis à l'épreuve ce week-end lors du GP de France, au cours d'une manche forcément à forts enjeux pour tout pilote français.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

À l'occasion de son Grand Prix national, Johann Zarco va inaugurer pour la première fois durant un week-end de course sa nouvelle collaboration avec Jean-Michel Bayle, son nouveau coach.

Ce dernier arrive en effet au soutien du Français au moment où celui-ci rencontre des difficultés avec KTM, constructeur qu'il a rejoint à l'intersaison et avec qui les premiers pas sont jusqu'ici difficiles.

Serpent de mer s'il en est, cette annonce vient concrétiser une prise de contact qui remonte en réalité à l'an passé pour les deux hommes, comme l'a expliqué Zarco en conférence de presse ce jeudi. "Je l'ai contacté l'an dernier, nous discutions un petit peu, mais c'était nécessaire pour moi de prendre le temps pour voir ce dont j'avais besoin", a expliqué le numéro 5. "J'étais encore suivi de très près par mon ancien coach. C'est un soutien sur le plan mental, afin de me libérer et ne pas réfléchir sur la moto, pour simplement y aller."

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Il faut dire que Zarco n'a pas été épargné par les difficultés depuis ses premiers pas avec KTM en novembre dernier à Valence, le Cannois peinant à adapter son pilotage à sa nouvelle machine, tout en étant victime de nombreuses chutes. "Lors des cinq derniers mois, avec toutes les choses que j'ai dû traverser c'était très difficile. Mais j'ai beaucoup appris, et maintenant je partage cette expérience avec Jean-Michel et je peux voir que nous réfléchissons pour travailler sur moi-même, ce qui devrait au final permettre de travailler avec l'équipe."

Rester positif tout au long du week-end

Interrogé sur l'axe de travail prioritaire dans ce nouveau partenariat, le pilote français répond sans détour : "Bien gérer tout ce stress lors d'un week-end, car j'arrive toujours très optimiste et positif", annonce-t-il ainsi. "C'est un peu la ligne de conduite que j'essaie d'avoir depuis plusieurs années, mais une fois sur la moto, après quelques tours, ces bonnes sensations et ce bon esprit partaient très vite. Le but est de le garder car même dans la difficulté, si l'esprit est bon, la performance sera normalement meilleure. Donc rien que sur ça, on peut évoluer, et je vois que sur nos échanges d'expérience, j'ai vite envie de boire ses paroles, comme ce que je pouvais avoir à une certaine époque avec Laurent [Fellon], et comme j'ai toujours été encadré par ça. Si quelqu'un de confiance et de compétent dit : "ça va", je me détends, je me libère. J'ai déjà pu le voir à l'entrainement : ces aptitudes-là revenaient vite, alors il y a de quoi bosser sur les Grands Prix."

Mais l'épreuve française du calendrier, qui se tient ce week-end sur le circuit Bugatti du Mans, constituera la première épreuve à "balles réelles" pour le duo nouvellement formé. "Nous allons voir comment cela va fonctionner lors des week-ends, mais la chose la plus importante est de garder en tête notre mission, le travail à faire, et de faire du mieux possible lors des week-ends de course. Simplement comme pilote, et pas comme un pilote technicien mais véritablement comme un pilote de course. Déjà sur certains entraînements j'ai eu de bons résultats. J'ai pu me libérer l'esprit et immédiatement aller plus vite. Maintenant je veux avoir cet esprit libre également lors des week-ends de course, même si nous avons des moments difficiles avec la moto. C'est donc l'objectif avec Jean-Michel que de me sentir plus libre dans la tête, de sorte d'avoir plus de performance de ma part."

Pouvoir se livrer entièrement sans arrière-pensée sera en effet d'autant plus important au moment où la compétition battra son plein. "Le moment important reste le Grand Prix : c'est là que le pic de stress monte le plus haut et qu'il convient de le contrôler", poursuit Zarco. "On a pu se voir à l'entrainement pour voir comment je fonctionnais : lui aussi a besoin d'une vue d'ensemble et de voir mon comportement. C'est le début d'une relation : espérons qu'il va m'aider et donc aider KTM, car si moi je suis bien, alors le projet KTM pourra monter vite."

Zarco pourra également compter sur la ferveur du public, tout acquis à sa cause, alors que la présence et les performances d'un autre français sur la grille, Fabio Quartararo, devrait lui permettre d'être délesté d'une partie de la pression inhérente à tout GP national.

Avec Guillaume Navarro

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