Confiance et plaisir apportent à Zarco des performances en progrès

Le Français poursuit son adaptation à la Honda, avec des progrès constants qui le placent pour le moment dans le top 10 à Valence. Les signaux positifs se multiplient au guidon d'une machine qu'il a découverte il y a trois semaines.

Johann Zarco, Team LCR Honda

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco dispute cette semaine son troisième Grand Prix au guidon de la Honda, le dernier de son accord actuel avec l'équipe LCR. Une expérience courte dont il a l'obligation de tirer le maximum, alors qu'il lui a fallu prendre le témoin de Takaaki Nakagami au pied levé en Australie et enchaîner immédiatement avec l'épreuve malaisienne. Même si les conditions de ce remplacement ne sont pas idéales, le Français progresse indéniablement et gagne peu à peu en confiance avec la RC213V.

"Depuis le premier tour de ce matin, je suis de retour dans ce rythme auquel je dois me réhabituer", se félicitait-il vendredi soir. Auteur du 13e temps des EL1 puis du dixième en EL2, Zarco est pour le moment qualifié directement pour la Q2, sous réserve qu'il conserve cette place après les EL3 de ce samedi matin. Mais indépendamment des performances pures, c'est dans ses sensations et sa capacité à gérer sa moto que le Français juge sa progression, et ce avec une satisfaction sans cesse renforcée.

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Lui qui, il y a deux ans, frôlait la pole position et la victoire ici-même au guidon de la Yamaha, sait qu'il ne peut pas prendre cet élément de comparaison pour évaluer ses performances, car l'expérience KTM, entre-temps, a lourdement impacté sa confiance et ce rythme qu'il tente aujourd'hui de regagner. "La différence, c'est que je ne pars pas tout de suite sur le bon rythme pour le moment car je suis en train de reprendre des sensations de top pilote, et ça prend un peu de temps", souligne-t-il. "Il faut remettre le cerveau en place car le circuit est bien petit et tout s’enchaîne très vite. Il faut réussir à tout anticiper à chaque fois, mais je suis content du travail [de vendredi]. On a travaillé pour que j'aie le contrôle de la moto, pour que je ne me fasse pas emporter, que je puisse la placer comme j'aimerais et comme il faudrait à chaque virage."

Johann Zarco, Team LCR Honda, Cal Crutchlow, Team LCR Honda

"Au moment où l'on a mis le pneu soft, j'ai gagné sept dixièmes. C'est le signe qu'il faut se concentrer d'abord sur le fait de piloter la moto, et une fois que tu ajoutes du grip, tu gagnes du temps, et ça c'est parfait. Et un autre truc qui m'a bien plu, c'est qu'à un moment j'ai perdu l'avant dans le virage 4 et j'ai quand même roulé en 1'31"7, donc ça fait presque un peu du Marc [Márquez] ! C'est le signe que j'ai la moto sous contrôle, et je suis content de ça."

"Avec la Yamaha, c'était il y a deux ans, il faisait vraiment sec et j'avais roulé vraiment fort, mais j'avais des automatismes sur la moto qui me faisaient aller vraiment vite. Là, je sens que ça peut aussi bien fonctionner. Pas avec la même technique, mais la moto répond comme en Australie et en Malaisie. Je ne perds donc pas mes zones de travail. Et par rapport à l'autre moto que j'ai eue cette année, je préfère ne pas comparer ! Quand j'essayais de trouver du rythme j'étais par terre, et là je ne le suis pas."

Huit dixièmes à gagner en EL3

Heureux de voir la performance gagner peu à peu en qualité, Zarco n'en reste pas moins conscient que son expérience avec la Honda est encore trop courte pour qu'il puisse estimer être arrivé au bout de son apprentissage. "Il y a des détails de pilotage que je n'ai pas envie d'expliquer, mais avec l'une ou l'autre des motos, et peut-être plus avec la Honda, il y a une sorte de confiance à prendre sur l'ensemble pour prendre les virages. Une fois que tu comprends ça et que tu peux le faire presque automatiquement, tu prends beaucoup de plaisir, et la performance vient."

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"Je sens que j'ai besoin de retrouver la confiance et des automatismes sur la moto qui ne sont pas encore là. Le temps que tu penses à faire un truc, tu as déjà passé le virage", explique-t-il. "Quand je rentre dans les virages, je pense encore à ce que je dois faire, ce n'est pas encore mon corps qui le fait automatiquement. Ça vient, mais je n'ai pas trop le temps de penser à cette vitesse. On gagne du temps quand c'est automatique. Je suis content de le sentir et de me remettre sur cette voie."

Après un départ si encourageant, l'objectif pour ce samedi matin est évident : se qualifier directement pour la Q2, "c'est toujours fondamental" d'après le pilote français. "Pour y être il faudra au moins rouler en dessous des 1'31, à mon avis, car ça ira vite. Mais ce sera toujours délicat. La moto et les pneus ont la capacité d'être au moins en 1'30"5 pour beaucoup de monde, mais il fera froid. Donc ça peut le faire, mais ça peut aussi ne pas le faire, et c'est ce qui est délicat. À mon avis, il faudra le faire car le 1'31"3 ne suffira pas pour être qualifié."

Avec Michaël Duforest

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