"Perdu sur plein de choses", Zarco a "très mal" géré sa qualif
Le Français semblait visiblement perdu à l'issue de qualifications bouclées à une très lointaine 19e position, et accusait le coup face à la performance de son coéquipier Pol Espargaró.
Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
Après une première journée qui avait pu susciter quelques espoirs, Johann Zarco a dû se rendre à l'évidence ce samedi : le chemin est encore très long avant de le voir performer sur la KTM. Le Français n'a pu faire mieux que 19e sur la grille, avec une chute en toute fin de Q1 en prime, signe qu'il tente de forcer son pilotage pour l'adapter à une machine toujours aussi peu docile.
Effacer dix années de pilotage
Le contraste est frappant avec son coéquipier, Pol Espargaró, deuxième ce matin à l'issue des EL3 et qui s'élancera finalement demain depuis le 11e emplacement sur la grille. Mais le Cannois est encore dans cette phase d'adaptation à la RC16 qui l'empêche clairement de jouer la montre pour le moment. "J'ai essayé de m'adapter au maximum à la moto, en utilisant différentes trajectoires, et différents endroits pour freiner ou ouvrir les gaz", a-t-il tenté d'expliquer à la fin des qualifications.
"C'est tout ce que je peux faire car je ne peux plus toucher aux réglages de la moto parce que nous avons appris au cours des cinq derniers mois que nous n'avions aucune solution. Pol a fait un travail remarquable ce matin, donc cela veut dire que quelque chose est possible avec cette moto et j'essaie de changer ma façon de faire pour y arriver. Mais cela demande que je fasse des choses sur la moto que je n'ai jamais faites lors des dix dernières années. C'est très dur de tout comprendre en un week-end. J'ai fait de mon mieux, j'ai chuté, et je dois continuer à apprendre et à attaquer en vue de la course."
Après avoir longtemps épluché les réglages de sa machine sans parvenir à des résultats concrets, le delta de performance qui le sépare à présent d'Espargaró pousse Zarco à remettre en question son pilotage pour mieux l'adapter à sa machine, et non plus l'inverse. Mais Rome ne s'est pas faite en un jour, et l'intéressé sait que le processus promet de requérir du temps. "J'ai la sensation que je dois apprendre pour travailler à l'envers", constate-t-il. "C'est dur, mais c'est ce que je dois faire. Il faut que j'arrive à courir un dix kilomètres en 38 minutes, le tout en marche arrière. C'est ce que j'essaie de faire, mais cela ne vient pas tout de suite, et il faut forcer son naturel pour que tout vienne en 40 minutes. C'est possible mais c'est dur."
La démarche est tellement peu naturelle qu'elle lui a donc valu une chute dans le virage 12 à la fin de la Q1. "J'ai un peu bloqué l'avant, donc j'ai glissé et comme j'attaque beaucoup, toute la pression que j'ai mise sur l'avant, même sans beaucoup d'angle, ça m'a mis de suite sur le côté de la moto et je n'ai pas pu la rattraper. Donc j'ai laissé faire et j'ai chuté."
Une journée mal gérée
Pour le moment et de son propre aveu perdu au niveau des réglages de sa monture, le Français a par ailleurs eu beaucoup de mal à gérer sa journée. Le timing de sortie des stands s'est par exemple révélé crucial ce samedi, à l'image de la pole position de Marc Márquez, acquise après avoir pris le sillage d'Andrea Dovizioso pour bénéficier de l'aspiration.
Quelque chose que n'a pas su faire le pilote KTM. "La séance des EL2 a été bonne, celle des EL3 très mal gérée... et même la fin de ma qualif a été très mal gérée, au moment de sortir des stands au bon moment, etc.", reprend-il. "Avec le fait d'être loin et me concernant perdu sur plein de choses, je n'arrive même plus à appliquer les bonnes stratégies pour partir au bon moment, comme a par exemple pu le faire Marc [Márquez] dans le dernier tour. C'était quelque chose que j'avais, mais là pour l'instant on le perd parce qu'on ne sait plus où chercher."
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