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Zarco : "Il faut rassurer le public"

Bien que ses objectifs soient pour l'instant encore modestes avec KTM, le pilote français a tenu à envoyer un message positif, compréhensif face aux attentes que le public place en lui.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco s’est présenté à la conférence du Grand Prix de France, à Paris, dix jours après sa première course en MotoGP avec KTM au Qatar. Le week-end a été compliqué pour le Français qui a rencontré des difficultés à trouver un bon rythme et de bonnes sensations, mais s’est finalement conclu de façon plutôt positive avec une 15e place et un point.

Bien que beaucoup continuent de douter de son choix d’avoir rejoint l’équipe officielle du constructeur autrichien, le double Champion du monde Moto2 reste optimiste et souhaite rassurer sur ses performances.

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Cette année tu es pilote d’usine chez KTM. C’est une belle progression même s’il y a peut-être un petit bémol…

C’est une belle progression sur l’aspect carrière, après le bémol pour que le grand public comprenne, c’est que je suis pilote officiel dans une équipe qui n’a pas encore brillé en MotoGP, ou pas encore gagné en tout cas. Il y a une phase de développement à accepter et du temps à prendre pour faire évoluer la moto mais l’équipe se donne les moyens d’y arriver, avec moi en tant que pilote qui rêve d’y arriver aussi. La victoire ne sera que plus belle quand elle pourra arriver.

Il faut donc expliquer la situation au public ?

Le public est fan, le public peut douter et le public peut s’inquiéter car il ne vit pas le moment comme je le vis. Il faut le rassurer en lui disant qu’on peut y arriver et qu’il ne faut vraiment pas perdre patience.

Est-il facile de perdre pied lorsque l’on arrive dans une structure aussi énorme que celle de KTM ?

Oui, je pense que l’on peut perdre pied mais ça dépend de son caractère. Je suis content d’arriver à ce statut-là de pilote officiel à 28 ans, quasi 29, car j’ai quand même de l’expérience derrière moi, de la maturité, et il faut savoir utiliser tout ce potentiel, toute cette force, comme un outil pour y arriver. C’est indispensable, mais pas comme un élément qui peut rendre ensuite prétentieux ou ‘star’.

Ressens-tu un changement dans le regard des gens depuis que tu es pilote officiel ?

Non, […] le regard des gens change plutôt par rapport aux résultats. Lorsque je peux scruter les podiums, on sent beaucoup plus d’admiration dans leur regard.

Tu as terminé 15e au Qatar après un week-end difficile, est-ce positif ?

Le week-end a été compliqué, je suis parti de la 21e position après deux chutes le samedi. Dès qu’il faisait un peu froid, je perdais plein de sensations, donc j’étais inquiet pour le dimanche. Toute la journée de dimanche j’ai senti qu’il faisait meilleur, surtout à partir de 15h, et ça m’a permis de me rassurer et de me donner de bien meilleures sensations pour la course. Quinzième, c’est un point vraiment symbolique et quasiment toutes les KTM étaient ensemble. Ça montre à la marque qu’il y a quelque chose à travailler, qu’il faut qu’on développe cette moto et qu’on la fasse évoluer au mieux car même si certains pilotes arrivent à faire un top chrono sur un tour, on voit qu’en course ils n’arrivent pas à répéter ce chrono à tous les tours parce que c’est trop fatigant pour l’instant.

Tu as pu te rendre compte de l’apport de Pedrosa à KTM ?

Malheureusement, je n’ai pas encore trop pu m’en rendre compte puisqu’il n’a essayé la moto qu’une fois, dans des conditions vraiment compliquées à Jerez, et ensuite il s’est blessé. C’est dommage, ça nous fait perdre sans doute un peu de temps dans le développement ou dans la prise d’informations, même si Pol [Espargarò] et moi on se donne au maximum et, à mon avis, on dirige déjà le développement dans un bon sens. Lui sera en tout cas une valeur ajoutée, une confirmation dans ce développement. C’est un top pilote blessé qui doit être arrêté presque cinq mois, et c’est long.

Quel est ton objectif pour la saison ?

Le top 10 est un objectif raisonnable. Il n’est pas facile à atteindre au vu de notre performance actuelle, mais cela permet d’avoir un objectif clair et de pouvoir vraiment comprendre le potentiel de notre moto.

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Il y a-t-il un circuit où tu as hâte de rouler avec la KTM ?

Il n’y a pas de circuits en particulier, si ce n’est Aragón, car lors de mes deux derniers Grands Prix j’ai eu du mal sur la Yamaha et souvent la KTM était devant moi sur une phase de course, donc je me dis que la moto répond peut-être mieux sur cette piste.

Que vises-tu pour la prochaine course en Argentine ?

Ça me plairait de toucher une dixième place. KTM a besoin de faire ses bases et un top 10 c’est le signe que l’on contrôle quelque chose et que l’on peut ensuite avancer les années suivantes.

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