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Lorenzo, un exemple "positif" pour Zarco chez Ducati

Plus que ses difficultés initiales, le pilote français retient du passage de Lorenzo chez Ducati le succès qu'il a fini par obtenir. Une réussite qui le conforte dans son choix de rejoindre le constructeur italien.

Jorge Lorenzo, Ducati Team, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Gold and Goose / Motorsport Images

Difficile d'imaginer saison plus agitée que celle qu'ont connue Johann Zarco et Jorge Lorenzo en 2019. En souffrance l'un et l'autre, ils ont été en proie au doute, au point de devoir prendre une décision radicale en renonçant à leur contrat de pilote officiel, respectivement chez KTM et Honda. Aujourd'hui, tous deux rebondissent, chacun à sa manière. Le pilote espagnol s’apprête à retrouver la machine qu'il a menée tant de fois au sommet, la Yamaha, désormais en tant que pilote d'essais. Et le Français va quant à lui se confronter à une cinquième moto en moins de quatre ans, puisqu'il intègre le clan Ducati par le biais du team Avintia.

Si cette nouvelle aventure aurait de quoi en faire trembler plus d'un, Zarco espère que son destin fera à nouveau écho à celui de Lorenzo. Car le #99 s'est lui aussi frotté à la redoutable Desmosedici et, après de lourdes difficultés initiales, il a fini par trouver la clé pour la mener à la victoire. "Lorenzo a d'abord eu du mal, puis il a gagné avec la Ducati, mais globalement de nombreux pilotes avec des styles différents ont réussi à être compétitifs avec la Desmosedici, alors je pense que c'est une moto plutôt homogène. Ça me rend confiant", assure le Cannois dans les colonnes de Motosprint.

"L'exemple de Lorenzo est très positif pour moi, parce qu'il a un style très particulier. C'est un style unique, tellement propre et précis que s'il n'a pas les bonnes sensations il n'arrive pas à être rapide. Il a toujours été sans demi-mesure, soit lent soit rapide. Avec la Ducati il a réussi à gagner à Barcelone, au Mugello, en Autriche, cela me fait penser que les ingénieurs Ducati ont réussi à s'adapter à lui. Quand il a gagné, on a vu un Lorenzo pur", se souvient Johann Zarco, qui peut espérer que le constructeur italien répondra à ses besoins techniques.

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"C'est le point fort de Ducati : ils sont capables de vraiment aller dans la direction du pilote, alors que chez Honda, qui a un pilote aussi fort que Marc [Márquez], ils sont plus 'conservateurs'. Ducati s'est ouvert de plus grandes possibilités avec Dovizioso, Petrucci, Miller, qui ont tous le niveau de monter sur le podium. C'est la raison pour laquelle je dois simplement travailler sur mes motivations, ma hargne et ma vitesse."

Lorenzo a mis 24 courses avant de réussir à s'imposer avec la Ducati, un délai largement acceptable au vu du temps d'adaptation dont ont eu besoin d'autres pilotes avant lui, mais trop long au regard du tourbillon qu'est devenu le MotoGP, où la performance se doit d'être immédiate. Il a beau avoir gagné trois fois en six courses par la suite, son sort était déjà scellé au sein de l'équipe italienne. Une fois passé chez Honda, le Majorquin a là aussi été à la peine, et il n'a finalement pas tenté d'aller au bout de son contrat de deux ans pour tenter de trouver la solution.

"Je ne sais pas pourquoi il n'a pas réussi à se sentir à l'aise avec la Honda, peut-être à cause de problèmes d'ordre physique. Je comprends son choix de s'arrêter. Moi, je n'ai pas eu un rythme de podium avec la Honda, mais je n'ai pas non plus été lent. Alors le défi Ducati ne me fait pas peur", assure Zarco, lui-même pressé de réussir. "Il est clair qu'avec la KTM je n'ai pas réussi à le faire, mais ils n'ont pas encore une moto qui gagne. Peut-être qu'ils l'auront, mais je ne sais pas quand et je n'ai pas tout ce temps."

La Ducati n'a pas la réputation d'être une moto simple à dompter, et Zarco a expérimenté une forte baisse de ses performances comme de ses sensations en passant de Yamaha à KTM, et pourtant ses doutes semblent s'être dissipés, grâce notamment aux trois courses qu'il a disputées avec la Honda du team LCR en fin de saison. "Avec ce que j'ai vécu, je suis très content d'avoir retrouvé de bonnes sensations avec la Honda. Ça a été risqué, mais si je n'avais pas été capable d'être rapide sur une moto qui gagne avec Marc Márquez, cela aurait voulu dire qu'il valait peut-être mieux arrêter. Un peu comme ce qui est arrivé à Lorenzo", conclut-il.

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