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À présent, Zarco sait "ce dont le pneu a besoin pour aller vite"

Johann Zarco a suivi une courbe d'apprentissage des pneumatiques en 2017, qui lui permet désormais de savoir exactement comment en tirer le plein potentiel.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Nicolas Goubert, Directeur Technique Michelin Motorsport
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Pneus Michelin
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Marc Marquez, Repsol Honda Team dans le Parc Fermé
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3 leads
Une jauge de pression de pneu Michelin
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Podium : Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Nicolas Goubert, Michelin
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Pour un rookie, la principale difficulté au cours d'une première saison en MotoGP réside sans doute dans la bonne adaptation à l'électronique et aux pneumatiques. Cela est vrai même pour Johann Zarco qui, même auréolé du titre de Rookie de l'année et de celui, officieux, de meilleur pilote indépendant, a dû prendre le pli en début d'année de bien cerner le comportement de ses gommes.

Car même en ayant débuté la saison de la façon tonitruante que l'on sait (il a mené sept tours de course lors de la manche inaugurale au Qatar), le Français a appris au fur et à mesure que l'année défilait, comme le confirme Nicolas Goubert, qui vient de quitter ses fonctions de directeur technique de Michelin. "Je pense qu'il a très bien démarré, au Qatar il était déjà aux avant-postes", rappelle celui-ci. "Mais ce qui est certain c'est qu'à chaque endroit [où le MotoGP s'est rendu], il a compris un peu plus à propos des réglages de sa moto, de la gestion des pneus."

Alors que les pneus sont un élément-clé de la confiance – et donc de la performance – chez un pilote, Zarco a dans un premier temps privilégié le recours à la gomme soft plus souvent qu'à son tour, quitte parfois à compromettre quelque peu son rythme en fin de course.

Mais qu'importe : le pilote Tech3 avait besoin de cela pour se sentir parfaitement à l'aise, chercher ainsi la limite et faire progresser d'autant plus rapidement sa machine. Une nécessité moins prégnante en fin de championnat selon l'intéressé. "Maintenant, je sais tout de suite ce dont le pneu a besoin pour aller vite, et donc je vais de suite chercher ça", expliquait Zarco en fin de championnat. "J'ai eu besoin de pas mal de temps [pour comprendre les pneus], et encore maintenant… En fait il faut toujours rouler à son maximum pour progresser, et là c'est pas mal du tout."

Davantage recours au pneu medium

Nicolas Goubert a également perçu cette progression tout au long de la saison. Pour l'ancien directeur technique du Bibendum, qui rejoint la tête de la Moto e-World Cup cette année, le recours graduel de Zarco au pneu medium lors des dernières courses est un signe qui ne trompe pas. "Nous avons pu voir qu'au début il était toujours, et quoiqu'il arrive, concentré sur le pneu soft, et il ne se sentait à l'aise qu'avec celui-ci", reprend Goubert. "Mais sur les trois ou quatre dernières courses, il a passé plus de temps sur le medium, il a été davantage capable de sentir des différences et il a pu prendre conscience qu'il pouvait aller aussi vite avec les autres pneus."

Il faut dire que la qualité des pneus Michelin a sans doute joué dans l'affaire, ceux-ci pardonnant pas mal d'erreurs selon Zarco. "C'est l'avantage du Michelin. Avant, quand il partait, tu tombais, mais maintenant tu peux pousser à la limite, glisser, et te rattraper. Si je tombe, c'est juste le signe de dire qu'on n'était pas assez bien réglés. C'est surtout vrai pour l'avant, mais également pour l'arrière, où là tu as en plus toute l'électronique qui te sauve."

Jouer la victoire quasiment partout

Avec un plus large recours au medium en fin de saison et par conséquent un rythme plus linéaire sur toute la durée d'une course, Zarco a réussi à signer deux nouveaux podiums lors des deux dernières courses – tout en étant passé tout près d'un autre top 3 à Phillip Island, battu sur la ligne par Maverick Viñales) –, et ce n'est pas un hasard si le Cannois affiche le deuxième total de points sur les trois dernières manches, juste derrière Marc Márquez (49 unités contre 54).

Pour Goubert, cela ne fait d'ailleurs aucun doute : le meilleur est à venir pour celui qui sera le seul représentant français en MotoGP en 2018. "Pour moi, il est encore dans sa phase d'apprentissage. Cela signifie aussi qu'il a un très gros potentiel, étant donné le niveau qu'il a déjà. Mais c'est certain qu'il va continuer à progresser. Je pense que c'est un pilote qui va être capable de se battre pour le podium, la pole ou la victoire quasiment partout."

Cela promet, et en ce sens il sera aussi intéressant de voir quelle machine sera confiée à Zarco en 2018. Car avec une année d'expérience dans la catégorie reine dans sa musette et déjà un tel niveau de compétitivité, nul doute que le numéro 5 pourrait poser quelques problèmes aux pilotes Yamaha officiels la saison prochaine si telle dynamique venait à se poursuivre.

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