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Zarco pilote d'essais ? Prêt à "attaquer comme pour gagner"

Le Français estime que sa situation "peut être intéressante" pour un constructeur MotoGP, sachant qu'il n'embrasserait pas un rôle de pilote d'essais en se pensant en retraite.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Engagé depuis trois semaines dans la recherche d'une nouvelle orientation pour sa carrière, Johann Zarco est déterminé à tirer du positif de sa situation, aussi inhabituelle soit-elle. Ayant décidé de quitter prématurément un poste de pilote factory dans lequel il n'était pas à l'aise, le double Champion du monde Moto2 n'en abandonne pas pour autant ses ambitions en catégorie reine, bien qu'il soit conscient qu'il lui faut désormais prendre un chemin détourné.

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Compte tenu du peu d'options disponibles sur l'échiquier MotoGP pour 2020, le Français a rapidement émis le souhait de creuser la piste d'un guidon de pilote d'essais pour la saison prochaine, après avoir annoncé après le GP d'Autriche sa retentissante décision de se séparer de KTM. Une option qui n'est pas sans risques, car nombreux ont été ceux qui ont fait ce choix par défaut et n'ont plus eu par la suite d'opportunité de revenir à un poste de titulaire. Zarco le sait, mais veut croire qu'il se trouve dans une situation différente et qu'il a des atouts à faire valoir.

"Je pense que pour une usine, ma situation peut être intéressante. Si j'arrive comme pilote d'essais, ce n'est pas parce que je prends ma retraite. C'est parce que je ne me sens pas bien et que je veux revenir plus fort, et me donner plus de chances avec une moto compétitive", rappelle-t-il. "Cela veut dire que si je commence à tester, je vais attaquer comme si je voulais gagner une course. Cela peut parfois ne pas être la meilleure façon de développer une moto et de tester beaucoup de choses en tant que pilote d'essais, mais ça peut pousser la moto à une nouvelle limite, et être intéressant pour des usines."

"L'objectif, si je fais ça, est de faire du bon travail, de faire beaucoup de tours, et je pense qu'un pilote d'essais a l'opportunité de beaucoup rouler. Ensuite, nous l'avons vu cette année, certains pilotes d'essais font beaucoup de wild-cards. Si je me fais confiance, je prendrai l'opportunité d'une wild-card, comme une dernière chance. Ce genre de situation pousse un être humain à être rapide", estime le pilote français.

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Après avoir atteint le paroxysme de son mal-être avec la RC16, Johann Zarco apparaît en quelque sorte soulagé de cette lourde décision qu'il a prise, et il veut en retenir le positif. "Le positif c'est que je suis encore assez fou pour prendre une décision que personne ne prendrait. C'est peut-être nécessaire si on croit vraiment dans ce qu'on veut", souriait-il ainsi à son arrivée à Silverstone, où il a retrouvé la presse pour revenir sur ces événements.

Une absence momentanée pour Bayle

Ce Grand Prix de Grande-Bretagne, le Français l'a disputé sans la présence à ses côtés de Jean-Michel Bayle, devenu son coach cette année. Il a toutefois assuré qu'il n'y avait pas de séparation entre eux. "Non, ce n'est pas vrai. Il n'est [simplement] pas là ce week-end", a-t-il fait savoir en marge des essais anglais. "Bien sûr, le fait d'avoir un futur incertain... c'est le genre de gars qui aime avoir des choses assez sûres et avoir un projet clair devant lui pour bien travailler. Mais nous restons en contact, nous n'avons pas stoppé la relation, absolument pas. Il n'est pas venu ici pour faire une petite pause, car nous sommes dans une situation globalement étrange pour le futur. Mais la rumeur disant qu'il ne travaille plus [avec moi] n'est pas vraie."

"Je pense que quand nous saurons ce que nous ferons [l'an prochain], il sera de retour", a précisé Zarco, niant que l'ancien pilote ait pu être mécontent de la décision qu'il a prise. "Mécontent, non. Il était triste que je ne puisse pas le dire avant mais comme c'était une décision difficile à prendre, je voulais d'abord prendre la décision, je ne voulais pas en parler trop avant puis ne rien faire. Je l'ai fait, et puis je l'ai dit. Bien sûr, il pensait que nous aurions pu mieux préparer ça, mais je devais le faire car je me sentais vraiment mal."

Avec Michaël Duforest

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