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Zarco : "Accepter que le projet KTM ne peut pas gagner immédiatement"

Le Français a certes signé son premier top 10 avec les troupes de Mattighofen le week-end dernier, mais il reste pour l'heure très loin de ses objectifs. Une situation difficile à gérer sur le plan mental.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Sa performance en Catalogne est passée quelque peu au second plan dans le clan français, occultée par la pole et le premier podium de Fabio Quartararo en MotoGP, mais Johann Zarco n'en a pas moins lui aussi connu une première sur le tracé de Montmeló, avec l'obtention d'un premier top 10 avec KTM.

Un résultat certes décroché après de multiples abandons devant lui, et toujours derrière son coéquipier Pol Espargaró, septième dimanche sur ses terres, et qui fait un peu office d'arbre qui cache la forêt, car le Cannois a en effet de nouveau vécu un week-end compliqué, émaillé d'une chute et d'une lointaine qualification en 18e position. Mais sa dixième place constitue tout de même un petit plus au niveau du moral, d'autant que les prochaines manches devraient davantage sourire aux RC16 avec des profils de circuits (Assen, le Sachsenring, le Red Bull Ring, entre autres) plus adaptés.

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Si ses objectifs ont pour le moment été révisés à la baisse avec la marque autrichienne, loin des standards auxquels il nous avait habitués lors de ses deux premières saisons dans la catégorie reine, Zarco a pu bénéficier des conseils de Jean-Michel Bayle, son coach depuis le GP de France, pour savoir apprécier les moindres progrès, et se montrer lucide par rapport à ses possibilités avec le constructeur autrichien cette année.

"Il faut bien comprendre la mission, où est ce projet KTM dans le championnat et accepter qu'il ne peut pas gagner immédiatement", reconnaît le Français. "Il m'a aidé à avoir une vision globale, c'est bien et ça m'aide à ne pas me détruire. Peut-être que ce week-end il m'a aussi dit 'c'est bien que tu veuilles gagner, mais arrêtes d'y penser. Ne l'oublie pas, mais mets ça de côté pour plus tard. Car maintenant, si tu veux juste être avec les meilleurs, tu vas être malade.' [Dimanche] j'ai été chanceux, je pense, mais aussi intelligent pour finir la course. J'ai obtenu le meilleur [résultat] que je pouvais espérer, et il faut en prendre les points positifs."

Gérer la frustration

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Se retrouver en fond de grille, dans l'ombre d'un coéquipier qui bénéficie de deux années d'expérience avec la KTM, le tout alors que Quartararo, de neuf ans son cadet, l'a supplanté en l'espace de quelques courses au rang des nouveaux espoirs de la discipline, sont autant de coups durs pour Zarco. Mais le travail entamé avec Bayle vise, entre autres, à gérer cette frustration dans l'attente de jours meilleurs qui ne manqueront pas d'arriver. "Avec Jean-Michel, on travaille ensemble justement pour pouvoir gérer toutes ces émotions et frustrations, pour bien prendre en compte la mission que je dois faire et prendre du positif même dans les moments difficiles", évoquait-il ainsi en ouverture du GP de Catalogne.

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Toujours à la limite avec sa moto, Zarco reconnaît que pour l'instant chaque week-end disputé s'avère très difficile à supporter moralement. Mais la force de caractère et l'esprit de compétiteur du numéro 5 finissent toujours par l'emporter, malgré un manque criant de sensations. "Se faire mal sur une moto, tout donner et ne rien en ressortir, cela fait beaucoup de peine à un pilote", reprend-il. "J'ai beau arriver ultra motivé, je vois que sur chaque week-end le moral en prend un gros coup. Tu l'acceptes quand c'est un week-end, mais quand cela arrive cinq ou six fois, ça devient lourd. Mais je me remotive à chaque fois, je suis bien."

"Est-ce que je suis trop optimiste ? Je ne crois pas, je pense que c'est la meilleure façon d'aborder les problèmes. Même Jean-Michel me dit qu'au Mugello il y a eu de bonnes choses, et que l'équipe a besoin de mes informations. Cela me fait du bien d'entendre cela, car lui il a du recul. Cela permet de continuer même si on a parfois l'impression que tout ce qu'on fait ne sert à rien."

Avec Michaël Duforest

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