Zarco a su se remettre de sa chute et d'une mauvaise journée
Alors que personne ne voulait prendre les devants en qualifs, le Français ne s'est pas posé de questions et il a été décrocher une pole record, qui l'a remis sur de bons rails.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Johann Zarco a décroché samedi à Losail la 22e pole position de sa carrière mondiale, la troisième en MotoGP, mais aussi la première qu'il signe en catégorie reine dans des conditions absolument sèches. Et quelle pole ! Un tour d'anthologie sur la piste de Losail, qui a explosé un record que personne n'avait réussi à battre en dix ans, et qui a permis au Français d'asseoir une domination incontestable sur ses poursuivants.
C'est le fruit d'un quart d'heure qualificatif admirablement bien géré par Zarco, pourtant ébranlé par une chute qui lui avait fait manquer les dix dernières minutes de sa séance précédente, les EL4. "J'étais inquiet", admet-il. "Je ne suis pas le genre de pilote qui tombe et qui est très rapide ensuite et je me demandais ce que j'allais pouvoir faire en qualifs. Mais en commençant avec un pneu neuf, je me suis immédiatement bien senti sur la moto, j'ai donc fait un tour pour au moins avoir une bonne référence et être qualifié, ensuite avec le deuxième pneu [arrière] j'ai essayé d'en faire plus."
"J'ai fait un tour derrière Dovizioso et Iannone, et puis on a commencé à faire un, deux, trois, quatre virages et ils se sont mis à ralentir. J'étais toujours derrière mais j'ai continué à attaquer et à garder mes pneus en température. Tout le monde attendait, personne ne voulait passer devant, alors petit à petit je me suis retrouvé devant, sans personne. J'ai dit 'Il faut que j'y aille, alors j'essaye' et quand je suis passé dans la ligne droite j'ai été surpris de voir ce chrono. C'est tout simplement fantastique !"
"C'est toujours génial de partir premier, et là avec le record… Quand tout le monde cherchait à attendre et à suivre quelqu'un, j'ai dit 'Moi je suis ma route' et quand ça paye ça fait une grosse chaleur au cœur."
"C'est bien de pouvoir rebondir"
S'il a su se remettre de sa chute du début de soirée, Johann Zarco a aussi réussi à rebondir après une première journée qui l'avait laissé sur sa faim. Sans être complètement détaché, le Français n'était pas aussi performant qu'il aurait pu l'être, déplorant de ne pas avoir retrouvé les bonnes sensations qui avaient été les siennes lors du test de pré-saison. Hervé Poncharal remarquait, lui, que son pilote ne pilotait pas aussi bien qu'il en était capable, il fallait donc se remettre sur de bons rails. Un bon repas hier soir, un déca, et tout était rentré dans l'ordre ! La piste s'est chargée de le prouver lors des EL3, dominées par le numéro 5.
"C'est bien de pouvoir rebondir comme ça", note celui-ci. "J'ai de l'expérience, je me sens bien sur la moto, donc il fallait un petit peu de temps pour analyser le vendredi d'essais et se dire 'Attends, même si tu n'es pas bien, tu n'es pas loin, donc pas de panique. Cherche les bonnes choses, ça va marcher'."
"Vendredi, j'étais comme l'ancien Zarco, celui qui devient nerveux et se met à crier quand il commence à glisser. Mais ensuite, en EL3 nous avons fait certaines choses sur la moto pour me redonner le feeling que j'avais pendant le test, et à partir de là j'ai pu travailler sur moi-même. Le fait d'avoir réédité le temps d'hier alors qu'il y avait beaucoup de vent m'a mis en confiance."
Pas encore le rythme pour la victoire
Johann Zarco s'est donc adjugé la meilleure place sur la grille de départ, mais le week-end ne s'arrête pas là. La grande question est désormais de savoir s'il pourra prétendre à la victoire demain, et sur ce point il prévient : son rythme n'est pas encore au niveau.
"C'est bien d'être en pole position, mais ça ne veut rien dire pour la course. C'est juste un bon départ, une bonne opportunité. Pour le moment, je pense qu'on n'a pas le rythme pour la victoire, mais pourquoi pas le trouver demain et aller la chercher."
"Par rapport aux essais, j'ai quelques dixièmes de mieux, mais j'ai encore des dixièmes de retard par rapport aux autres", observe-t-il. "Pas d'inquiétude, il faut partir en course et s'adapter avec les autres. Même quand tout le monde a bien prévu son rythme de course, il peut se passer encore des choses, donc l'important c'est d'être devant. Si je peux mener la course c'est peut-être mieux, sinon rester propre et concentré pour aller au bout des 22 tours. […] Tant que je donnerai le max, ce sera bon."
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