Réactions
MotoGP GP de Valence

Zarco veut renouer avec la première ligne, sans se soucier de Martín

Johann Zarco a vite été dans le bon rythme ce vendredi à Valence, ce qui lui donne l'espoir de se qualifier en première ligne pour la première et unique fois de l'année. Le Français a suivi de loin la journée de Jorge Martín et reste prêt à l'aider, mais ne veut pas trop anticiper les situations possibles.

Johann Zarco, Pramac Racing

Après trois courses difficiles dans la foulée de son succès en Australie, Johann Zarco est de retour au premier plan à Valence. Auteur du meilleur temps en EL1, le pilote Pramac a pris la troisième place dans la séance de l'après-midi, assurant sans la moindre difficulté sa place en Q2. Il se sent en mesure de jouer une première ligne après laquelle il court depuis le GP du Japon 2022.

"C'était bien d'entrée ce matin, de faire quatre bons tours, de progresser tour par tour sur le dernier relais, avec des pneus neufs", a résumé Zarco. "Ça m'a permis de prendre de bonnes marques. Dans l'après-midi, cela faisait longtemps que je n'avais pas si bien construit mon heure d'essais. Dans les dernières courses, sur une heure d'essais, parfois tu essayais d'économiser de l'énergie parce qu'il faisait très chaud, etc. Là, ce n'est pas le cas donc tu peux vraiment faire plus de tours ou essayer d'aller chercher plus de sensations, de la décontraction."

"J'ai commencé à avoir ça et ça m'a fait du bien sur la fin, surtout le dernier relais. Le dernier pneu a très bien fonctionné et j'ai eu une bonne adhérence. Du coup, le premier tour en 1'29"5 en faisant des erreurs et le deuxième tour, 1'29"2 avec moins d'erreurs. Ça m'a fait du bien, une bonne concentration et le chrono est venu logiquement. C'est très positif, avec des chances de jouer la première ligne demain."

De nombreux pilotes sont tombés ce vendredi mais Zarco a pu rester sur ses deux roues, tout en jugeant néanmoins la situation difficile à gérer en piste : "Je pense que l'air est frais. Il y en a qui arrivent à faire le time attack avec le pneu dur mais au début de la séance, je pense que le pneu hard a pu surprendre quelques pilotes. Je dirais que les chutes, c'est ce facteur-là. [On est] un peu limite en température."

Zarco ne veut pas trop penser à Martín

Johann Zarco est resté un témoin distant de la journée de son coéquipier, Jorge Martín, et de sa tactique pour "mettre un peu la pression" sur Pecco Bagnaia en restant à son contact en fin de séance. Un mur sépare Zarco de l'autre partie de l'équipe dans le garage occupé par Pramac ce week-end, et il ne l'a presque pas croisé de la journée.

"Je ne le vois vraiment pas. En plus, nous on est dans un box où j'ai l'impression qu'il y a un mur qui sépare mon côté du côté de Martín, un mur du circuit, pas un mur créé par l'équipe. Et on a un carré pour les invités, donc il y a une ligne au milieu, je ne peux rien voir de ce qui se passe. Au moment où je pars à chaque fois, il y a tellement de photographes ou de caméras que je ne vois même pas ce qu'il fait."

"Je ne peux pas dire que je sens la tension mais j'ai vu quelques images, surtout sur le dernier run entre Pecco et lui, une sorte d'intox de ne pas partir. C'est à peine ce que j'ai pu voir. Je les ai laissés partir, je me suis retrouvé avec les deux Aprilia et ça m'a aidé."

La tension entre les deux prétendants au titre pourrait permettre à un autre pilote d'émerger au sommet ce week-end et Zarco espère en profiter : "J'aimerais bien qu'il y ait un coup à jouer. Pour l'instant, ça a l'air de bien fonctionner."

"Martín a la vitesse", a cependant souligné Zarco. "S'il se met bien dans sa 'zone de fin d'année', je pense qu'il sera rapide, surtout en course sprint. C'est vraiment son truc, même quand il n'est pas bien. Moi, il faut que je joue le podium du sprint, sans trop savoir où il est. S'il est devant, ce n'est pas plus mal."

Lire aussi :

Martín a en effet besoin de prendre le maximum de points et Zarco fera surtout le jeu de Pramac s'il arrive à priver Bagnaia de points mais pas le Madrilène. "M'intercaler entre les deux, c'est presque le meilleur coup de main que je peux donner", a expliqué le Provençal, qui estime cependant difficile de planifier de telles stratégies. "Comme je le disais, le niveau est tellement élevé que tu ne peux rien préparer en amont."

"Regarde Pecco : six dixièmes, il n'est pas qualifié. Je suis concentré à fond de mon côté et si, à un moment, je peux faire un jeu de coéquipier, c'est à deux tours de la fin que tu prends une décision. Mais pas avant, parce qu'au Qatar, j'ai été un peu bloqué par ça, j'ai hésité."

"Je ne me sentais pas de le doubler et de le lâcher, parce que Viñales est remonté quatrième. Est-ce que j'aurais réussi à faire ça ? Je ne sais pas. Dans cette hésitation, je ne l'ai pas du tout doublé, du coup j'ai un peu défendu derrière et c'était frustrant. C'est pour ça qu'il faut vraiment faire le week-end comme si rien n'existait, et ensuite je serai assez intelligent pour prendre les bonnes décisions pendant la course, si je suis vraiment positionné pour le podium."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Quartararo envoyé en Q1 après une "erreur de débutant"
Article suivant Bagnaia envoie un message à Martín : "Qu'il se concentre sur son boulot"

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France