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MotoGP GP de Saint-Marin

Zarco sauve les meubles après une journée éprouvante

Johann Zarco prendra le départ du Grand Prix de Saint-Marin depuis la deuxième ligne de la grille, au terme d'une journée perturbée par des EL3 compliqués et l'arrivée de la pluie.

Johann Zarco, Pramac Racing

Qualifié en sixième position à Misano, Johann Zarco estime avoir "bien sauvé la situation" après une journée entamée difficilement. Alors qu'il avait conclu les essais de vendredi au quatrième rang, le Français a en effet dû se contenter du 13e temps des EL3, à une seconde du plus rapide. Au classement combiné, sa place dans le top 10 était sauve et sa participation à la phase finale des qualifications n'était donc pas remise en cause, mais l'alerte était suffisamment forte pour qu'il lui faille retrouver le bon cap rapidement.

"Ce matin, mes sensations étaient moins bonnes qu'hier, donc je me suis encore plus éloigné alors que je n'étais déjà pas dans la bonne fenêtre. Ça a été dur, mais heureusement mon temps d'hier était suffisant", explique Zarco. Après avoir fait toute cette séance matinale avec un pneu dur à l'avant et un tendre à l'arrière, le pilote Pramac sent qu'il a fait fausse route : "L'avant accrochait encore moins qu'hier et faisait encore plus bouger la moto ; ce petit truc multiplié par 16 virages, c'était difficile. Je m'arrêtais souvent, je sentais que je ne pouvais pas piloter, mais c’était peut-être une erreur de pneu d'avoir voulu garder le hard."

"Ça se joue à peu de choses", souligne le pilote français, comme pour se le rappeler à lui-même. Et la suite de la journée l'a encore prouvé, avec l'apparition d'une pluie d'abord fine, puis devenue franche pendant les qualifications, et pourtant pas suffisamment pour que les pneus rainurés se révèlent être le bon choix à adopter.

Johann Zarco a malgré tout tenté un tour lancé avec ces gommes, alors que d'autres y ont renoncé et ont choisi de rentrer au stand dès la fin de leur tour d'installation. "Quand il s'est mis à pleuvoir, je pensais vraiment que ce serait suffisant pour mouiller la piste mais non, d'autant qu'elle était chaude. Il faut comprendre toutes ces choses-là sur la moto ; on n'a pas le temps de voir le bitume, on ne peut que le sentir. On met le pied par terre et le pied glisse, mais si on pousse la moto en slicks ça ne glisse pas. C'est dur !"

Ces conditions intermédiaires ont véritablement de quoi mettre à rude épreuve les nerfs des pilotes, bien qu'ils aient déjà connu pareille situation, et notamment cette année aux Pays-Bas ou en Italie. "Au Mugello il pleuvait pratiquement alors qu'on a fait les qualifs en slicks. C'est effrayant parce qu'il faut attaquer comme si on n'avait pas de gouttes de pluie sur la visière. C'est un peu noir ou blanc, comme au poker. Ma barbe a un peu blanchi, c'est trop stressant !" souffle le pilote Pramac, qui a malgré tout peu à peu réussi à trouver ses marques.

"Au début de cette qualif, on pouvait aller vite sur le bitume mais pas sur les vibreurs ; ils étaient plus mouillés alors ils glissaient. On pouvait aller super vite malgré tout, mais à condition de ne pas toucher la ligne blanche ou les vibreurs. Par contre, dans le dernier tour, il était possible d'utiliser les vibreurs. Alors on essaye et si ça tient, OK, on a son chrono."

"J'ai attaqué et j'ai enchaîné plusieurs bons tours", se félicite-t-il, "mais il m'a peut-être manqué un truc en plus pour faire un temps de 1'31"8. Je pense que c'était possible cet après-midi. Dans mon dernier tour, j'ai réédité un bon chrono mais j'ai totalement manqué mon premier virage. Ça veut dire que le potentiel était là ; un peu tard, je pense, car il nous a manqué notre travail de ce matin."

Il va falloir s'accrocher en course

Sil n'a pas réussi à aligner ses meilleurs partiels et regrette particulièrement une perte qu'il estime à deux dixièmes dans le premier virage, Johann Zarco a donc le sentiment d'avoir limité les dégâts et ne s'en sort pas si mal avec cette sixième place sur la grille de départ, la même que celle qu'il occupait en Autriche il y a deux semaines.

Ces qualifications passées, il faut maintenant penser à la course, pour laquelle le Français et son équipe ont peaufiné leur préparation pendant les EL4. Et après la matinée difficile qu'ils avaient connue, les sensations sont revenues. "Cet après-midi, on a pu reprendre le travail plutôt correctement. Clairement, les conditions n'étaient pas les meilleures mais malgré ces conditions piégeuses j'ai pu trouver des sensations et essayer de trouver de la régularité en pensant à la course de demain. Ça a donc été un bon après-midi."

"Il va falloir que je m'accroche, ça va être difficile", pressent néanmoins le Français en vue de la course. "Il va falloir être tenace, tenace, tenace. Cet après-midi je pense avoir trouvé un peu plus de confort pour essayer de répéter beaucoup de 1'32, mais je n'ai pas pu bosser le rythme comme je l'aurais souhaité depuis hier."

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