Zarco : "Je sens que nous pouvons nous battre pour des victoires"

Si les premiers essais de Sepang, fin janvier, ont servi à la majorité du plateau à se remettre dans le rythme, de premières décisions importantes ont été prises par certains pilotes en vue du développement pour 2018.

C'est le cas pour Johann Zarco, qui a pris le parti de se raviser au profit du châssis 2016 plutôt que de switcher sur celui utilisé par les Yamaha officielles l'an passé. Une décision qui n'est pas encore irréversible, dans l'attente des résultats que fourniront ces trois nouvelles journées d'essais à Buriram.

Pour le moment, le Français est derrière ses deux compères de l'équipe d'usine, mais l'écart est suffisamment étriqué entre les trois hommes – un gros dixième – pour ne pas se risquer à des conclusions trop rapides.

La faible longueur du circuit thaïlandais, combinée à son tracé relativement simple font partie des facteurs explicatifs qui peuvent être avancés pour justifier du resserrement du plateau, alors que les 20 premiers pilotes se tiennent en moins d'une seconde. 

"Comme je l'attendais, du fait qu'il s'agisse peut-être d'une piste facile à apprendre, tous les temps au tour sont proches", souligne ainsi Zarco, qui ne s'inquiète pas pour l'heure de sa 12e place au général, ayant consacré l'essentiel de sa journée à de longs runs.

Laisser du temps au temps

Car loin d'avoir cherché la performance, le Cannois a voulu prendre ses marques à Buriram, et n'a d'ailleurs même pas pris la peine de chausser des gommes neuves lors de sa dernière sortie, preuve que l'idée était davantage d'engranger des kilomètres et de l'expérience. "Ma dernière sortie avec les pneus usés a été bien, je n'ai pas mis les neufs et j'ai essayé de faire des temps au tour car nous avons trois jours pour faire progresser nos sensations sur la piste et être très rapides à la fin de la deuxième journée ou peut-être lors de la troisième journée."

Cette première journée à Buriram a par ailleurs été l'occasion pour le pilote Tech3 d'étrenner un nouveau carénage, similaire à celui employé par les M1 officielles il y a deux ans. "J'ai commencé à l'utiliser en Malaisie, pas exactement celui-là, mais quelque chose de très proche et cela nous donne de bonnes sensations", explique Zarco. "Nous sommes très proches de ce qu'ils [l'équipe officielle] utilisaient il y a deux ans, lorsque les ailerons étaient autorisés, donc ça nous donne une bonne aide pour être rapide."

En confiance, le Rookie de l'année 2017 espère bien faire les bons choix pour passer la vitesse supérieure cette année, et décrocher enfin un premier succès en MotoGP, chose dont il s'estime lui et sa monture capables. "Nous avons l'avantage avec notre moto d'être faciles dans les virages lorsque nous trouvons les bons réglages et lorsque je pilote bien ma Yamaha, je sais et je sens que nous pouvons nous battre pour des victoires, et c'est très bien."