Zarco spectateur du duel pour le titre : "Ils se battaient vraiment bien !"

Johann Zarco achève sa saison 2022 sur une chute qui aura eu pour conséquence de permettre à Álex Rins de s'emparer de la septième place du championnat.

Francesco Bagnaia, Ducati Team, et Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Francesco Bagnaia, Ducati Team, et Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Rideau ! La saison MotoGP vient de se conclure avec son lot habituel de grandes émotions de part en part du paddock. Pour Johann Zarco, cette longue année 2022 s’achève par un abandon, dont les conséquences seront finalement anecdotiques.

Finalement huitième du championnat après avoir été repris ce dimanche au général par Álex Rins, auteur d’une victoire de toute beauté pour la dernière de Suzuki en MotoGP, le pilote français aura apporté sa pierre à l’édifice dans la collecte des nombreux lauriers de Ducati cette saison. Car avec le titre pilotes de Pecco Bagnaia, la marque italienne emporte aussi celui des équipes et des constructeurs, ainsi, avec la structure Pramac dans laquelle il court avec Jorge Martín, que le titre de meilleure équipe indépendante. À titre personnel, le Français est le quatrième mieux classé des huit pilotes Ducati au général, derrière les deux représentants de l'équipe factory et Enea Bastianini.

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Qualifié neuvième sur la grille, le Français a pris l’un des meilleurs départs de sa saison, se réjouissant de sa capacité à aborder les premières courbes en position avantageuse.

"Je suis bien parti et je voudrais voir les chronos. Elle a un peu cabré et je me suis dit : 'Mince, je vais perdre du temps', mais quand la roue s’est reposée, ça a bien avancé et personne n’est passé à côté. Content d’être bien parti. Même en Malaisie, j’étais bien parti. Ça dépend peut-être de qui il y a à côté de toi. Je suis bien sorti des premiers virages, j’étais content de bien manier la moto. C’est après que l’avant s’est mis à chauffer et je n’avais jamais eu ce feeling de tout le week-end. Et quand tu commences à glisser de l’avant dans plein de virages, tu ne peux plus rien faire, quoi, c’est très compliqué…"

Les sensations manquèrent ainsi rapidement au niveau du train avant avec un souci jamais rencontré jusque-là durant le week-end, au point de le mener jusqu’à l’une des nombreuses chutes de cette course.

"J’ai eu mes pires sensations de tout le week-end sur l’avant", confiait ainsi le Cannois à l’arrivée. "J’ai eu un bon avant pour trois ou quatre tours, puis je ne pouvais plus piloter la moto. J’ai essayé de gérer ça et je me suis dit qu'en ayant plus de place par rapport aux autres motos le pneu avant s'améliorerait, mais c’était vraiment, vraiment difficile. Et dans le virage 11, en essayant de remettre l’accélération... Je n’avais pas un mauvais rythme à ce moment-là. Je sentais que je voulais en faire un peu plus mais j’avais le pire ressenti du week-end. Je suis vraiment déçu de ça, alors que ça avait été le meilleur départ de l’année, on dirait ! [rires]"

"Dans la matinée j’avais vraiment eu un bon feeling et j’attendais quelque chose de meilleur. Je n’ai pas pu bien terminer la saison. Mais je le prends bien, tout le monde allait si vite. Ce sont de petites choses qui feront une grande différence pour moi dans le futur donc je vais pousser pour ça et continuer à avoir confiance dans le fait que je peux être là devant car je suis devant, parce que j'y suis ou pas trop loin. Voilà. Malheureusement, le ressenti aujourd’hui a été le pire de tout le week-end et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai chuté."

Aux premières loges du ballet de début de course particulièrement haletant qu’ont offert les candidats au titre Pecco Bagnaia et Fabio Quartararo en se donnant le change à coup de dépassements allant jusqu’au contact, Zarco avoue avoir apprécié le spectacle.

"Avec Brad [Binder], on les regardait ! [rires] On ne voulait rien faire car on se disait : 'On ne peut pas aller entre eux car sinon on va trop être jugés'. Mais on regardait, c’était vraiment chouette, ils se battaient vraiment bien. On aurait pu avoir ce genre de batailles [cette année] mais ça a plus été une guerre des nerfs sur toute la saison et je suis heureux pour Pecco et Ducati. Chez Ducati, ils étaient tous vraiment très tendus ! C’est comme une religion d’être Champion du monde chez les pilotes, c’est mythique. Ça leur manquait depuis trop longtemps et c’est bien comme ça."

"Je suis vraiment content. J’ai énormément appris cette année. On termine huitième, ce n’est pas vraiment une belle satisfaction pour tout l’investissement et l’énergie que j’ai mis dans cette saison, mais c’est le haut niveau. J’ai encore un grand feu en moi pour continuer à pousser. Tout ce que j’ai appris, ressenti, vu, me donne une grande motivation sur les progrès que je vais faire…"

Francesco Bagnaia et Johann Zarco.

Francesco Bagnaia et Johann Zarco.

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