Zarco : "Bien de travailler sur soi" après des courses "déprimantes"

Johann Zarco a fait face à une série de courses bien différentes de celles l'ayant fait monter − un peu vite − au rang de candidat à la couronne mondiale 2018. Le Français arrive à Assen avec discrétion.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Gold and Goose / Motorsport Images

Conférence de presse, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Conférence de presse, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Jorge Lorenzo, Ducati Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

À la peine depuis sa chute au Mans, Johann Zarco a vu la dynamique de sa saison prendre une autre tournure. Désireux de mettre derrière lui le résultat vierge du GP de France et sachant que son avenir dans la discipline est réglé, le pilote Tech3 est cependant revenu d'Italie et d'Espagne avec des résultats décevants, franchissant la ligne respectivement dixième puis septième.

Quinze points inscrits en trois courses, donc. En en dépit du fait que ce total représente seulement le dixième bilan comptable sur la période en question, Zarco détient paradoxalement toujours une quatrième place d'un championnat resserré derrière Márquez. Dans le même temps, Jorge Lorenzo a inscrit 60 points (et mené énormément de tours), Márquez 45, Rossi 42, Petrucci 37, Crutchlow 31, Viñales 27. Même un Pedrosa diminué a inscrit 22 points, tandis que Dovizioso, avec deux chutes, a marqué 20 unités ; une de plus qu'Andrea Iannone.

L'heure est venue de remettre les pendules à l'heure et de faire prendre les ingrédients d'une mayonnaise que Zarco est parvenu à mieux réussir en début de saison, dans la lignée de la fin d'année 2017. Cela commence par une préparation optimale en essais libres.

"Actuellement, quand on teste, c'est pour trouver de meilleurs réglages, du confort et de la rapidité", commente le #5. "J'ai souffert à Barcelone : ça a été compliqué dans le premier tour et ça a rendu la course très compliquée. Puis le lendemain, juste en étant plus calme en pilotant, j'étais plus rapide. Il n'y a rien à développer, c'est juste bien aussi de travailler sur soi-même, sur moi-même", admet-il.

Travailler sur le stress

La période a donc été propice à l'introspection, mais il arrive encore au #5 de parler de lui-même à la troisième personne. Et Zarco de rassurer, avec une pointe d'ironie en conférence de presse, quant à son état d'esprit après avoir moins généré le buzz sur les deux dernières courses lors desquelles le héros s'appelait Jorge Lorenzo.

"J'espère retrouver le Zarco compétitif ! C'est vrai que depuis Le Mans, les deux dernières courses ont été compliquées et même déprimantes, d'ailleurs j'ai arrêté de me raser [rires] ! Mais je suis content d'être là, et on apprend des choses quand c'est difficile."

"Globalement, dans ma manière de piloter la moto, je contrôle mon stress. Quand vous êtes en course, votre stress monte beaucoup et maintenant je peux voir que ça ne marche pas très bien car lundi [en test], j'ai voulu faire presque toute la distance de course et travailler là-dessus. Tout est retombé, le lundi, il n'y a pas de tension et j'étais bien plus rapide. Il nous faut essayer des choses sur la moto et l'on fait aussi des ajustements sur le pilote. Il s'agit de quelque chose de mental", poursuit-il avec du recul.

Serein par conditions mixtes

La pole avait été signée l'an dernier par Zarco dans des conditions mixtes et l'imprévu est souvent au rendez-vous avec la météo néerlandaise. Interrogé sur ce qui fait qu'il dispose d'un feeling particulier dans les conditions changeantes, le pilote Tech3 n'a pas vraiment d'explication mais dit apprécier les qualités d'adaptation requises en temps réel.

"L'an dernier, faire la pole était compliqué [il avait signé celle-ci sur une piste séchante avec des gommes pluie, ndlr]. Mais je peux faire la différence sur la moto dans ces conditions, car je ne pousse pas tant que ça sur le mouillé, et après, quand ça sèche, j'utilise cette opportunité pour prendre la pole avec des pneus qui tiennent bien. L'an dernier était intéressant. Cette année, le temps sera semble-t-il plus stable. Cela pourrait être un bon début de week-end, comme l'an dernier en préparant bien la moto. Il le faut, car il y a les gars des équipes d'usine qui sont forts tout le week-end, ici, et j'espère trouver ces choses [au début] pour être performant tout le week-end."

Et de rappeler à quel point la recherche de la moindre once de performance fait parfois oublier à quel point les produits fournis par Michelin en MotoGP pour rouler sur piste humide sont spectaculaires. C'est avant tout grâce à la confiance qu'ils donnent que les pneus peuvent permettre aux pilotes d'aller ensuite faire la différence.

"On a des pneus exceptionnels et même quand on se dit en tant que pilote 'Non, cette fois, j'incline beaucoup, ça ne va pas passer', ça passe ! Sur le mouillé, tu as moins de tests que sur le sec et tu dois t'adapter plus vite car ce ne sont presque jamais les mêmes conditions."

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