Zarco a trouvé la limite en fin de journée sous la pluie

La pluie et le vent ont perturbé les premiers essais libres à Portimão, où Johann Zarco, parmi d'autres, s'est fait surprendre.

Johann Zarco fait partie des six pilotes à avoir mordu la poussière ce vendredi sur le circuit de l'Algarve, six chutes brutales essentiellement provoquées par des conditions météo difficiles. La pluie a en effet accompagné cette première journée du Grand Prix du Portugal, se faisant de plus en plus intense au fil de la journée, et le vent a encore un peu plus compliqué les choses, allant jusqu'à provoquer une courte interruption de la deuxième séance Moto3, avant celle de la catégorie MotoGP. C'est environ une heure plus tard, à la toute fin des EL2, que le Français est parti à la faute.

"Ce matin, ça a été plutôt correct, avec beaucoup de domaines dans lesquels progresser. Mais cet après-midi, on a immédiatement compris que ça n'allait pas fonctionner de la même manière car il y avait beaucoup plus de vent, et un vent qui était froid", explique-t-il. "On sent que même avec Michelin, les pneus n'étaient pas assez chauds. Entre ça et la pluie, c'était assez critique si on voulait retrouver les mêmes sensations que le matin. On peut toujours essayer, parfois ça fonctionne, mais on peut se faire surprendre, comme ça a été mon cas quand je suis tombé dans le virage 2. Juste l'arrière qui n'arrive pas à immédiatement accrocher le sol. Heureusement, je ne suis pas blessé."

Bien que quatre des chutes du jour aient concerné des pilotes Ducati, Zarco n'y voit pas de lien de cause à effet très évident. "Peut-être qu'on a eu plus de mal à faire monter le pneu arrière en température. Ça a été le problème de Bezzecchi dans le virage rapide et peut-être aussi un peu le mien", suggère-t-il tout au plus. "Mais étant donné qu'on sent que parfois ça peut fonctionner, on essaye. Dans ces conditions, cet après-midi, c'était soit on n'y va pas, soit si on y va il faut un peu déconnecter pour faire en sorte que ça fonctionne, seulement ça veut dire qu'on risque de tomber. Je pense donc que c'est aussi parce que le pilote en voulait plus [que ces chutes ont eu lieu]."

Une première étape pour évaluer ses sensations

C'est la deuxième fois cette saison que les pilotes expérimentent les pneus pluie. Les conditions sont toutefois très différentes de ce qu'elles étaient pendant la course de Mandalika, le mois dernier. "En Indonésie, il y avait beaucoup d'eau en piste et c'est pour ça qu'on avait eu des problèmes de visibilité, mais même avec énormément d'eau en piste il y avait du grip. C'est pour ça qu'on avait pu rouler. Ici, si on devait avoir la même quantité d'eau qu'en Indonésie, on ne roulerait pas", garantit le pilote français.

"Ce sont des conditions plus normales que celles qu'on a eues en Indonésie. Mais en Indonésie, c'était super agréable de sentir un tel grip, d'essayer des choses sans tomber. Quand il fait plus froid, comme maintenant sur les courses européennes, c'est étrange car on sent qu'on peut encore faire de bonnes choses mais on a moins de marge."

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco

Il s'agissait donc "de prendre des informations et de s'améliorer", de trouver ses sensations en pneus pluie, même si la météo s'annonce plus clémente à partir de demain après-midi. Encore faut-il que cela se confirme, car si la pluie devait également concerner la course, cela pourrait s'annoncer spectaculaire, selon Johann Zarco.

"Je pense que l'asphalte est plutôt bien", observe-t-il. "La seule chose négative si on doit changer de moto, c'est que dans la pitlane, si on prend un virage serré pour se placer devant ses mécaniciens, il y a ces grosses lignes noires. Je pense que si on doit changer de moto et que c'est mouillé, on devrait avoir une course spectaculaire !"

Quatrième ce matin à une demi-seconde de Marc Márquez, le pilote Pramac n'a glissé que d'un rang au classement combiné cet après-midi, bien qu'il ait dû se contenter du 12e temps des EL2, les conditions n'ayant permis que très peu d'améliorations.

"Une journée facile avec la pluie. Ce sont des conditions dans lesquelles je me sens toujours plus à l'aise. Mes sensations sont généralement assez bonnes sous la pluie et j'ai un peu plus de marge que sur le sec, donc j'ai le temps de tout faire", souligne-t-il.

"On verra demain. Si c'est encore mouillé, j'espère que les conditions seront meilleures que celles qu'on a eues cet après-midi. Je crois que le vent refroidissait beaucoup les pneus et c'est pour ça qu'aucun pilote n'a pu vraiment se sentir bien en confiance. Pol Espargaró a fait un tour énorme dès le début, il y est arrivé, mais ensuite ça n'a fait qu'empirer."

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