Zarco : "Je veux rester en MotoGP et j'y travaille"
Le pilote français a obtenu de pouvoir quitter KTM au bout d'une saison seulement, mais il n'a pas l'intention d'abandonner le MotoGP pour autant.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Neuf mois après avoir intégré l'équipe officielle KTM, Johann Zarco a donc dit stop. Trop en difficulté, se sentant visiblement dans une impasse, le pilote tricolore préfère réorienter sa carrière au lieu de s'entêter et il a obtenu la rupture à l'amiable de son contrat avec le constructeur autrichien, avec une séparation prévue pour la fin de cette saison au lieu de la prochaine.
Une décision qui, il l'admet, a été "difficile à prendre" pour le double Champion du monde Moto2, mais qui est motivée par son souhait de retrouver du plaisir dans ce qu'il fait. Réagissant en exclusivité pour Moto Journal, Zarco a expliqué : "Je voulais faire les choses de la manière la plus pure. D'abord mettre un terme à mon contrat KTM, puis chercher autre chose."
Et le #5 de promettre qu'il s'attelle désormais à trouver un autre guidon, car il prend cette décision pour mieux rebondir et non pour faire péricliter sa carrière : "Ma première ligne à Brno m'a montré que j'avais encore la vitesse. Je veux rester en MotoGP et j'y travaille. Il devrait y avoir des avancées à Silverstone."
Une décision ferme et une discussion empreinte de tristesse
Quoi qu'il advienne dans les semaines à venir, ce choix du pilote français est courageux. Celui que Stefan Pierer décrivait comme soulagé lorsqu'il a obtenu l'accord de KTM pour mettre un terme prématuré à leur association, semble avoir été au bout de ses possibilités avant de requérir cette séparation, rarissime.
Interviewé par Servus TV, Pit Beirer a décrit les circonstances dans lesquelles Johann Zarco a présenté sa requête au constructeur, le patron de KTM Motorsport avouant avoir alors vécu un moment troublant. "Ce n'était pas exactement notre décision. Johann est venu nous voir, Mike Leitner et moi, samedi soir, il voulait un rendez-vous avec nous. Nous étions un peu surpris car l'horaire était un peu inhabituel pour une courte réunion. Il s'est alors assis face à nous, vraiment tendu et les larmes aux yeux, disant qu'il ne pouvait plus le supporter et qu'il voulait sortir de son contrat", relate-t-il.
"Il n'y avait pas vraiment de place à la discussion", poursuit Pit Beirer, indiquant que KTM continuait à tout faire pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouvait son pilote. Mais c'est lui qui a dit stop. "Sa décision était si ferme et si claire, et triste en fait. Pour nous, ce moment a été super triste, mais nous avions aussi le souhait de l'aider à sortir de cette situation et de ne pas l'accabler davantage", explique-t-il. "Il voulait rompre son contrat. Il a dit qu'on pouvait lui donner une pénalité. À un certain moment, il nous a même offert le reste de son argent."
"C'était donc une discussion dingue, qui nous a vraiment impressionnés. En tant que personne, il était assis là, c'était vraiment cruel à regarder. D'un autre côté, c'est compréhensible d'un point de vue sportif. Il se voit avec nous comme étant dans une impasse, dont il ne peut pas sortir, et il veut juste se réorienter. Et nous devons en prendre note."
Avec Juliane Ziegengeist
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