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Les plus belles tricheries en NASCAR Sprint Cup

Que ce soit en Formule 1 ou en karting, en GT ou en Endurance, l’histoire des sports mécaniques est marquée d’un nombre incalculable de tricheries.

Un officiel de la NASCAR inspecte l'aileron arrière de la Penske Racing Dodge de David Stremme

Un officiel de la NASCAR inspecte l'aileron arrière de la Penske Racing Dodge de David Stremme

Eric Gilbert

Jimmie Johnson
Michael Waltrip
Darrell Waltrip avant les qualifications
La voiture de Greg Biffle est inspectée
Richard Petty
La NASCAR confisque les splitters des voitures de Joe Gibbs Racing

Les ingénieurs et mécanos modifient le poids des voitures, la cylindrée des moteurs, les dimensions des bolides et autres aspects afin de tirer un avantage… pas très légal.

Tous les règlements techniques comportent des zones grises qui font souvent l’objet d’interprétations. Il est impossible de mettre sur papier tout ce qui est interdit. Alors, il arrive que certaines équipes contournent les règlements, ou l’esprit du règlement, et espèrent ne pas se faire prendre.

En NASCAR Sprint Cup, il est presque courant de voir des équipes être pénalisées pour avoir enfreint le règlement technique, parfois par négligence ou inattention, mais souvent en parfaite connaissance de cause.

En voici quelques beaux exemples tirés d’une liste produite par le magazine américain Popular Mechanics.

Savoir lire entre les lignes

Smokey Yunick, ingénieur autodidacte, savait lire entre les lignes. Retour en 1968. Les officiels de la NASCAR stipulent la contenance maximale du réservoir d’essence des voitures. Yunick remarque que rien ne précise la taille des tuyaux d’alimentation entre le réservoir et le moteur. Au lieu d’utiliser le tuyau habituel d’un diamètre d’un demi-pouce (12,7mm), il emploie un tuyau de deux pouces (51mm) et long de 11 pieds (3,35m) qui contient cinq gallons (19 litres) d’essence !

Appendice aérodynamique mobile

Chad Knaus est possiblement le crew chief qui sait le mieux exploiter les failles des règlements. Il fut d’ailleurs suspendu à quatre reprises en six saisons. Son pilote, Jimmie Johnson, a gagné le Daytona 500 en 2006 aux commandes d’une voiture munie d’une fenêtre arrière mobile qui agissait comme un appendice aérodynamique.

"Pour voir…"

Lors de la course organisée sur le superspeedway de Talladega en 1973, la voiture de Marty Robbins, un gentleman driver, roule 15 m/h (25 km/h) plus vite en course qu’en qualifications ! En fait, Robbins aurait retiré la bride d’air du carburateur de son moteur afin de disposer de plus de puissance. Après la course, le pilote a admis avoir triché afin de "constater ce que c’était de rouler en tête, une fois, juste pour voir…"

Une autre idée de Yunick

Puisque la NASCAR avait fixé la contenance du réservoir d’essence des voitures, Smokey Yunick a eu cette autre idée. Il a muni son bolide d’un réservoir plus grand, a inséré un ballon de basket-ball à l’intérieur puis l’a gonflé. Une fois l’inspection technique terminée, il a dégonflé et retiré le ballon, profitant d’un réservoir de plus grande capacité.

Additif prohibé

Lors du Daytona 500 de 2007, Toyota effectue des grands débuts en Sprint Cup avec Michael Waltrip. Toutefois, le constructeur automobile japonais est humilié publiquement quand les officiels découvrent des traces d’additif (permettant d’augmenter la présence d’oxygène) dans le réservoir d’essence de la Camry. Dans ce cas, il ne s’agissait pas d’une zone grise du règlement, car il est formellement interdit d’ajouter toute forme d’additif dans le carburant.

Un moteur de grosse cylindrée

"Le King" Richard Petty remporte la victoire au Charlotte Motor Speedway le 9 octobre 1983. Toutefois, les officiels découvrent que son V8 possède une cylindrée de 381,983 pouces/cube au lieu des 358 règlementaires. Petty est mis à l’amende, mais conserve sa victoire. Pourquoi ? Parce que le grand patron de la NASCAR, Bill France, avait statué un an auparavant que le pilote qui gagnait sur la piste et devant les fans devait conserver sa victoire. France ne voulait surtout pas voir tous les journaux parler de disqualifications le lendemain, préférant pénaliser le tricheur d’une amende salée.

Le bois plus léger que le métal

En 1952, Tim Flock fut disqualifié d’une course de classe Modified de la NASCAR quand les officiels ont découvert que la cage de sécurité n’était pas faite de tubes de métal, mais de bois peint afin d’imiter le métal !

Du lest illégal

Il y a de cela quelques décennies, les voitures de Cup étaient pesées avant le départ de la course et pas après l’arrivée. L’équipe de Darrell Waltrip avait rempli les rails du châssis de sa voiture de billes de plomb, de la chevrotine. Une fois en piste, sur la ligne droite arrière, Waltrip tirait sur un fil à pèche qui ouvrait une trappe, laissant échapper le lest qui servait à faire le poids minimum.

Mais un jour, un mécano a lavé la voiture et les billes humides se sont collées les unes aux autres. Waltrip n’a pu les laisser s’échapper en piste. Elles se sont toutefois éparpillées au sol quand le pilote a freiné dans les stands pour son premier arrêt, ce qui a évidemment alerté les officiels.

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